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'''La Petite Thébaudais''' est un lieu-dit qui se situaut dans la campagne rennaise, à l'endroit actuel de rencontre de la [[rue Adolphe Leray]] avec le [[boulevard Oscar Leroux]]. Il y avait là jusqu' | '''La Petite Thébaudais''' est un lieu-dit qui se situaut dans la campagne rennaise, à l'endroit actuel de rencontre de la [[rue Adolphe Leray]] avec le [[boulevard Oscar Leroux]]. Il y avait là jusqu'en 1955 une demeure bourgeoise et une ferme dont les bâtiments ont été détruits après 1958. Les plans de Rennes édités par J. Larcher situait ces constructions en bordure du chemin vicinal n°10, ainsi que ''la Grande Thébaudais'', en face de la [[rue du Docteur Ferrand]]. | ||
En 1664, la Petite Thébaudais au Coq appartenait à Julien Fontaine, marchand de vin en Saint-Hélier. Elle comprenait un corps de logis de 54m2 au sol "bâti de masonnail et terre", couvert d'ardoise comportant alle basse avec cheminée, une grille de fer à la fenêtre, un cellier à l'ouest, un escalier à vis donnant sur une chambre haute,, un siège de latrines, un grenier, et un autre logis de 48 m2 composé d'une étable avec cheminée et cellier à l'est du précédent, et au sud une petite écurie de 14m2, ainsi qu'un four et un fournil de 20,6m2 et corps de logis de 54 m2à l'ouest du fournil sur poteaux de bois, couverts d'ardoise et un autre de 88m2 avec pressoir, cuve, auge de pierre, avec une cour de 10 ares close de mur avec grand portail et petite porte à l'est, un jardin arboré de 10 ares à l'ouest, un jardin planté d'arbres fruitiers, l'ensemble du domaine s'étendant sur plus de 15 hectares. En 1811 Guillaume Augustin de La Croix demeurant aux "ci-devant Jacobins" vendent le domaine à Claude François Deraze-Sédalier et à son épouse, demeurant [[rue de l'Horloge]]. L'acquéreur est un négociant bordelais domicilié de fait à Rennes, droguiste, et son épouse Louise Françoise Elias, fille de l'ancien maire de Rennes auquel succéda [[Jean Leperdit]] en 1794. A sa mort en 1822, la Petite Thébaudais va servir de maison de vacances à sa fille et ses descendants. | En 1664, la Petite Thébaudais au Coq appartenait à Julien Fontaine, marchand de vin en Saint-Hélier. Elle comprenait un corps de logis de 54m2 au sol "bâti de masonnail et terre", couvert d'ardoise comportant alle basse avec cheminée, une grille de fer à la fenêtre, un cellier à l'ouest, un escalier à vis donnant sur une chambre haute,, un siège de latrines, un grenier, et un autre logis de 48 m2 composé d'une étable avec cheminée et cellier à l'est du précédent, et au sud une petite écurie de 14m2, ainsi qu'un four et un fournil de 20,6m2 et corps de logis de 54 m2à l'ouest du fournil sur poteaux de bois, couverts d'ardoise et un autre de 88m2 avec pressoir, cuve, auge de pierre, avec une cour de 10 ares close de mur avec grand portail et petite porte à l'est, un jardin arboré de 10 ares à l'ouest, un jardin planté d'arbres fruitiers, l'ensemble du domaine s'étendant sur plus de 15 hectares. En 1811 Guillaume Augustin de La Croix demeurant aux "ci-devant Jacobins" vendent le domaine à Claude François Deraze-Sédalier et à son épouse, demeurant [[rue de l'Horloge]]. L'acquéreur est un négociant bordelais domicilié de fait à Rennes, droguiste, et son épouse Louise Françoise Elias, fille de l'ancien maire de Rennes auquel succéda [[Jean Leperdit]] en 1794. A sa mort en 1822, la Petite Thébaudais va servir de maison de vacances à sa fille et ses descendants. Jean Dugas est le fermier. | ||
A la ferme , on trouve en 1845 Julien Mathurin Jouanot et Marie Dugas, son épouse, avec un fermage de 500 F. Les propriétaires de la Petite Thébaudais en 1860, Antoine Guillemot et sa femme, entreprennent de gros travaux sur la maison, démolisssant et reconstruisant et rédifient en 1863 la maison du fermier. Ils ont pris comme architecte [[Louis Le Ray]]. Antoine Guillemot décède en 1875 et deux de ses soeurs héritent et habitent à la belle saison. La ferme de 4ha 52ca est louée aux époux Mallet. Les bâtiments représentent alos 46ca. Une fille d'Antoine décédé en 1908, Elizabeth, épouse de Paul Morel, officier, reçoit la Petite Thébaudais et meurt en 1922. EN 1918, Marcellin Charpy, précédemment locataire, acquiert la ferme et les terres d'exploitation pour 37 000F et y mènent des jours heureux avec sa famille dont les membres se souviennent avec nostalgie de l'odeur du chocolat chaud, de celle du bouillon liebig, mais aussi de l'odeur de navette du champ d'en face,, de celle du crotin,, ddu foin coupé sur les gazons en juin, de l'odeur de coaaltar du cabinet de toilette, et du bruit de la chaîne descendant le seau dans le puits et de celui des batteuses à chevaux au moment de la moisson... Pour la bourgeoisie rennaise, la possession d'un terre était, à travers la "retenue" et ses jardins et vergers, un élément de mode de vie et une marque de position sociale <ref> ''Deux maisons de campagne rennaises : la Petite et la Grande Thébaudais'' , par Jacques Charpy, Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. t. CI - 1998</ref> Puis la famille Charpy vend la Petite Thébaudais, acquise par Emile François Lefeuvre qui la revend à Pierre Hubert. Les terres d'exploitation sont vendues en 1929 à Charles de Bel Air, le fermier qui avait succédé à son beau-père François Mallet, l'arrière petrit-fils de Jean Dugas le fermier de 1812. | |||
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Version du 11 juin 2012 à 19:27
La Petite Thébaudais est un lieu-dit qui se situaut dans la campagne rennaise, à l'endroit actuel de rencontre de la rue Adolphe Leray avec le boulevard Oscar Leroux. Il y avait là jusqu'en 1955 une demeure bourgeoise et une ferme dont les bâtiments ont été détruits après 1958. Les plans de Rennes édités par J. Larcher situait ces constructions en bordure du chemin vicinal n°10, ainsi que la Grande Thébaudais, en face de la rue du Docteur Ferrand.
En 1664, la Petite Thébaudais au Coq appartenait à Julien Fontaine, marchand de vin en Saint-Hélier. Elle comprenait un corps de logis de 54m2 au sol "bâti de masonnail et terre", couvert d'ardoise comportant alle basse avec cheminée, une grille de fer à la fenêtre, un cellier à l'ouest, un escalier à vis donnant sur une chambre haute,, un siège de latrines, un grenier, et un autre logis de 48 m2 composé d'une étable avec cheminée et cellier à l'est du précédent, et au sud une petite écurie de 14m2, ainsi qu'un four et un fournil de 20,6m2 et corps de logis de 54 m2à l'ouest du fournil sur poteaux de bois, couverts d'ardoise et un autre de 88m2 avec pressoir, cuve, auge de pierre, avec une cour de 10 ares close de mur avec grand portail et petite porte à l'est, un jardin arboré de 10 ares à l'ouest, un jardin planté d'arbres fruitiers, l'ensemble du domaine s'étendant sur plus de 15 hectares. En 1811 Guillaume Augustin de La Croix demeurant aux "ci-devant Jacobins" vendent le domaine à Claude François Deraze-Sédalier et à son épouse, demeurant rue de l'Horloge. L'acquéreur est un négociant bordelais domicilié de fait à Rennes, droguiste, et son épouse Louise Françoise Elias, fille de l'ancien maire de Rennes auquel succéda Jean Leperdit en 1794. A sa mort en 1822, la Petite Thébaudais va servir de maison de vacances à sa fille et ses descendants. Jean Dugas est le fermier.
A la ferme , on trouve en 1845 Julien Mathurin Jouanot et Marie Dugas, son épouse, avec un fermage de 500 F. Les propriétaires de la Petite Thébaudais en 1860, Antoine Guillemot et sa femme, entreprennent de gros travaux sur la maison, démolisssant et reconstruisant et rédifient en 1863 la maison du fermier. Ils ont pris comme architecte Louis Le Ray. Antoine Guillemot décède en 1875 et deux de ses soeurs héritent et habitent à la belle saison. La ferme de 4ha 52ca est louée aux époux Mallet. Les bâtiments représentent alos 46ca. Une fille d'Antoine décédé en 1908, Elizabeth, épouse de Paul Morel, officier, reçoit la Petite Thébaudais et meurt en 1922. EN 1918, Marcellin Charpy, précédemment locataire, acquiert la ferme et les terres d'exploitation pour 37 000F et y mènent des jours heureux avec sa famille dont les membres se souviennent avec nostalgie de l'odeur du chocolat chaud, de celle du bouillon liebig, mais aussi de l'odeur de navette du champ d'en face,, de celle du crotin,, ddu foin coupé sur les gazons en juin, de l'odeur de coaaltar du cabinet de toilette, et du bruit de la chaîne descendant le seau dans le puits et de celui des batteuses à chevaux au moment de la moisson... Pour la bourgeoisie rennaise, la possession d'un terre était, à travers la "retenue" et ses jardins et vergers, un élément de mode de vie et une marque de position sociale [1] Puis la famille Charpy vend la Petite Thébaudais, acquise par Emile François Lefeuvre qui la revend à Pierre Hubert. Les terres d'exploitation sont vendues en 1929 à Charles de Bel Air, le fermier qui avait succédé à son beau-père François Mallet, l'arrière petrit-fils de Jean Dugas le fermier de 1812.
<références>
- ↑ Deux maisons de campagne rennaises : la Petite et la Grande Thébaudais , par Jacques Charpy, Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. t. CI - 1998