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'''Résistante déportée''' (5 août 1916, Rennes - 26 mars 1945, Ravensbrück)( <ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> | |||
Jeanne, Odette Mahé est née | Jeanne, Odette Mahé est née d'un père ajusteur. | ||
Elle fréquente les écoles publiques de la Tour d'Auvergne et du [[Contour Saint-Aubin]]. En 1931, alors qu'elle a 15 ans, elle est adoptée par la Nation en vertu d'un jugement rendu par le tribunal civil de Rennes. C'est une mesure qui est souvent prise lorsqu'un enfant est né avant la fin d'hostilités ou dans les trois cents jours qui suivent leur cessation, lorsque le père, la mère ou le soutien de famille se trouvent, en raison de blessures reçues ou de maladies contractées ou aggravées par un fait de guerre dans l'incapacité de pourvoir à leurs obligations et à leurs charges de famille. Or Jeanne est née durant la première guerre mondiale et il est probable qu'elle ait été adoptée pour une des raisons citée précédemment. | |||
Le 1er septembre 1936, Jeanne épouse à Rennes, Henri Couplan. Le couple, qui demeure au 8, de la [[rue Michelet]], va avoir un fils, Jean-Pierre. | |||
Elle est employée des chemins de fer quand elle rentre dans la Résistance. Elle distribue des cartes d'identité aux patriotes et réfractaires au S.T.O., Service au Travail Obligatoire.<ref>[[Le S.T.O. pour des Rennais ]] </ref> Jeanne Couplan entre ensuite au réseau de renseignement "Blavet Turquoise", le nom de code "Blavet" désigne des opérations maritimes et celui de "Turquoise" désigne les affaires de renseignements, ce réseau travaille avec d'autres comme Résistance-Fer. Rapidement ce réseau est mis en place dans différentes villes de France : Paris, Lyon, Macon, Laval, Morlaix, Guingamp, Saint-Brieuc et Rennes. On y trouve les radios, les boîtes aux lettres, les agents de renseignements et de liaison… Le secteur le plus particulièrement surveillé par le réseau est toute la baie du Mont-Saint-Michel, de Saint-Malo à Avranches et ce sont les agents de Rennes qui l'ont en charge. Jeanne Couplan est agent de liaison 3ème classe, avec le grade de lieutenant. | |||
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Jeanne héberge également des membres de son réseau dont les responsables, Yvan Jézéquel et l'officier canadien Robert Vanier. | Jeanne héberge également des membres de son réseau dont les responsables, Yvan Jézéquel et l'officier canadien Robert Vanier. | ||
En | En avril 1944, le principal local d'émissions du réseau qui se trouve, [[rue Gutenberg]] à [[Rennes]], est dénoncé à la Gestapo pour la somme de 80 000 Francs, car il y a des allées et venues suspectes. | ||
Le 13 avril 1944, Jeanne Couplan et des camarades sont arrêtés. Le 3 août, elle est déportée vers Belfort, puis transférée le 1er septembre 1944, vers Ravensbrück, Matricule 62816. C'est là qu'elle '''décède le 26 mars 1945'''. | |||
Jeanne Couplan est titulaire d'une citation, à '''titre posthume, portant attribution de la Croix de Guerre avec étoile de bronze.''' | |||
Jeanne Couplan | == Sur la carte == | ||
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Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes | |||
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Version actuelle datée du 7 avril 2023 à 08:38
La rue Jeanne Couplan a été dénommée par délibération du conseil municipal de Rennes du 13 avril 1953. Il s'agit d'une rue desservant un lotissement situé non loin du domicile de Jeanne Couplan, rue Michelet.
Jeanne Couplan
Résistante déportée (5 août 1916, Rennes - 26 mars 1945, Ravensbrück)( [1]
Jeanne, Odette Mahé est née d'un père ajusteur. Elle fréquente les écoles publiques de la Tour d'Auvergne et du Contour Saint-Aubin. En 1931, alors qu'elle a 15 ans, elle est adoptée par la Nation en vertu d'un jugement rendu par le tribunal civil de Rennes. C'est une mesure qui est souvent prise lorsqu'un enfant est né avant la fin d'hostilités ou dans les trois cents jours qui suivent leur cessation, lorsque le père, la mère ou le soutien de famille se trouvent, en raison de blessures reçues ou de maladies contractées ou aggravées par un fait de guerre dans l'incapacité de pourvoir à leurs obligations et à leurs charges de famille. Or Jeanne est née durant la première guerre mondiale et il est probable qu'elle ait été adoptée pour une des raisons citée précédemment.
Le 1er septembre 1936, Jeanne épouse à Rennes, Henri Couplan. Le couple, qui demeure au 8, de la rue Michelet, va avoir un fils, Jean-Pierre. Elle est employée des chemins de fer quand elle rentre dans la Résistance. Elle distribue des cartes d'identité aux patriotes et réfractaires au S.T.O., Service au Travail Obligatoire.[2] Jeanne Couplan entre ensuite au réseau de renseignement "Blavet Turquoise", le nom de code "Blavet" désigne des opérations maritimes et celui de "Turquoise" désigne les affaires de renseignements, ce réseau travaille avec d'autres comme Résistance-Fer. Rapidement ce réseau est mis en place dans différentes villes de France : Paris, Lyon, Macon, Laval, Morlaix, Guingamp, Saint-Brieuc et Rennes. On y trouve les radios, les boîtes aux lettres, les agents de renseignements et de liaison… Le secteur le plus particulièrement surveillé par le réseau est toute la baie du Mont-Saint-Michel, de Saint-Malo à Avranches et ce sont les agents de Rennes qui l'ont en charge. Jeanne Couplan est agent de liaison 3ème classe, avec le grade de lieutenant.
Les renseignements réunis sont divers et variés : repérer les effectifs et armements des troupes allemandes, les lieux, les mouvements, les résultats de sabotages, etc. Toutes ces informations sont transmises par radio ou par liaisons maritimes. Jeanne héberge également des membres de son réseau dont les responsables, Yvan Jézéquel et l'officier canadien Robert Vanier.
En avril 1944, le principal local d'émissions du réseau qui se trouve, rue Gutenberg à Rennes, est dénoncé à la Gestapo pour la somme de 80 000 Francs, car il y a des allées et venues suspectes. Le 13 avril 1944, Jeanne Couplan et des camarades sont arrêtés. Le 3 août, elle est déportée vers Belfort, puis transférée le 1er septembre 1944, vers Ravensbrück, Matricule 62816. C'est là qu'elle décède le 26 mars 1945.
Jeanne Couplan est titulaire d'une citation, à titre posthume, portant attribution de la Croix de Guerre avec étoile de bronze.
Sur la carte
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
- ↑ Le S.T.O. pour des Rennais
Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes
Propos mis à jour par Elisa Triquet Médiatrice numérique