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Rue Marie Rouault
La rue Marie Rouault est une rue de Rennes, orientée est-ouest, qui relie la rue de l'Alma à la rue Général Margueritte. Elle fut dénommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 31 décembre 1928.
Les vêtements Mont Saint-Michel, 13 à 17 bis
Louis Ariès, propriétaire de la manufacture de vêtement de travail Le Mont Saint-Michel, située rue de l'Alma et fondée en 1913, fait construire, en 1929, une nouvelle usine de confection, pour du prêt à porter féminin : jupes et des pantalons mais aussi quelques robes et chemisiers. Construite par l'architecte Marchal, la nouvelle usine comprend deux bâtiments, l'un à usage d'ateliers, de magasins et de bureaux, le second à usage de conciergerie. Le 1er septembre 1931, Ariès et Cie devient la Société de vêtements Le Mont Saint-Michel, chemiseries de Bretagne, qui se développe et, en janvier 1933, s'agrandit avec l'acquisition d'un terrain situé rue Rabelais. En juillet 1935, elle acquiert une petite propriété avec maison d'habitation rue Marie Rouault, et en décembre 1941, une seconde propriété avec logement, 17 rue Marie Rouault. En 1936, a lieu l'agrandissement des ateliers de travail et des magasins de la Société le Mont-Saint-Michel. Elle employait 300 personnes dans les années 1950. En 1954, l'agrandissement se poursuit avec la construction d'un garage et d'un magasin, et en 1960 avec l'extension des bureaux. L'usine couvre 2500 m2. En novembre 1965, la façade antérieure est agrandie et modifiée avec la surélévation d'un redan et la démolition de la toiture terrasse. Mais en 1977, l'entreprise dépose le bilan. L'entreprise ferma en 1979 et le bâtiment fut détruit en 2000. [1]
La rue honore non pas une femme mais un homme :
Mathurin-Marie Rouault
Géologue
(18 mars 1813, Rennes - 16 décembre 1881, Rennes)
La vie de Marie Rouault est un véritable roman, tant social que scientifique. Personnage controversé et étonnant, il apparaît dans l'histoire de la géologie bretonne dès 1847. D'extraction modeste - fils d'un savetier (ancien nom donné aux cordonniers) dont l'échoppe était située rue de la Parcheminerie - il était appelé à devenir barbier-perruquier en travaillant notamment chez son oncle. Il hérita d'une petite boutique rue du Champ Dolent où il s'installa pour gagner sa vie, cependant il est depuis son enfance davantage captivé par la géologie. Il s'engage dans des recherches sur les trilobites, les échinodermes, le grès armoricain dont il fournit la première définition, et constitue, à partir de ses collectes personnelles, un véritable musée privé.
Sa renommée grandit au point qu'il présente ses travaux à l'Académie des sciences, à Paris. La ville de Rennes lui octroie alors une pension puis, bien qu'elle ait déjà en charge un musée d'histoire naturelle, crée, pour accueillir sa collection, un musée géologique dont il devient en 1853 le directeur-conservateur. Malgré de sérieux manquements dans l'organisation de son musée, et alors que toutes les collections sont réunies, il est en 1873, nommé directeur du Musée d'histoire naturelle de Rennes, mais au fil du temps ses relations avec la ville se dégradent. Relevé de ses fonctions, un procès assombrit la fin de sa vie.
Une des salles du musée de géologie de l'Université de Rennes I porte son nom. Il s'agit d'une salle consacrée à la faune et la flore, la paléontologie.
Sur la carte
Lien externe
- "Marie Rouault (1813-1881), le perruquier-géologue" par Jean-Jacques Chauvel et Jean Plaine, 2004 : http://www.annales.org/archives/cofrhigeo/rouault.html
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