Square Paul Ogée

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Le square Paul Ogée se situe dans le quartier 3 : Bourg l'Evesque – La Touche – Moulin du Comte, entourée par des immeubles bordant la rue Léon Ricottier. Le secteur fut dénommé par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 8 mars 1962[1].

Il existe certes à quelques encablures du square la rue Jean Ogée, mais le choix de la présence d'un tel nom au sein de ce secteur est réfléchi. Il s'agit en effet d'éviter les erreurs de distribution de courrier en cas d'adressage incomplet ou erroné, le facteur maîtrisant l'adresse des différents habitants du quartier[2].

Cet espace rend hommage à Paul Ogée, fondateur d'associations familiales et bâtonnier de la Cour (17 août 1867, Nantes - 18 janvier 1944, 4 rue Saint-Sauveur[3], Rennes)

Paul Ogée honoré en 1938 par la Légion d'honneur (L'Ouest-Eclair du 5 août 1938, page 7)

Fils d'un architecte nantais, Paul Anne Camille Ogée est bâtonnier jusqu'en 1914[4] et avocat à la Cour d'appel de Rennes, sur la même période que René Marcille[5]. Il vit d'abord à Nantes, puis à Rennes au moins à partir de 1894 jusqu'à son décès (5 avenue de la Gare en 1897-1901, 7 rue de Bertrand en 1904-1910, 19 rue de Châteaudun en 1912-1916)[6].

En tant qu'étudiant nantais, il participe à la "revue du Gai-Savoir" parue entre 1886 et 1888 qui s'apparente davantage au modèle de la petite revue, « presse spéciale faite par et pour un groupe de jeunes gens lettrés qui se destinent à des carrières artistiques »[7], en donnant dix-huit poèmes. Membre du Clou à Nantes, société artistique et littéraire de province active entre 1884 et 1912, Paul Ogée fait partie d'un véritable nœud de divers réseaux, qui favorise la domination de ses membres dans différents domaines, économiques, politiques et culturels.

Lui-même père de sept enfants, Paul Ogée est président d'Ille-et-Vilaine du mouvement de « La plus grande famille » initié en France en 1916, basée au 37 rue de Fougères à Rennes en 1928, qui regroupe des pères de cinq enfants au moins. Le député d'Ille-et-Vilaine Guérault instaure en 1928 et pour chaque année cinq dotations de 4 000 francs chacune et quinze dotations de 2 000 francs chacune distribuées entre les familles nombreuses et nécessiteuses de la circonscription de Rennes-Sud[8]. La condition première est d'être père ou mère (seul ou seule) ayant à supporter les charges de famille (l'un des deux conjoints étant décédé, ou ayant abandonné ses enfants).

Il est aussi président du centre départemental de coordination des mouvements familiaux, de l'union départementale[9] et du comité d'action catholique[10]. Il est secrétaire du "patronage des libérés" en 1903, œuvre sociale organisée par plusieurs membres du barreau rennais, dont le but est d'accompagner les personnes à leur sortie de prison (fourniture d'un bon permettant de vivre quelques jours dans une auberge en attendant de trouver un travail, ou d'un billet de chemin de fer permettant de se rendre dans des villes voisines)[11].

Sur la carte

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Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. http://metropole.rennes.fr/fileadmin/rrm/documents/Politiques_publiques/Elus_et_institutions/La_Politique_quartiers/Docs/Thabor_-_Saint_Helier_-_Alphonse_Guerin/Les_reponses_au_quiz_de_la__Caravane_de_Quartier.pdf
  3. L'Ouest-Eclair du 20 janvier 1944, page 2
  4. L'Ouest-Eclair du 8 juillet 1914, page 4
  5. ue René Marcille
  6. https://gw.geneanet.org/jnoyer1?n=ogee&oc=&p=paul+anne+camille
  7. Yvon VÉRILHAC, « La petite revue », dans Dominique KALIFA, Philippe RÉGNIER, Marie-Ève Thérenty et Alain VAILLANT, La civilisation du journal, op. cit., p. 363
  8. L'Ouest-Eclair du 17 novembre 1928, page 5
  9. L'Ouest-Eclair du 19 janvier 1944, page 2
  10. L'Ouest-Eclair du 22 décembre 1938, page 6
  11. L'Ouest-Eclair du 4 novembre 1903, page 2