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La cellule de {{w|Julien Guillemot}} était sous haute surveillance : elle donnait sur un passage sur lequel donnait une fenêtre de la loge du concierge. On réussit à faire passer à Guillemot un costume de femme et un chapeau avec voile épais, et Mlle Quérret, accoutrée de même, s’exerça à imiter la démarche et l’allure du prisonnier. Le 8 septembre vers 17h00 elle se rend à la prison, passe devant les sentinelles et se rend à la loge du concierge qui ne la connait pas mais elle constate que le concierge y est remplacé par une dame Gougeon, une ancienne voisine. Vite elle se débarrasse dans un coin sombre de ces inhabituels vêtements et se présente, prétextant vouloir remettre une somme à l’aumônier pour une messe à un malheureux nommé Jean Caro, guillotiné le 28 juin sur le [[Champ de Mars]]. Mais elle constate que la fenêtre donnant sur le passage est ouverte, aussi, ptrétextant un mal de gorge, elle demande à la dame Gougoen de la fermer. Le prisonnier sort alors de sa cellule, la porte en ayant été ouverte par un jeune guichetier complice. Vêtu de son déguisement le prisonnier passe sans ennui devant les sentinelles qui le voient comme la femme vêtue de noir entrée précédemment. Il quitte Rennes en cabriolet et, deux jours plus tard, il est à Jersey. | La cellule de {{w|Julien Guillemot}} était sous haute surveillance : elle donnait sur un passage sur lequel donnait une fenêtre de la loge du concierge. On réussit à faire passer à Guillemot un costume de femme et un chapeau avec voile épais, et Mlle Quérret, accoutrée de même, s’exerça à imiter la démarche et l’allure du prisonnier. Le 8 septembre vers 17h00 elle se rend à la prison, passe devant les sentinelles et se rend à la loge du concierge qui ne la connait pas mais elle constate que le concierge y est remplacé par une dame Gougeon, une ancienne voisine. Vite elle se débarrasse dans un coin sombre de ces inhabituels vêtements et se présente, prétextant vouloir remettre une somme à l’aumônier pour une messe à un malheureux nommé Jean Caro, guillotiné le 28 juin sur le [[Champ de Mars]]. Mais elle constate que la fenêtre donnant sur le passage est ouverte, aussi, ptrétextant un mal de gorge, elle demande à la dame Gougoen de la fermer. Le prisonnier sort alors de sa cellule, la porte en ayant été ouverte par un jeune guichetier complice. Vêtu de son déguisement le prisonnier passe sans ennui devant les sentinelles qui le voient comme la femme vêtue de noir entrée précédemment. Il quitte Rennes en cabriolet et, deux jours plus tard, il est à Jersey. | ||
Mlle | Mlle Quéret quitte tranquillement son interlocutrice et, ne cherchant pas à fuir, regagne sa mansarde où la police vient la chercher le lendemain. Les ultras rennais applaudissent et se moquent de la magistrature de Louis Philippe. L‘effet produit à Paris, au faubourg saint-germain est considérabe. Mlle Quérret est traduite , le 21 octobre, devant le tribunal correctionnel, avec le concierge et le jeune guichetier complice, dans une atmosphère d’émeute, une foule demandant son élargissement. Elle seule est condamnée à cinq ans de prison, ramenés à deux par la cour royale, peine qu’elle acomplit parmi les condamnées de droit commun et elle refusera la grâce. | ||
Libérée, elle revient à Rennes et y reprend son travail de tailleuse, recevant au début des messages de l’entourage de Charles X et de la duchesse de Berry et quelques subsides mais tout ceci s’espace et s’arrête. Un journaliste, {{w|Théodore Muret}}, rendra visite à l’ancienne héroïne légitimiste et s’indigne de sa misère mais elle demande qu’on l’oublie. | Libérée, elle revient à Rennes et y reprend son travail de tailleuse, recevant au début des messages de l’entourage de Charles X et de la duchesse de Berry et quelques subsides mais tout ceci s’espace et s’arrête. Un journaliste, {{w|Théodore Muret}}, rendra visite à l’ancienne héroïne légitimiste et s’indigne de sa misère mais elle demande qu’on l’oublie. |
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