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[[Fichier:L'avenue Janvier telle qu'elle devrait se présenter fin 2020.jpg|vignette|L'avenue Janvier telle qu'elle devrait se présenter fin 2020]]
[[Fichier:L'avenue Janvier telle qu'elle devrait se présenter fin 2020.jpg|vignette|L'avenue Janvier telle qu'elle devrait se présenter fin 2020]]
En [[1858]], lors du voyage de l'empereur Napoléon III et de l'impératrice, qui quittèrent la Bretagne en prenant le train, on donna à cette voie le nom d'avenue Napoléon III, dénomination très vite désuète. Le nom d''''avenue Janvier''' lui fut donné par délibération du conseil municipal du 19 décembre 1923 en l'honneur de [[Jean Janvier]], [[maire de Rennes]] (1859-1923). Au n° 14, l'hôtel des Nétumières,hôtel particulier néo-classique au centre du terrain est construit en 1875 pour le marquis (qui décède dès 1877) et la marquise des Nétumières, sur les plans de l'architecte Jean-Baptiste Martenot. est d'une qualité architecturale exceptionnelle à Rennes, malgré les aménagements ultérieurs qui perturbent la lecture de cet édifice original dans l'organisation des parties constituantes : le fond de scène du
En [[1858]], lors du voyage de l'empereur Napoléon III et de l'impératrice, qui quittèrent la Bretagne en prenant le train, on donna à cette voie le nom d'avenue Napoléon III, dénomination très vite désuète. Le nom d''''avenue Janvier''' lui fut donné par délibération du conseil municipal du 19 décembre 1923 en l'honneur de [[Jean Janvier]], [[maire de Rennes]] (1859-1923). Au n° 14, l'hôtel des Nétumières, hôtel particulier néo-classique au centre du terrain est construit en 1875 pour le marquis (qui décède dès 1877) et la marquise des Nétumières, sur les plans de l'architecte Jean-Baptiste Martenot. Cet hôtel est d'une qualité architecturale exceptionnelle à Rennes, malgré les aménagements ultérieurs qui perturbent la lecture de cet édifice original dans l'organisation des parties constituantes : le fond de scène du jardin, en fait réduit à une simple cour arrière, le porche monumental et le vestibule avec escalier d'honneur qui montre la capacité d'invention de l'architecte qui choisit une formule différente mais tout aussi prestigieuse que celle de l'hôtel Léofanti au 38 [[boulevard de la Liberté]]. L'édifice est représentatif de la formule mise au point par [[Jean-Baptiste Martenot|Martenot]] dans la conception des hôtels urbains, dont les puissants volumes dialoguent avec l'espace public de la rue. Ici cependant, contrairement à l'hôtel Léofanti (1875) ou à l'hôtel [[Ange de Léon des Ormeaux]] (1880), l'implantation en milieu de parcelle avec un recul significatif derrière une grille à claire voie et un rez-de-chaussée surélevé, joue sur l'ambiguïté de ce qu'on montre et qui reste pourtant hors d'atteinte.
jardin, en fait réduit à une simple cour arrière, le porche monumental et le vestibule avec escalier d'honneur qui montre la capacité d'invention de l'architecte qui choisit une formule différente mais tout aussi prestigieuse que celle de l'hôtel Léofanti. L'édifice est représentatif de la formule mise au point par [[Jean-Baptiste Martenot|Martenot]] dans la conception des hôtels urbains, dont les puissants volumes dialoguent avec l'espace public de la rue. Ici cependant, contrairement
à l'hôtel Léofanti (1875) ou à l'hôtel [[Ange de Léon des Ormeaux]] (1880), l'implantation en milieu de parcelle avec un recul significatif derrière une grille à claire voie et un rez-de-chaussée surélevé, joue sur l'ambiguïté de ce qu'on montre et qui reste pourtant hors d'atteinte.


Bordant la voie on trouvait jusqu'en [[1944]], la prison militaire, au coin de la [[rue Saint-Hélier]] et de la [[rue Duhamel]] et la caserne Kergus, ancien hôtel des Gentilshommes réalisé par l'abbé Kergus, entre le [[boulevard de la Liberté]] et la [[rue Saint-Thomas]], bel édifice dont la façade donnait sur l'avenue,<ref>[[ Square de Kergus]]</ref> transformé en caserne après la Révolution, puis occupé par divers bureaux militaires (État-major, intendance, service de Santé, de la Place, anciens combattants)<ref>''Rennes capitale de la Bretagne'', par Ad. Orain. Ed. L. Bahon-Rault - 1925</ref>. Ces deux édifices furent détruits lors des bombardements de 1944, ainsi d'ailleurs que les trois quarts des immeubles bordant l'avenue. Le grand lycée avec sa chapelle, endommagé, a été restauré. Subsiste au n°3 l'immeuble ''Tomine'' à huit niveaux, conçu par l'architecte [[Yves Lemoine]] et au n°7 un immeuble à six niveaux construit en 1931 par [[Jean Poirier]], qui présente une façade entièrement décorée de mosaïques gris et or avec deux larges frises à fond bleu, œuvre d'[[Isidore Odorico]].  
Bordant la voie on trouvait jusqu'en [[1944]], la prison militaire, au coin de la [[rue Saint-Hélier]] et de la [[rue Duhamel]] et la caserne Kergus, ancien hôtel des Gentilshommes réalisé par l'abbé Kergus, entre le [[boulevard de la Liberté]] et la [[rue Saint-Thomas]], bel édifice dont la façade donnait sur l'avenue,<ref>[[ Square de Kergus]]</ref> transformé en caserne après la Révolution, puis occupé par divers bureaux militaires (État-major, intendance, service de Santé, de la Place, anciens combattants)<ref>''Rennes capitale de la Bretagne'', par Ad. Orain. Ed. L. Bahon-Rault - 1925</ref>. Ces deux édifices furent détruits lors des bombardements de 1944, ainsi d'ailleurs que les trois quarts des immeubles bordant l'avenue. Le grand lycée avec sa chapelle, endommagé, a été restauré. Subsiste au n°3 l'immeuble ''Tomine'' à huit niveaux, conçu par l'architecte [[Yves Lemoine]] et au n°7 un immeuble à six niveaux construit en 1931 par [[Jean Poirier]], qui présente une façade entièrement décorée de mosaïques gris et or avec deux larges frises à fond bleu, œuvre d'[[Isidore Odorico]].  

Version du 13 août 2024 à 09:18

L'avenue de la gare vers 1915. Quelques charrettes à bras ou à traction chevaline et le tramway : une circulation lente mais fluide. E. Mary-Rousselère édit, Rennes
Extrait du plan levé par Forestier, situant l'hôtel des gentilshommes (la douve au sud est l'emplacement du futur boulevard de la Liberté)
Emplacement de la caserne Kergus et de la prison militaire
Un tramway avenue de la gare à Hauteur de la rue Saint-Hélier et du boulevard de la Liberté et, sur la chaussée des piétons en sécurité. (Archives de Rennes 100FI12)
L'avenue Janvier a conservé sa linéarité et ses grands arbres, mais le tramway a laissé place à d'autres véhicules (@Google Streetview, novembre 2016)

L'avenue de la gare qui conduit du jardin Saint-Georges à la gare de Rennes fut percée en 1856/1857 et était encore en travaux lors de l'arrivée du chemin de fer à Rennes en avril 1857.

L'avenue Janvier dans les années 50, de la gare vers le Palais Saint-Georges
La "Maison de la Radio de Rennes" en construction, avenue Janvier, en 1952 (de la Semaine Radiophonique)
L'avenue Janvier avec le débouché de la rue Saint-Hélier à gauche, vers 1950
Fichier:Immeuble odorico.JPG
Immeuble Art-déco Odorico, à l'angle de l'avenue Janvier et de la rue Duhamel - (de Wikimedia Commons)
L'avenue Janvier telle qu'elle devrait se présenter fin 2020

En 1858, lors du voyage de l'empereur Napoléon III et de l'impératrice, qui quittèrent la Bretagne en prenant le train, on donna à cette voie le nom d'avenue Napoléon III, dénomination très vite désuète. Le nom d'avenue Janvier lui fut donné par délibération du conseil municipal du 19 décembre 1923 en l'honneur de Jean Janvier, maire de Rennes (1859-1923). Au n° 14, l'hôtel des Nétumières, hôtel particulier néo-classique au centre du terrain est construit en 1875 pour le marquis (qui décède dès 1877) et la marquise des Nétumières, sur les plans de l'architecte Jean-Baptiste Martenot. Cet hôtel est d'une qualité architecturale exceptionnelle à Rennes, malgré les aménagements ultérieurs qui perturbent la lecture de cet édifice original dans l'organisation des parties constituantes : le fond de scène du jardin, en fait réduit à une simple cour arrière, le porche monumental et le vestibule avec escalier d'honneur qui montre la capacité d'invention de l'architecte qui choisit une formule différente mais tout aussi prestigieuse que celle de l'hôtel Léofanti au 38 boulevard de la Liberté. L'édifice est représentatif de la formule mise au point par Martenot dans la conception des hôtels urbains, dont les puissants volumes dialoguent avec l'espace public de la rue. Ici cependant, contrairement à l'hôtel Léofanti (1875) ou à l'hôtel Ange de Léon des Ormeaux (1880), l'implantation en milieu de parcelle avec un recul significatif derrière une grille à claire voie et un rez-de-chaussée surélevé, joue sur l'ambiguïté de ce qu'on montre et qui reste pourtant hors d'atteinte.

Bordant la voie on trouvait jusqu'en 1944, la prison militaire, au coin de la rue Saint-Hélier et de la rue Duhamel et la caserne Kergus, ancien hôtel des Gentilshommes réalisé par l'abbé Kergus, entre le boulevard de la Liberté et la rue Saint-Thomas, bel édifice dont la façade donnait sur l'avenue,[1] transformé en caserne après la Révolution, puis occupé par divers bureaux militaires (État-major, intendance, service de Santé, de la Place, anciens combattants)[2]. Ces deux édifices furent détruits lors des bombardements de 1944, ainsi d'ailleurs que les trois quarts des immeubles bordant l'avenue. Le grand lycée avec sa chapelle, endommagé, a été restauré. Subsiste au n°3 l'immeuble Tomine à huit niveaux, conçu par l'architecte Yves Lemoine et au n°7 un immeuble à six niveaux construit en 1931 par Jean Poirier, qui présente une façade entièrement décorée de mosaïques gris et or avec deux larges frises à fond bleu, œuvre d'Isidore Odorico.

L'hôtel des Nétumières

Cette avenue donne aux voyageurs sortant de la gare une perspective fort avenante sur la capitale de la Bretagne avec, en fond d'écran, les arcades du Palais Saint-Georges.

En novembre 2019, l'avenue Janvier ferme partiellement à la circulation, et entame sa métamorphose. Ce projet s'inscrit dans le projet Rennes 2030, de modernisation et d'extension du centre-ville vers le sud et la nouvelle gare de Rennes. Fin 2020, la circulation aux voitures fut entièrement supprimée entre la place de la Gare et le boulevard de la Liberté, pour laisser place aux bus, ainsi qu'aux piétons, grâce à des trottoirs élargis.

Le TNB et les studios de TV de FR 3, à l'angle de la rue Saint-Hélier


Notes et références

  1. Square de Kergus
  2. Rennes capitale de la Bretagne, par Ad. Orain. Ed. L. Bahon-Rault - 1925

Lien interne

Rennes d'histoire et de souvenirs quatrain 53


Sur la carte

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Galerie cartes postales

Avenue Jean Janvier. Carte postale Edition La Cigogne 5, rue du Pré-Botté, Rennes, voyagé 1941. Coll. YRG
La Manutention miltaire. E. Mary- Rousselière 1225. Coll. YRG et AmR 44Z1918. Etablissement militaire, à l'angle de l'avenue Janvier et de la rue Saint-Hélier, distinct du Conseil de guerre et de la Prison militaire situés dans l'angle des rues Saint-Hélier et Duhamel. Il existait de nombreuses manutentions militaires dans les villes de garnison : c'était le lieu où l'on fabriquait le pain pour la troupe.

La même pharmacie, à quelques années d'écart :

Avenue de la Gare. Le Lycée. Coll. YRG et AmR 44Z3082
Café Restaurant de St Brieuc. Eugène Lhuissier, propriétaire 35, Avenue de la Gare. Photo Huet. Coll. YRG et AmR 44Z2918
Hôtel - Restaurant des Bretons. Mme Vve Iris-Cadiou. 49, Avenue Janvier . Coll. YRG et AmR 44Z2917
Charcuterie Lenen, 19 Avenue de la Gare. Cliché P.G.. Coll. YRG





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