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« Allée Raymond Rouault » : différence entre les versions
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Après une enquête du commissaire principal Morellon, chef de la 13e brigade régionale de la police judiciaire, chargée de la chasse aux communistes, Raymond Rouault, 19ans, ajusteur, est arrêté le samedi 29 février 1942, tombé dans une souricière, alors qu'il revenait du cinéma, établie à son domicile au 3 [[rue Saint-Louis]] où se trouvaient deux de ses camarades. L'''Ouest-Eclair'' du 2 mars 1942 titre "Trois jeunes communistes sont arrêtés". On trouve à son domicile livres, tracts, brochures et "un important matériel d'agitateur, dont l'instrument le plus bénin pouvait être une élégante matraque solidement plombée et on ne sait trop pourquoi des masques à gaz, ainsi que des listes noires" relate le journal. parmi la documentation on découvre "des modèles de lettres maladroitement calligraphiés : " ''Chère Madame, j'ai l'honneur de vous annoncer que votre mari a été fusillé à l'aube après un court procès devant le tribunal du peuple. Vous retrouverez son corps à la morgue. Sincères salutations''". Et le journal d'exhorter et de mettre en garde: " les parents comprendront-ils la nécessité de surveiller l'activité et les fréquentations de leurs enfants ? De trop fermer les yeux risque de leur coûter bien des larmes." Leur interrogatoire, probablement musclé, permet au journal d'annoncer le lendemain: "Six nouvelles arrestations de jeunes communistes". L'organisation des jeunes communistes de la région de Rennes est démantelée. Raymond Rouault et deux camarades sont déférés au Parquet sous l'inculpation d'impression, détention et distributions de tracts communistes et de détention de matériel interdit. | Après une enquête du commissaire principal Morellon, chef de la 13e brigade régionale de la police judiciaire, chargée de la chasse aux communistes, Raymond Rouault, 19ans, ajusteur, est arrêté le samedi 29 février 1942, tombé dans une souricière, alors qu'il revenait du cinéma, établie à son domicile au 3 [[rue Saint-Louis]] où se trouvaient deux de ses camarades. L'''Ouest-Eclair'' du 2 mars 1942 titre "Trois jeunes communistes sont arrêtés - Un quatrième tire sur la police et réussit à s'enfuir". On trouve à son domicile livres, tracts, brochures et "un important matériel d'agitateur, dont l'instrument le plus bénin pouvait être une élégante matraque solidement plombée et on ne sait trop pourquoi des masques à gaz, ainsi que des listes noires" relate le journal. parmi la documentation on découvre "des modèles de lettres maladroitement calligraphiés : " ''Chère Madame, j'ai l'honneur de vous annoncer que votre mari a été fusillé à l'aube après un court procès devant le tribunal du peuple. Vous retrouverez son corps à la morgue. Sincères salutations''". Et le journal d'exhorter et de mettre en garde: " les parents comprendront-ils la nécessité de surveiller l'activité et les fréquentations de leurs enfants ? De trop fermer les yeux risque de leur coûter bien des larmes." Leur interrogatoire, probablement musclé, permet au journal d'annoncer le lendemain: "Six nouvelles arrestations de jeunes communistes". L'organisation des jeunes communistes de la région de Rennes est démantelée. Raymond Rouault et deux camarades sont déférés au Parquet sous l'inculpation d'impression, détention et distributions de tracts communistes et de détention de matériel interdit. | ||
Comment est mort Raymond Rouault ? L'état-civil du 8 juillet 1942 publié dans l' ''Ouest-Eclair'', à la rubrique décès, cite un "Raymond Rouault, 19 ans, s.p., célibataire, 12 rue Saint-Louis". | Comment est mort Raymond Rouault ? L'état-civil du 8 juillet 1942 publié dans l' ''Ouest-Eclair'', à la rubrique décès, cite un "Raymond Rouault, 19 ans, s.p., célibataire, 12 rue Saint-Louis". |
Version du 1 novembre 2020 à 18:20
L' allée Raymond Rouault se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare et prend son origine sur le boulevard Jacques Cartier. Cette voie fut dénommée impasse par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 8 mars 1962 puis allée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 2 juin 1986[1]. La plaque indique à tort "membre des Forces Françaises de l'Intérieur sous l'Occupation".
Cette voie rend hommage à:
Raymond Rouault
(1923 - 1942)
Résistant sous l'Occupation
Après une enquête du commissaire principal Morellon, chef de la 13e brigade régionale de la police judiciaire, chargée de la chasse aux communistes, Raymond Rouault, 19ans, ajusteur, est arrêté le samedi 29 février 1942, tombé dans une souricière, alors qu'il revenait du cinéma, établie à son domicile au 3 rue Saint-Louis où se trouvaient deux de ses camarades. L'Ouest-Eclair du 2 mars 1942 titre "Trois jeunes communistes sont arrêtés - Un quatrième tire sur la police et réussit à s'enfuir". On trouve à son domicile livres, tracts, brochures et "un important matériel d'agitateur, dont l'instrument le plus bénin pouvait être une élégante matraque solidement plombée et on ne sait trop pourquoi des masques à gaz, ainsi que des listes noires" relate le journal. parmi la documentation on découvre "des modèles de lettres maladroitement calligraphiés : " Chère Madame, j'ai l'honneur de vous annoncer que votre mari a été fusillé à l'aube après un court procès devant le tribunal du peuple. Vous retrouverez son corps à la morgue. Sincères salutations". Et le journal d'exhorter et de mettre en garde: " les parents comprendront-ils la nécessité de surveiller l'activité et les fréquentations de leurs enfants ? De trop fermer les yeux risque de leur coûter bien des larmes." Leur interrogatoire, probablement musclé, permet au journal d'annoncer le lendemain: "Six nouvelles arrestations de jeunes communistes". L'organisation des jeunes communistes de la région de Rennes est démantelée. Raymond Rouault et deux camarades sont déférés au Parquet sous l'inculpation d'impression, détention et distributions de tracts communistes et de détention de matériel interdit.
Comment est mort Raymond Rouault ? L'état-civil du 8 juillet 1942 publié dans l' Ouest-Eclair, à la rubrique décès, cite un "Raymond Rouault, 19 ans, s.p., célibataire, 12 rue Saint-Louis".
Au 12 rue Saint-Louis était située l'entrée sud de l'hôpital militaire où avaient été repliés les services de l'Hôtel-Dieu réquisitionnés par l'armée d'occupation.
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes