« Occupation de Rennes par les Prussiens en 1815 » : différence entre les versions

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On se venge comme on peut. Le père Poganne, galettier au coin de la [[rue de la Visitation]] et de la [[rue Motte-Fablet]], refusa de servir des Prussiens au motif qu'ils n'étaient ni bretons, ni français et, pour échapper à leurs menaces sur sa vie, il dut s'exécuter mais étala sur la tuile, du méchant suif au lieu de beurre. <ref> ''Cuisine traditionnelle de Bretagne'', par [[Simone Morand]]. Ed. Jean-Paul Gisserot - 1998 </ref>
On se venge comme on peut. Le père Poganne, galettier au coin de la [[rue de la Visitation]] et de la [[rue Motte-Fablet]], refusa de servir des Prussiens au motif qu'ils n'étaient ni bretons, ni français et, pour échapper à leurs menaces sur sa vie, il dut s'exécuter mais étala sur la tuile, du méchant suif au lieu de beurre. <ref> ''Cuisine traditionnelle de Bretagne'', par [[Simone Morand]]. Ed. Jean-Paul Gisserot - 1998 </ref>


Cependant un incident aurait pu tourner mal : quelques coups de feu furent tirés près de certains cantonnements prussiens par des bonapartistes impénitents et le général Von Lobenthal ordonna à la population de remettre au maire les armes de guerre qu'elle détient et annonca qu'il devrait se porter à "des extrémités très fâcheuses" en cas de récidive. Du coup, le moindre bruit dans la rue faisait croire aux Prussiens à l'explosion de quelque complot.<ref> ''Histoire de Rennes'', par E. Ducrest de Villeneuve -1845</ref> <ref>''Bretagne et Germanie'' par Camille LeMercier d'Erm - Stur n°36 janvier-avril 1935</ref>
Cependant un incident aurait pu tourner mal : quelques coups de feu furent tirés près de certains cantonnements prussiens par des bonapartistes impénitents et le général Von Lobenthal ordonna à la population de remettre au maire les armes de guerre qu'elle détient et annonça qu'il devrait se porter à "des extrémités très fâcheuses" en cas de récidive. Un ancien soldat de 1815, de retour dans sa ville natale, décrivit Rennes "'' comme un camp dont les soldats s'attendaient à être délogés d'un moment à l'autre; je remarquai avec un secret plaisir un certain air d'inquiétude empreint sur les visages de nos amis les ennemis. Le moindre bruit dans la rue leur faisait croire à l'explosion de quelque complot; leur imagination effrayée ne rêvait que Vêpres siciliennes. Aussi redoublaient-ils de surveillance et de sévérité envers les habitants''" <ref> ''Histoire de Rennes'', par E. Ducrest de Villeneuve -1845</ref> <ref>''Bretagne et Germanie'' par Camille LeMercier d'Erm - Stur n°36 janvier-avril 1935</ref>


Le 2 octobre, le 6e corps d'armée prussien quitte la Bretagne pour la Normandie, au grand soulagement des Rennais délivrés de cette présence "alliée" coûteuse et pesante.
Le 2 octobre, le 6e corps d'armée prussien quitte la Bretagne pour la Normandie, au grand soulagement des Rennais délivrés de cette présence "alliée" coûteuse et pesante.
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