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Ruelle aux Chapeliers

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La ruelle aux Chapeliers relie, via la rue Gaston Tardif, la rue de Dinan et la rue de Saint-Malo en traversant la Cite d'Aleth.

Elle participe, avec la ruelle aux Chevaux et la rue d'Échange, des liaisons transversales qui avaient été mises en place par le Plan Robien de 1750 entre la rue Haute (ancien nom de la rue de Saint-Malo) et la rue Basse (ancien nom de la rue de Dinan).

La ruelle a bénéficié en 2008 d'un nouveau plan d'éclairage (voir photo).

Elle est accessible au public entre 7h et 20h par la rue Gaston Tardif d'un côté et au niveau du 7 rue de Saint-Malo de l'autre. En dehors de ces horaires, les portes d'accès ne permettent que d'y pénétrer aux habitants de la Cite d'Aleth et à ceux de la ruelle.

Histoire de La ruelle aux Chapeliers[1]

Cette ruelle doit son nom vraisemblablement aux fabricants de chapeaux qui devaient y demeurer.

Au Moyen-âge le métier de chapelier était divisé en plusieurs branches : Les chapeliers "de fleurs", les chapeliers "de coton", les chapeliers "de paon", les "faiseuses de chapeaux d'orfrois" (broderie d'or), et les chapeliers "de feutre" qui se substituent aux autres chapeliers.

Au Moyen-âge, le terme chapeau s'entendait aussi bien d'une couronne de métal ou de fleurs que du véritable couvre-chef. À l'époque on portait les cheveux très longs, il fallait les retenir et les empêcher de tomber sur les yeux. Le chapeau de fleurs était considéré comme une marque d'honneur et de respect et fut remplacé dans la classe riche par des cercles d'orfèvrerie ornés de perles précieuses. Le Chapeau de paon et d'orfrois ne furent portés que par les femmes. La plume de paon ornait les chapeaux des grandes dames.

Le chapelier de coton ne vendait à vrai dire pas de chapeaux, mais plutôt des bonnets et des gants de laine.

Les premiers statuts des chapeliers de feutre remontent au règne de Saint-Louis, corporation qui était une dépendance du métier de fourreur de chapeaux. Le maître ne pouvait avoir qu'un seul apprenti. L'apprentissage durait sept ans pour ceux qui n'étaient ni fils ni parents de maître; il était gratuit si le maître y consentait sinon il fallait verser dix sous à la caisse de la confrérie. Défense de faire entrer dans la confection du feutre autre chose que du poil d'agneau; défense de vendre de vieux chapeaux reteints, d'ouvrir boutique le dimanche et de travailler avant le jour.

Les fourreurs de chapeaux, dont le métier était moins compliqué que celui de chapelier, garnissaient les chapeaux qu'on leur apportait tout préparés. Les maîtres pouvaient avoir deux apprentis qui, au bout de cinq ans, devenaient compagnons. Toutes marchandises fabriquées contrairement aux règlements devaient être brûlées.

Vers le XIVè siècle, la réglementation concernant le feutre change, il n'est plus obligatoire de ne prendre que du poil d'agneau, l'on peut se servir de castor et quelquefois de laine. Avec le temps on prend du poil de lapin et au XVIIIè du poil de chameau. Par contre le poil de lièvre était considéré comme impropre à la fabrication, mais employé avec du poil de castor les chapeaux avait une bonne apparence.

Les maîtres et les compagnons formaient une sorte de société dont ils s'engageaient par serment à ne jamais dévoiler les secrets, en y entrant les compagnons recevaient le titre de "Compagnons du Devoir".

Sur la carte

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Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole

Lien externe

Écouter la rubrique de Joël David sur France Bleu : https://www.francebleu.fr/player/export/reecouter/emission?content=3a8ed284-2529-4d7d-8d57-33ac800d12ad