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Rue du Vau Saint-Germain
La rue du Vau Saint-Germain, axée ouest-est, part du carrefour formé par la rue de Coëtquen, la rue Jean Jaurès et la rue Edith Cavell à l'ouest de l'église Saint-Germain et va vers la place éponyme, à l'est.
Le nom vient du mot val, employé jadis pour désigner un endroit bas plus ou moins encaissé. Or le terrain situé au sud de la place s'abaissait jusqu'au fleuve que l'on traversait sur une passerelle pour gagner l'actuelle rue Capitaine Alfred Dreyfus (ancienne rue du Lycée) dont le sol est à un niveau inférieur, en pente inverse de la pente naturelle qui allait vers le fleuve avant sa canalisation. La place Saint-Germain a été élargie à l'est après la destruction par le bombardement du 9 juin 1944 de très anciennes maisons en bois dont l'alignement atteignait la partie orientale des marches de l'église[1].
La rue existait dès le 14e siècle et portait au 17e siècle le nom de rue Peschart ou Perchat. Près de l'angle de la rue Jean Jaurès se trouvait alors l'hôtellerie franche de l’Écu de France, où logea la duchesse de Mercoeur du 23 au 28 mai 1598[2].
Le 18 juillet 1921, une fête organisée à Saint-Germain en l'honneur de Duguesclin et d'Argentré permet d'illustrer la rue :
« Au milieu de notre cité qui va peu à peu se modernisant, le Vau Saint-Germain garde son cachet archaïque, et vraiment ce fut une jolie scène du temps passé que l'on vécut hier. »
— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 19 juillet 1921 • Recueilli par Manu35 • 2018 • licence
L'enseigne "Au Roi des Gâcheurs" existait au n°14-20 de la rue, à partir de 1933[3] et proposait du matériel varié (pêche, cycles, accessoires...) : "Toujours des prix de plus en plus imbattables, pas de magasin, pas de luxe (c'est au fond d'une cour), mais des marchandises garanties, des prix de gros aux particuliers." Ce magasin était tenu par un certain Robert Fortuné Devenyns, dit le "Gâcheur de prix", mécanicien né à Lille le 6 février 1889 et habitant au 17 rue de la Monnaie à Rennes. Un gâcheur est une personne qui gâche le métier en vendant ou en travaillant à un prix inférieur. Devenyns, ancien mécanicien et chef-électricien à L'Ouest-Eclair au milieu des années 20, avait dans un premier temps monté rue du Vau Saint-Germain son atelier de nickelage et de cuivrage en janvier 1929[4] avant d'élargir sa palette commerciale. Pour lancer son activité et jusqu'au milieu de la seconde guerre mondiale, il bénéficie à de nombreuses reprises de publicités relayées dans le quotidien de son ancien employeur. Mécène sportif, son nom est même donné à un grand prix cycliste se déroulant le 18 septembre 1938 à l'occasion des fêtes du quartier de la Gare à Rennes. Il cherchait un nouveau local pour poursuivre son activité en juillet 1944. Un permis de construire déposé en 1951 a précédé la construction puis la livraison du nouvel immeuble faisant l'angle avec la place Saint-Germain en 1955. Son fils Robert Maurice Vincent Devenyns (16 novembre 1922, Rennes - 6 novembre 1995, Rennes) fait partie des tout premiers engagés volontaires De Rennes aux Forces Françaises Libres à Londres à compter du 1er juillet 1940, en tant que second maître pilote aéro[5].
Sur la carte
Références
Lien interne
bombardements des 9 et 12 juin 1944
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