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[[Fichier:Pont_chemin_de_fer_Montigne.JPG|thumb|upright=2|Pont qui enjambe la voie de chemin de fer à Montigné‎]]
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Par un bel après midi ensoleillé, ''(se méfier des journées ensoleillées, elles nous réservent souvent de mauvaises surprises venues du ciel)'' à une date imprécise, mais probablement un jour chômé, une file de promeneurs s'étire sur la route qui mène à Montigné en direction des Trois Marches. Il doit se passer quelque chose de festif là bas pour que tant de gens s’y rendent. Je devance ma mère d’une courte distance, elle discute derrière avec d’autres promeneurs. Je franchis le petit pont à voie unique qui enjambe la ligne de chemin de fer, à proximité du château de Montigné. Je me trouve à cet instant à son extrémité, alors que ma mère s'apprête aussi à le traverser. Un avion surgit soudain par dessus nos têtes, je le vois très gros, en rase motte, en alignement avec la voie de chemin de fer. Il vole tellement à basse altitude que le pilote ne peut pas manquer de nous apercevoir. Il mitraille sur la voie de chemin de fer. Un homme alors me saisit précipitamment et me colle sous lui au fossé. Ma mère de l'autre côté du pont voulant me rejoindre hurle plusieurs fois mon nom. Un autre homme la retient et l’entraîne avec lui également au fossé. La présence de l’avion est brève mais bruyante. Je ne suis pas du tout effrayé, je ne me rends pas compte du danger, par contre ma mère est toute bouleversée. L'évènement du jour terminé, elle est heureuse de retrouver son fils sain et sauf. Quelques moments plus tard, tous indemnes, les promeneurs dérangés mais heureux que rien de grave ne soit survenu, commentent entre eux l’évènement. ''« Ça, c'est sûr ! Ce sont des avions anglais. Ils volent bas et frappent juste, pas sur les civils ! »''. Une réputation gagnée par les British par opposition aux Américains.
Par un bel après midi ensoleillé, ''(se méfier des journées ensoleillées, elles nous réservent souvent de mauvaises surprises venues du ciel)'' à une date imprécise, mais probablement un jour chômé, une file de promeneurs s'étire sur la route qui mène à Montigné en direction des Trois Marches. Il doit se passer quelque chose de festif là bas pour que tant de gens s’y rendent. Je devance ma mère d’une courte distance, elle discute derrière avec d’autres promeneurs. Je franchis le petit pont à voie unique qui enjambe la ligne de chemin de fer, à proximité du château de Montigné. Je me trouve à cet instant à son extrémité, alors que ma mère s'apprête aussi à le traverser. Un avion surgit soudain par dessus nos têtes, je le vois très gros, en rase motte, en alignement avec la voie de chemin de fer. Il vole tellement à basse altitude que le pilote ne peut pas manquer de nous apercevoir. Il mitraille sur la voie de chemin de fer. Un homme alors me saisit précipitamment et me colle sous lui au fossé. Ma mère de l'autre côté du pont voulant me rejoindre hurle plusieurs fois mon nom. Un autre homme la retient et l’entraîne avec lui également au fossé. La présence de l’avion est brève mais bruyante. Je ne suis pas du tout effrayé, je ne me rends pas compte du danger, par contre ma mère est toute bouleversée. L'évènement du jour terminé, elle est heureuse de retrouver son fils sain et sauf. Quelques moments plus tard, tous indemnes, les promeneurs dérangés mais heureux que rien de grave ne soit survenu, commentent entre eux l’événement. ''« Ça, c'est sûr ! Ce sont des avions anglais. Ils volent bas et frappent juste, pas sur les civils ! »''. Une réputation gagnée par les British par opposition aux Américains.


Depuis, j’ai eu l’occasion de découvrir un livre qui évoque les vols en solo de Mosquitos qui, comme des prédateurs, volent en rase mottes, attaquent opportunément une proie. N’importe quoi, le but étant d’établir un climat d’insécurité chez l’ennemi. Ce pouvait être un véhicule militaire, un dépôt de munitions, le terrain d’aviation de Gaël situé à vol d’oiseau près de Vezin-le-Coquet avait quelquefois la visite de ces oiseaux de proie. L'un d'entre eux, grand habitué des vols en solo de jour comme de nuit, avait pour navigateur Philippe Livry-Level de la 161ème escadrille d’élite du Bomber Command. Il connaissait fort bien les lieux et les survolait souvent. Il me plait d’imaginer qu'il faisait partie de l'équipage de l'appareil qui est passé ce jour-là, si près au dessus de nos tètes. Pourquoi pas '''!!'''
Depuis, j’ai eu l’occasion de découvrir un livre qui évoque les vols en solo de Mosquitos qui, comme des prédateurs, volent en rase mottes, attaquent opportunément une proie. N’importe quoi, le but étant d’établir un climat d’insécurité chez l’ennemi. Ce pouvait être un véhicule militaire, un dépôt de munitions, le terrain d’aviation de Gaël situé à vol d’oiseau près de Vezin-le-Coquet avait quelquefois la visite de ces oiseaux de proie. L'un d'entre eux, grand habitué des vols en solo de jour comme de nuit, avait pour navigateur {{w| Philippe Livry-Level }}  de la 161 ème escadrille d’élite du Bomber Command. Il connaissait fort bien les lieux et les survolait souvent. Il me plait d’imaginer qu'il faisait partie de l'équipage de l'appareil qui est passé ce jour-là, si près au dessus de nos tètes. Pourquoi pas '''!!'''


'''''Bombardement de nuit de Bruz'''''
'''''Bombardement de nuit de Bruz'''''
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