Bannière liberation Rennes 2.jpg

A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.

« Déraillement au Haut-Sévigné » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 5 : Ligne 5 :
En fait, leur train vient de dérailler et, en outre, a été heurté par un train de marchandises en provenance de Rennes.
En fait, leur train vient de dérailler et, en outre, a été heurté par un train de marchandises en provenance de Rennes.


Cette catastrophe est le fait de Louis Petri, 24 ans, de Louvigné-du-Désert, alors abrité chez Mme Nobilet, 9 [[rue Jules Simon]] à Rennes, dont le mari avait été fusillé le 30 décembre 1942<ref>[[Butte des Fusillés de la Maltière]]</ref>. Ce FTP qui commettra une douzaine d'attentats sur l'année, alias ''Loulou'', ''Roland'', ''Hubert'', ''Tanguy''  et six camarades  ont, pendant une demi-heure, à 1,6 km de la gare de Noyal-Acigné, déboulonné des rails à l'aide d'instruments fabriqués par eux, des tubes emboîtés l'un dans l'autre, terminés par une barre percée de deux trous pour dévisser les boulons. Des ficelles tenues par des guetteurs constituaient le système d'alerte.
Cette catastrophe est le fait de Louis Pétri, 24 ans, de Louvigné-du-Désert, alors abrité chez Mme Nobilet, 9 [[rue Jules Simon]] à Rennes, dont le mari avait été fusillé le 30 décembre 1942<ref>[[Butte des Fusillés de la Maltière]]</ref>. Ce FTP qui commettra une douzaine d'attentats sur l'année, alias ''Loulou'', ''Roland'', ''Hubert'', ''Tanguy''<ref>[[rue Louis Pétri]]</ref> et six camarades  ont, pendant une demi-heure, à 1,6 km de la gare de Noyal-Acigné, déboulonné des rails à l'aide d'instruments fabriqués par eux, des tubes emboîtés l'un dans l'autre, terminés par une barre percée de deux trous pour dévisser les boulons. Des ficelles tenues par des guetteurs constituaient le système d'alerte.


Le 8 juillet, des camarades de la gare, dont Victor Pannetier, <ref>[[ Victor Pannetier, un résistant]]</ref> avaient indiqué qu'un train de permissionnaires passait la nuit à 1 h 36, près du passage à niveau du Haut-Sévigné, en [[Cesson-Sévigné]].
Le 8 juillet, des camarades de la gare, dont Victor Pannetier, <ref>[[ Victor Pannetier, un résistant]]</ref> avaient indiqué qu'un train de permissionnaires passait la nuit à 1 h 36, près du passage à niveau du Haut-Sévigné, en [[Cesson-Sévigné]].

Version du 19 novembre 2012 à 10:58


Le samedi 10 juillet 1943, à 1 h 36, des soldats allemands rentrent de permission dans un train en provenance de Paris, comme chaque nuit dans la noria des va-et-vient de permissionnaires. Somnolents ou endormis, ils sont brusquement choqués dans un bruit de ferrailles et deux cents d'entre eux sont morts ou blessés.

En fait, leur train vient de dérailler et, en outre, a été heurté par un train de marchandises en provenance de Rennes.

Cette catastrophe est le fait de Louis Pétri, 24 ans, de Louvigné-du-Désert, alors abrité chez Mme Nobilet, 9 rue Jules Simon à Rennes, dont le mari avait été fusillé le 30 décembre 1942[1]. Ce FTP qui commettra une douzaine d'attentats sur l'année, alias Loulou, Roland, Hubert, Tanguy[2] et six camarades ont, pendant une demi-heure, à 1,6 km de la gare de Noyal-Acigné, déboulonné des rails à l'aide d'instruments fabriqués par eux, des tubes emboîtés l'un dans l'autre, terminés par une barre percée de deux trous pour dévisser les boulons. Des ficelles tenues par des guetteurs constituaient le système d'alerte.

Le 8 juillet, des camarades de la gare, dont Victor Pannetier, [3] avaient indiqué qu'un train de permissionnaires passait la nuit à 1 h 36, près du passage à niveau du Haut-Sévigné, en Cesson-Sévigné.

Ce 10 juillet, ils entendirent le train qui venait de Paris, et, coïncidence heureuse, un train de marchandises vint de Rennes. Ce fut un double déraillement réussi. La locomotive et des wagons furent détruits et le trafic arrêté pour deux jours. Les employés n'avaient jamais vu un tel tas de ferraille. Revenus à 11 heures du matin sur le terrain, ils virent les patrouilles affolées qui montaient et descendaient le long des talus. Des ambulances sillonnaient les routes.[4] [5]

Des paysans de la région furent arrêtés puis relâchés. Victor Pannetier, communiste qui habitait à Noyal sur Vilaine fut arrêté, bien qu'il n'eût pas participé directement. La Ville de Rennes fut frappée d'une amende de deux millions. C'est alors que le préfet régional Ripert établit une liste de communistes suspects qui, par la suite, furent emprisonnés et déportés comme otages.

références

  1. Butte des Fusillés de la Maltière
  2. rue Louis Pétri
  3. Victor Pannetier, un résistant
  4. rapport d'activités du commandant Louis Petri, commandant régional F.F.T.P., 51 boulevard de Sévigné, Rennes
  5. Confidences de Louis Petri recueillies par J.C. Pichon