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'''Résistant déporté''' (5 août 1913, Rennes - 6 août 1944) <ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> | |||
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Gaston était fils unique d'un ouvrier menuisier de l'[[Arsenal de Rennes|Arsenal]] et d'une mère exécutant des travaux de crochet à domicile. | |||
Après des études primaires et secondaires dans des établissements scolaires rennais, il entre à l’École Normale en 1929 et, à la fin de sa formation pédagogique, est nommé instituteur. | Après des études primaires et secondaires dans des établissements scolaires rennais, il entre à l’École Normale en 1929 et, à la fin de sa formation pédagogique, est nommé instituteur. | ||
En 1932-1933, il est adjoint d'école à Saint-Georges-de-Reintembault (35) et en 1934-1935, est chargé d'école de Saint-Georges-de-Chesné (35). Gaston Tardif se marie le 5 septembre 1934, mais demeure veuf l'année suivante avec deux jeunes enfants. En 1935, il est adjoint d'école au Grand-Fougeray, avant de devenir chargé de la même école à partir de 1937, année de son remariage en juillet, avec une institutrice, dont il aura un enfant. | En 1932-1933, il est adjoint d'école à Saint-Georges-de-Reintembault (35) et en 1934-1935, est chargé d'école de Saint-Georges-de-Chesné (35). Gaston Tardif se marie le 5 septembre 1934, mais demeure veuf l'année suivante avec deux jeunes enfants. En 1935, il est adjoint d'école au Grand-Fougeray, avant de devenir chargé de la même école à partir de 1937, année de son remariage en juillet, avec une institutrice, dont il aura un enfant. | ||
Accidenté de la route en 1936, il est réformé et n'est donc pas mobilisé en septembre 1939, il doit assurer le remplacement du directeur de l'école de Bain-de- Bretagne, alors qu'il exerce au Grand-Fougeray. | Accidenté de la route en 1936, il est réformé et n'est donc pas mobilisé en septembre 1939, il doit assurer le remplacement du directeur de l'école de Bain-de- Bretagne, alors qu'il exerce au Grand-Fougeray. | ||
Gaston Tardif, dit "Tonton", entre dans le groupe de Résistants de Redon en avril 1943 et est chargé de l'organisation de plusieurs groupes du Front National au Grand-Fougeray, Saint-Sulpice-des-Landes ou Teillay. Il participe à la diffusion de journaux clandestins et héberge à son domicile plusieurs responsables de la Résistance. Il intervient avec le groupe du Grand-Fougeray contre les transports ennemis par voie ferrée à Langon et Avessac et les locaux de la felgendarmerie de Redon en février 1944. | |||
Gaston Tardif entre dans le groupe de Résistants de Redon en avril 1943 et est chargé de l'organisation de plusieurs groupes du Front National au Grand-Fougeray, Saint-Sulpice-des-Landes ou Teillay. Il participe à la diffusion de journaux clandestins et héberge à son domicile plusieurs responsables de la Résistance. Il intervient avec le groupe du Grand-Fougeray contre les transports ennemis par voie ferrée à Langon et Avessac et les locaux de la felgendarmerie de Redon en février 1944. | |||
Il apporte son aide aux réfractaires et maquisards en leur établissant de fausses cartes d'identité et de faux tickets alimentaires et héberge plusieurs parachutistes américains, dont un lieutenant, après le bombardement de Nantes. Il assure le transport de cet officier dans le Morbihan, afin de lui permettre de trouver une filière pour rejoindre Londres. | Il apporte son aide aux réfractaires et maquisards en leur établissant de fausses cartes d'identité et de faux tickets alimentaires et héberge plusieurs parachutistes américains, dont un lieutenant, après le bombardement de Nantes. Il assure le transport de cet officier dans le Morbihan, afin de lui permettre de trouver une filière pour rejoindre Londres. | ||
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Il fait partie du dernier convoi de déportés à destination de l'Allemagne le 3 août 1944, alors que les Américains sont au portes de Rennes depuis le 1er et que dans la matinée du 4 août, ils défilent [[place de la Mairie]]. | Il fait partie du dernier convoi de déportés à destination de l'Allemagne le 3 août 1944, alors que les Américains sont au portes de Rennes depuis le 1er et que dans la matinée du 4 août, ils défilent [[place de la Mairie]]. | ||
Le 6 août 1944, le convoi en partance pour les camps de concentration en Allemagne est bombardé lors d'un arrêt à Langeais, tous les prisonniers s'allongent les uns sur les autres dans leur wagon<ref>http://memoiredeguerre.free.fr/ccmr/p6-list-d.htm</ref>, mais il est tué de trois balles de mitrailleuse. Son dernier souffle a été recueilli par Bernard Bougeard, de Guipry. Il fait partie des 19 morts que compte le convoi. | |||
Gaston Tardif a été nommé lieutenant à titre posthume. Il est inhumé au [[cimetière de l'Est]], en compagnie de plusieurs de ses compagnons résistants. Il est titulaire de la Médaille de la Résistance. | |||
Gaston Tardif a été nommé lieutenant à titre posthume. Il est titulaire de la Médaille de la Résistance. | |||
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Version actuelle datée du 7 avril 2023 à 16:45
La rue Gaston Tardif est une voie de Rennes, orientée est-ouest, située entre la rue de Dinan et la ruelle aux Chapeliers en prolongement. Cette voie fût dénommée par délibération du conseil municipal du 13 avril 1953.
Gaston Tardif
Résistant déporté (5 août 1913, Rennes - 6 août 1944) [1]
Gaston était fils unique d'un ouvrier menuisier de l'Arsenal et d'une mère exécutant des travaux de crochet à domicile. Après des études primaires et secondaires dans des établissements scolaires rennais, il entre à l’École Normale en 1929 et, à la fin de sa formation pédagogique, est nommé instituteur. En 1932-1933, il est adjoint d'école à Saint-Georges-de-Reintembault (35) et en 1934-1935, est chargé d'école de Saint-Georges-de-Chesné (35). Gaston Tardif se marie le 5 septembre 1934, mais demeure veuf l'année suivante avec deux jeunes enfants. En 1935, il est adjoint d'école au Grand-Fougeray, avant de devenir chargé de la même école à partir de 1937, année de son remariage en juillet, avec une institutrice, dont il aura un enfant.
Accidenté de la route en 1936, il est réformé et n'est donc pas mobilisé en septembre 1939, il doit assurer le remplacement du directeur de l'école de Bain-de- Bretagne, alors qu'il exerce au Grand-Fougeray. Gaston Tardif, dit "Tonton", entre dans le groupe de Résistants de Redon en avril 1943 et est chargé de l'organisation de plusieurs groupes du Front National au Grand-Fougeray, Saint-Sulpice-des-Landes ou Teillay. Il participe à la diffusion de journaux clandestins et héberge à son domicile plusieurs responsables de la Résistance. Il intervient avec le groupe du Grand-Fougeray contre les transports ennemis par voie ferrée à Langon et Avessac et les locaux de la felgendarmerie de Redon en février 1944.
Il apporte son aide aux réfractaires et maquisards en leur établissant de fausses cartes d'identité et de faux tickets alimentaires et héberge plusieurs parachutistes américains, dont un lieutenant, après le bombardement de Nantes. Il assure le transport de cet officier dans le Morbihan, afin de lui permettre de trouver une filière pour rejoindre Londres.
Arrêté par la Gestapo et la Milice Geslin le 30 mai 1944 au Grand-Fougeray, il subit des sévices avant son internement à la prison Jacques-Cartier le 31 mai 1944.
Il fait partie du dernier convoi de déportés à destination de l'Allemagne le 3 août 1944, alors que les Américains sont au portes de Rennes depuis le 1er et que dans la matinée du 4 août, ils défilent place de la Mairie. Le 6 août 1944, le convoi en partance pour les camps de concentration en Allemagne est bombardé lors d'un arrêt à Langeais, tous les prisonniers s'allongent les uns sur les autres dans leur wagon[2], mais il est tué de trois balles de mitrailleuse. Son dernier souffle a été recueilli par Bernard Bougeard, de Guipry. Il fait partie des 19 morts que compte le convoi.
Gaston Tardif a été nommé lieutenant à titre posthume. Il est inhumé au cimetière de l'Est, en compagnie de plusieurs de ses compagnons résistants. Il est titulaire de la Médaille de la Résistance.
Sur la carte
Voir aussi
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
- ↑ http://memoiredeguerre.free.fr/ccmr/p6-list-d.htm