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Le petit '''square Joseph Loth''' se trouve en côté du [[Musée des Beaux-Arts]], à l'angle du [[quai Emile Zola]] et de l'[[avenue Janvier]], bordé au sud par la [[rue Toullier]].


Il est établi à partir de 1865 le souhait de la municipalité d'''"établir des squares dans les espaces que laissent entre elles les différentes voies tracées sur la [[place de la Mission|place de la Croix de la Mission]], lorsque M. le Maire ''(Robinot de Saint-Cyr<ref>[[quai Robinot de Saint-Cyr]]</ref>, ndlr)'' vous proposa de doter la ville de Rennes de ce nouveau genre d'embellissement, la place dont il s'agit, et le terrain situé entre le palais Universitaire et l'avenue de la gare étaient les deux emplacements indiqués pour recevoir cette transformation ; la proposition de M. le Maire fut accueillie par le Conseil, mais il fut décidé que le travail serait exécuté d'abord à titre d'essai près le palais Universitaire, quelques dégradations ont été commises au premier moment, [...], et finalement le square de l'Université a obtenu un succès complet"''<ref>Délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 3 décembre 1866</ref>.


Le petit square Loth se trouve en côté du Musée des Beaux-Arts, à l'angle du [[quai Emile Zola]] et de l'[[avenue Janvier]], bordé  au sud par la [[rue Toullier]].
{{Citation|texte=''Le conseil émet l'avis que le square en voie de formation près le palais universitaire soit disposé de façon à ne pas servir de passage et n'ait qu'une seule ouverture qui sera pratiquée du côté de l'[[avenue Janvier|avenue de la gare]] et devra même être fermée pendant la nuit.|auteur=Ville de Rennes|origine=Délibération du conseil municipal du 23 février 1866|collecteur=Manu35|date=2018}}
Cet espace a donc été appelé ''"square du Palais Universitaire"'' ou ''"square de l'Université"'' de façon informelle. Il a été aménagé vers 1920, dénommé "rue" par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 12 novembre 1934, puis peu après renommé "square" par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 6 novembre 1936.
{{Citation|texte=''A l'angle de l'[[avenue Janvier|avenue de la gare]] et du [[quai Emile Zola|quai de l'Université]] se trouve un kiosque [...]''|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 2 avril 1901|collecteur=Manu35|date=2018}}


Aménagé vers 1920, il porte le nom de '''Joseph Loth''' (né à Guémené-sur-Scorff 27 décembre 1847 - décédé le 1er avril 1934), linguiste et historien spécialisé dans les langues celtiques, notamment le breton.
Ce square rend hommage à:


Après ses études à Sainte-Anne-d'Auray, il enseigne à Pontivy, Quimper et Saumur, puis à Paris après la guerre de 1870. Il étudie les langues celtiques et il est nommé en 1883 à la faculté des lettres de Rennes, où il les enseigne. La même année, il fonde les ''Annales de Bretagne'', revue où il publie de nombreux textes et qu'il dirige jusqu'en 1910. Nommé professeur au Collège de France, il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1919.
== Joseph Loth ==
 
linguiste, anthropologue et historien spécialisé dans les langues celtiques, notamment le breton
 
(27 décembre 1847, Guémené-sur-Scorff - 1er avril 1934, Paris)
 
Après ses études à Sainte-Anne-d'Auray, il est entre 1867 et 1869 maître-auxiliaire au [[lycée Émile Zola|Lycée de Rennes]]<ref>Le Roux Pierre. Nécrologie de M. Joseph Loth. In: Annales de Bretagne. Tome 41, numéro 1-2, 1934. pp. 2-6.</ref> et enseigne à Pontivy, Quimper et Saumur, puis à Paris après la guerre de 1870. Il étudie les langues celtiques et il est nommé en 1884 à la faculté des lettres de Rennes, où il les enseigne. La même année, il fonde les ''Annales de Bretagne'', revue où il publie de nombreux textes et qu'il dirige jusqu'en 1910. Il devient professeur de langues et institutions grecques en 1889, tout en restant chargé d'un cours complémentaire de celtique. En 1903 est créée une chaire de celtique à la Faculté des Lettres. Georges Dottin<ref>[[rue Georges Dottin]]</ref> en devient le titulaire, et Joseph Loth, pour des raisons budgétaires, reste titulaire de la chaire de grec. En réalité Georges Dottin assure l'enseignement du grec, et Joseph Loth celui du celtique. Nommé doyen par ses collègues en 1890, il occupa cette fonction pendant vingt ans jusqu'à son départ pour le Collège de France à Paris où il est nommé professeur. Loth est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1919.


Joseph Loth a publié de nombreux textes dans la ''Revue celtique'' et traduit en français des textes d'autres langues celtiques. Contrairement à beaucoup, il prônait l'étude des dialectes.
Joseph Loth a publié de nombreux textes dans la ''Revue celtique'' et traduit en français des textes d'autres langues celtiques. Contrairement à beaucoup, il prônait l'étude des dialectes.


Joseph Loth succèda à [[Henri d'Arbois de Jubainville]] à la tête de la ''Revue Celtique'' avec, comme directeurs-adjoints [[Georges Dottin]], [[Émile Ernault]] et [[Joseph Vendryes]], titulaire de la chaire de langues et littératures celtiques à l' École pratique des hautes études. On trouve un rappel de ses travaux sur la toponymie en Bretagne dans le terme la "ligne Loth", utilisé pour indiquer la limite est au-delà de laquelle on ne trouve pas de noms de lieux ayant comme origine la langue bretonne.
Joseph Loth succèda à [[Henri d'Arbois de Jubainville]] à la tête de la ''Revue Celtique'' avec, comme directeurs-adjoints Georges Dottin, [[Émile Ernault]] et [[Joseph Vendryes]], titulaire de la chaire de langues et littératures celtiques à l'École pratique des hautes études. On trouve un rappel de ses travaux sur la toponymie en Bretagne dans le terme la "ligne Loth", utilisé pour indiquer la limite est au-delà de laquelle on ne trouve pas de noms de lieux ayant comme origine la langue bretonne.
 
Son fils Arthur William Loth fut un brillant attaquant du Stade Rennais entre 1905 et 1911 et connut la popularité en étant à l'origine en 1920 d'un système de navigation pour l'aviation qui porte son nom.
 
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== Note et références ==
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== Lien externe ==
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[[Catégorie:Voie de Rennes|Loth]][[Catégorie:Quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin]][[Catégorie:Square de Rennes|Loth]]

Version actuelle datée du 13 novembre 2018 à 08:54

Le petit square Joseph Loth se trouve en côté du Musée des Beaux-Arts, à l'angle du quai Emile Zola et de l'avenue Janvier, bordé au sud par la rue Toullier.

Il est établi à partir de 1865 le souhait de la municipalité d'"établir des squares dans les espaces que laissent entre elles les différentes voies tracées sur la place de la Croix de la Mission, lorsque M. le Maire (Robinot de Saint-Cyr[1], ndlr) vous proposa de doter la ville de Rennes de ce nouveau genre d'embellissement, la place dont il s'agit, et le terrain situé entre le palais Universitaire et l'avenue de la gare étaient les deux emplacements indiqués pour recevoir cette transformation ; la proposition de M. le Maire fut accueillie par le Conseil, mais il fut décidé que le travail serait exécuté d'abord à titre d'essai près le palais Universitaire, quelques dégradations ont été commises au premier moment, [...], et finalement le square de l'Université a obtenu un succès complet"[2].


« Le conseil émet l'avis que le square en voie de formation près le palais universitaire soit disposé de façon à ne pas servir de passage et n'ait qu'une seule ouverture qui sera pratiquée du côté de l'avenue de la gare et devra même être fermée pendant la nuit. »

— Ville de Rennes
Origine : Délibération du conseil municipal du 23 février 1866 • Recueilli par Manu35 • 2018licence

Cet espace a donc été appelé "square du Palais Universitaire" ou "square de l'Université" de façon informelle. Il a été aménagé vers 1920, dénommé "rue" par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 12 novembre 1934, puis peu après renommé "square" par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 6 novembre 1936.

« A l'angle de l'avenue de la gare et du quai de l'Université se trouve un kiosque [...] »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 2 avril 1901 • Recueilli par Manu35 • 2018licence

Ce square rend hommage à:

Joseph Loth

linguiste, anthropologue et historien spécialisé dans les langues celtiques, notamment le breton

(27 décembre 1847, Guémené-sur-Scorff - 1er avril 1934, Paris)

Après ses études à Sainte-Anne-d'Auray, il est entre 1867 et 1869 maître-auxiliaire au Lycée de Rennes[3] et enseigne à Pontivy, Quimper et Saumur, puis à Paris après la guerre de 1870. Il étudie les langues celtiques et il est nommé en 1884 à la faculté des lettres de Rennes, où il les enseigne. La même année, il fonde les Annales de Bretagne, revue où il publie de nombreux textes et qu'il dirige jusqu'en 1910. Il devient professeur de langues et institutions grecques en 1889, tout en restant chargé d'un cours complémentaire de celtique. En 1903 est créée une chaire de celtique à la Faculté des Lettres. Georges Dottin[4] en devient le titulaire, et Joseph Loth, pour des raisons budgétaires, reste titulaire de la chaire de grec. En réalité Georges Dottin assure l'enseignement du grec, et Joseph Loth celui du celtique. Nommé doyen par ses collègues en 1890, il occupa cette fonction pendant vingt ans jusqu'à son départ pour le Collège de France à Paris où il est nommé professeur. Loth est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1919.

Joseph Loth a publié de nombreux textes dans la Revue celtique et traduit en français des textes d'autres langues celtiques. Contrairement à beaucoup, il prônait l'étude des dialectes.

Joseph Loth succèda à Henri d'Arbois de Jubainville à la tête de la Revue Celtique avec, comme directeurs-adjoints Georges Dottin, Émile Ernault et Joseph Vendryes, titulaire de la chaire de langues et littératures celtiques à l'École pratique des hautes études. On trouve un rappel de ses travaux sur la toponymie en Bretagne dans le terme la "ligne Loth", utilisé pour indiquer la limite est au-delà de laquelle on ne trouve pas de noms de lieux ayant comme origine la langue bretonne.

Son fils Arthur William Loth fut un brillant attaquant du Stade Rennais entre 1905 et 1911 et connut la popularité en étant à l'origine en 1920 d'un système de navigation pour l'aviation qui porte son nom.

Sur la carte

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Note et références

  1. quai Robinot de Saint-Cyr
  2. Délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 3 décembre 1866
  3. Le Roux Pierre. Nécrologie de M. Joseph Loth. In: Annales de Bretagne. Tome 41, numéro 1-2, 1934. pp. 2-6.
  4. rue Georges Dottin

Lien externe