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Courte pièce satirique : nous sommes à Rennes au petit matin du [[7 août 1932]]. [[Place de la Mairie]], une explosion vient de détruire, dans sa niche, le monument célébrant l'union de la Bretagne à la France ; la police patauge. Ou : comment un commissaire se retrouve doublement cocu (''dogan''), professionnellement et personnellement. | Courte pièce satirique : nous sommes à Rennes au petit matin du [[7 août 1932]]. [[Place de la Mairie]], une explosion vient de détruire, dans sa niche, le monument célébrant l'union de la Bretagne à la France ; la police patauge. Ou : comment un commissaire se retrouve doublement cocu (''dogan''), professionnellement et personnellement. | ||
Écrite dès 1932, la pièce ne fut publiée qu'en 1943, après la mort de l'auteur, aux éditions Skrid ha Skeudenn. | |||
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Ecrit par Abeozen en 1942, le livre est publié en 1943 chez Skridou Breiz. Il a été réédité en 1988 par Mouladurioù Hor Yezh. | |||
C'est, au premier abord, une histoire d'amour qui n'aboutit pas entre deux étudiants rennais originaires du Nord-Finistère : fils du notaire de {{w|Saint-Thégonnec}}, Antoine ne parviendra pas à se soustraire à la pression que l'esprit « julot » de sa famille oppose à ses sentiments. Comme quoi il n'est pas simple de s'affranchir de la tradition. | |||
Le livre se déroule donc en partie à Rennes, au cours de l'année universitaire 1925-1926 ([[place Hoche]], [[Georges Dottin]] est censé expliquer le ''Prométhée enchaîné'' d'Eschyle - que {{w|Youenn Drezen}} est en train de traduire en breton). La ville, « grise et ennuyeuse », ne retient guère l'attention. Mis à part les lieux de retrouvailles étudiantes - l'[[Angélus]] ou le [[Glacier]] - et surtout le jardin du [[Thabor]], propre à la promenade sentimentale. | |||
L'œuvre est surtout l'occasion d'une réflexion sur les rapports d'une culture savante avec la culture populaire. Il s'agit bien sûr du mouvement breton et particulièrement des orientations de la revue {{w|Gwalarn}} créée cette année-là par {{w|Roparz Hemon}} et {{w|Olivier Mordrelle}}. Une visite au bureau de la revue, [[rue du Vau Saint-Germain]], fait l'objet d'un chapitre. Y répond le chapitre qui transcrit fidèlement les chants d'une soirée de battage à {{w|Plouescat}}. | |||
Abeozen élargit le propos en relatant une soirée de musique et ballets suédois au théâtre de Rennes, où il trouve un modèle d'articulation entre traditions populaires et composition savante. Occasion aussi de mentionner au passage le plafond de [[Jean-Julien Lemordant]], tout neuf alors d'une dizaine d'années. | |||
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Traduction de {{w|Mark Kerrain}}, Al Liamm, 2006 : voir la présentation de l'original français à la page [[Rennes dans la littérature de fiction]]. | |||
[[Catégorie:Ouvrage sur Rennes]] | |||
Version actuelle datée du 1 septembre 2016 à 09:25
Plusieurs œuvres littéraires en langue bretonne mentionnent Rennes.
Jakez Riou , Dogan, 1943
Courte pièce satirique : nous sommes à Rennes au petit matin du 7 août 1932. Place de la Mairie, une explosion vient de détruire, dans sa niche, le monument célébrant l'union de la Bretagne à la France ; la police patauge. Ou : comment un commissaire se retrouve doublement cocu (dogan), professionnellement et personnellement.
Écrite dès 1932, la pièce ne fut publiée qu'en 1943, après la mort de l'auteur, aux éditions Skrid ha Skeudenn.
Elle est aujourd'hui disponible dans deux éditions :
- éditions Emgleo Breiz (orthographe universitaire, skolveurieg)
- éditions Aber (orthographe unifiée, peurunvan), avec l'avant-propos de Youenn Drezen à la première édition.
Abeozen (Fañch Elies), Hervelina Geraouell, 1943
Ecrit par Abeozen en 1942, le livre est publié en 1943 chez Skridou Breiz. Il a été réédité en 1988 par Mouladurioù Hor Yezh.
C'est, au premier abord, une histoire d'amour qui n'aboutit pas entre deux étudiants rennais originaires du Nord-Finistère : fils du notaire de Saint-Thégonnec , Antoine ne parviendra pas à se soustraire à la pression que l'esprit « julot » de sa famille oppose à ses sentiments. Comme quoi il n'est pas simple de s'affranchir de la tradition.
Le livre se déroule donc en partie à Rennes, au cours de l'année universitaire 1925-1926 (place Hoche, Georges Dottin est censé expliquer le Prométhée enchaîné d'Eschyle - que Youenn Drezen est en train de traduire en breton). La ville, « grise et ennuyeuse », ne retient guère l'attention. Mis à part les lieux de retrouvailles étudiantes - l'Angélus ou le Glacier - et surtout le jardin du Thabor, propre à la promenade sentimentale.
L'œuvre est surtout l'occasion d'une réflexion sur les rapports d'une culture savante avec la culture populaire. Il s'agit bien sûr du mouvement breton et particulièrement des orientations de la revue Gwalarn créée cette année-là par Roparz Hemon et Olivier Mordrelle . Une visite au bureau de la revue, rue du Vau Saint-Germain, fait l'objet d'un chapitre. Y répond le chapitre qui transcrit fidèlement les chants d'une soirée de battage à Plouescat .
Abeozen élargit le propos en relatant une soirée de musique et ballets suédois au théâtre de Rennes, où il trouve un modèle d'articulation entre traditions populaires et composition savante. Occasion aussi de mentionner au passage le plafond de Jean-Julien Lemordant, tout neuf alors d'une dizaine d'années.
Evelyne Brisou-Pellen , Ar Pemp Skoed a Vreizh
Traduction de Mark Kerrain , Al Liamm, 2006 : voir la présentation de l'original français à la page Rennes dans la littérature de fiction.