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'''{{w|Charlotte Delbo}} est née le 10 août 1913, à Vigneux-sur-Seine''' (Seine-et-Oise actuellement Essonne), où la famille s’est installée l’année précédente. Elle va à l’école de Villeneuve-Saint-Georges, dans le département voisin, et en sort avec le diplôme de sténo-dactylo, bilingue en anglais, puis en 1930, elle rejoint la capitale. Là, elle va à l’Université ouvrière fondée par le parti communiste. | |||
Elle fait la connaissance d’un étudiant en philosophie de la Sorbonne qui lui fait connaitre Georges Politzer<ref>{{w|Georges Politzer}} </ref>, professeur de philosophie d’origine hongroise ayant obtenu la nationalité française. En 1932, elle rejoint les Jeunesses communistes et l’Union des jeunes filles de France<ref>{{w|Union des jeunes filles de France}}</ref>, créée par [[Danielle Casanova]]. | |||
Sur les bancs de l’université, elle rencontre un militant, Georges Dudach<ref>[https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article23192 Site fusilles 40-44]</ref>, qu’elle épouse, le 17 mars 1936, à la mairie du 3e arrondissement, à Paris. A partir de 1937, Charlotte Delbo-Dudach commence à écrire régulièrement dans un journal communiste et elle est amenée à faire une interview de l’acteur, metteur en scène, Louis Jouvet. Dirigeant de la troupe du théâtre de l’Athénée, à Paris, Louis Jouvet lui demande de devenir son assistante. Elle est entre autre chargée de transcrire ses cours aux étudiants du conservatoire. | |||
Le 2 mars 1942, des brigades spéciales chargées de démanteler le '''mouvement intellectuel clandestin du Parti communiste''', font irruption au domicile de Georges et de Charlotte. D’autres membres du réseau sont également arrêtés : Georges Politzer et sa femme, Hélène Solomon-Langevin, la fille du physicien Paul Langevin et son mari, Jacques Decour, Marie-Claude Vaillant Couturier<ref>Marie-Claude Vaillant-Couturier</ref>, Danielle Casanova… | |||
Les hommes sont torturés. Georges Dudach, Georges Politzer et Jacques Solomon sont fusillés au Mont Valérien, le 23 mai 1942. Les femmes sont remises à la Gestapo et déportées en application du décret "NN", "Narcht und Nabel", "Nuit et Brouillard" dont le but est de faire disparaître dans la souffrance les ennemis du Reich. Après être passées par le fort de Romainville, le 24 janvier 1943, 230 femmes du convoi dit des "31 000", sont emportées vers le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Charlotte Delbo-Dudach y retrouve [[Danielle Casanova]], [[Marie-Claude Vaillant-Couturier]], Marie Politzer et également deux sœurs rennaises, Marie et Simone Alizon<ref>Marie et Simone Alizon</ref>. Sur les 230 femmes, seules, 49 d'entre-elles reviendront. | |||
Avec l’avancée des alliés, en 1944, les survivantes d'Auschwitz-Birkenau dont Charlotte Delbo, Marie-Claude Vaillant-Couturier et Simone Alizon, sont déportées vers le camp de Ravensbrück où elles rejoignent, {{w|Geneviève De Gaulle}}<ref>Rue Geneviève de Gaulle-Anthonioz</ref>, {{w|Germaine Tillion}}<ref>Avenue Germaine Tillion</ref>, {{w|Marie-José Chombart de Lauwe}} et la rennaise, [[Françoise Elie]]. | |||
Le camp de Ravensbrück est libéré par la Croix-Rouge le 23 Avril 1945, Charlotte Delbo-Dudach est rapatriée en France en passant par la Suède. A son retour, elle reprend son travail auprès de Louis Jouvet, mais les années de déportation ont laissé de grosses séquelles et elle est hospitalisée en Suisse. | |||
Charlotte Delbo décède de maladie, le '''1er mars 1985''', à Paris et est inhumée au cimetière de sa ville natale, Vigneux-sur-Seine. | |||
== Travail pour l'ONU == | |||
Elle rédige ses souvenirs dans "Aucune de nous ne reviendra". En 1947, elle va travailler pour l'O.N.U. qui vient de se créer à Genève. En 1961, elle devient l’assistante au C.N.R.S, de son ami {{w|Henri Lefebvre}}. Parallèlement, elle écrit plusieurs témoignages, des récits, des poèmes et des pièces de théâtre. En 1978, elle prend sa retraite. | |||
== Liens internes == | == Liens internes == | ||
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==Liens externes== | ==Liens externes== | ||
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'''En courant de construction''' dans la ville de [[Rennes]]. | |||
== Notes et références == | == Notes et références == | ||
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Propos recueilli par Elisa Triquet Médiatrice numérique | Propos recueilli par Elisa Triquet Médiatrice numérique | ||
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Version actuelle datée du 8 mars 2024 à 09:28
La promenade Charlotte Delbo a été dénommée par délibération du conseil municipal du 20 mars 2017 pour rendre hommage à :
Charlotte Delbo
Résistante déportée (1913 – 1985) [1].
Charlotte Delbo est née le 10 août 1913, à Vigneux-sur-Seine (Seine-et-Oise actuellement Essonne), où la famille s’est installée l’année précédente. Elle va à l’école de Villeneuve-Saint-Georges, dans le département voisin, et en sort avec le diplôme de sténo-dactylo, bilingue en anglais, puis en 1930, elle rejoint la capitale. Là, elle va à l’Université ouvrière fondée par le parti communiste.
Elle fait la connaissance d’un étudiant en philosophie de la Sorbonne qui lui fait connaitre Georges Politzer[2], professeur de philosophie d’origine hongroise ayant obtenu la nationalité française. En 1932, elle rejoint les Jeunesses communistes et l’Union des jeunes filles de France[3], créée par Danielle Casanova.
Sur les bancs de l’université, elle rencontre un militant, Georges Dudach[4], qu’elle épouse, le 17 mars 1936, à la mairie du 3e arrondissement, à Paris. A partir de 1937, Charlotte Delbo-Dudach commence à écrire régulièrement dans un journal communiste et elle est amenée à faire une interview de l’acteur, metteur en scène, Louis Jouvet. Dirigeant de la troupe du théâtre de l’Athénée, à Paris, Louis Jouvet lui demande de devenir son assistante. Elle est entre autre chargée de transcrire ses cours aux étudiants du conservatoire.
Le 2 mars 1942, des brigades spéciales chargées de démanteler le mouvement intellectuel clandestin du Parti communiste, font irruption au domicile de Georges et de Charlotte. D’autres membres du réseau sont également arrêtés : Georges Politzer et sa femme, Hélène Solomon-Langevin, la fille du physicien Paul Langevin et son mari, Jacques Decour, Marie-Claude Vaillant Couturier[5], Danielle Casanova…
Les hommes sont torturés. Georges Dudach, Georges Politzer et Jacques Solomon sont fusillés au Mont Valérien, le 23 mai 1942. Les femmes sont remises à la Gestapo et déportées en application du décret "NN", "Narcht und Nabel", "Nuit et Brouillard" dont le but est de faire disparaître dans la souffrance les ennemis du Reich. Après être passées par le fort de Romainville, le 24 janvier 1943, 230 femmes du convoi dit des "31 000", sont emportées vers le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Charlotte Delbo-Dudach y retrouve Danielle Casanova, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Marie Politzer et également deux sœurs rennaises, Marie et Simone Alizon[6]. Sur les 230 femmes, seules, 49 d'entre-elles reviendront.
Avec l’avancée des alliés, en 1944, les survivantes d'Auschwitz-Birkenau dont Charlotte Delbo, Marie-Claude Vaillant-Couturier et Simone Alizon, sont déportées vers le camp de Ravensbrück où elles rejoignent, Geneviève De Gaulle [7], Germaine Tillion [8], Marie-José Chombart de Lauwe et la rennaise, Françoise Elie.
Le camp de Ravensbrück est libéré par la Croix-Rouge le 23 Avril 1945, Charlotte Delbo-Dudach est rapatriée en France en passant par la Suède. A son retour, elle reprend son travail auprès de Louis Jouvet, mais les années de déportation ont laissé de grosses séquelles et elle est hospitalisée en Suisse.
Charlotte Delbo décède de maladie, le 1er mars 1985, à Paris et est inhumée au cimetière de sa ville natale, Vigneux-sur-Seine.
Travail pour l'ONU
Elle rédige ses souvenirs dans "Aucune de nous ne reviendra". En 1947, elle va travailler pour l'O.N.U. qui vient de se créer à Genève. En 1961, elle devient l’assistante au C.N.R.S, de son ami Henri Lefebvre . Parallèlement, elle écrit plusieurs témoignages, des récits, des poèmes et des pièces de théâtre. En 1978, elle prend sa retraite.
Liens internes
- Marie-Claude Vaillant-Couturier,
- Danielle Casanova
- Rue Marie et Simone Alizon
- Des Rennais résistants
- Le dernier train de résistants déportés et militaires prisonniers quitte Rennes juste avant la libération
- Avenue Germaine Tillion
- Rue Geneviève de Gaulle-Anthonioz
Liens externes
Sur la carte
En courant de construction dans la ville de Rennes.
Notes et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
- ↑ Georges Politzer
- ↑ Union des jeunes filles de France
- ↑ Site fusilles 40-44
- ↑ Marie-Claude Vaillant-Couturier
- ↑ Marie et Simone Alizon
- ↑ Rue Geneviève de Gaulle-Anthonioz
- ↑ Avenue Germaine Tillion
Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes
Propos recueilli par Elisa Triquet Médiatrice numérique