« Occupation de Rennes par les Prussiens en 1815 » : différence entre les versions

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===Une cohabitation correcte===
===Une cohabitation correcte===


Il s'agit quand même pour les 26 000 Rennais de la subsistance d'environ 3500 hommes. Un journal local note :" Nous avons ici 3000 à 4000 hommes de garnison. Toutes ces troupes sont logées chez le bourgeois, parce que nous n'avons que des casernes trop petites et trop incommodes".<ref> Journal d'Ille-et-Vilaine -13 septembre 1815</ref> L'occupation s'écoula sans incidents graves notables. Deux militaires prussiens sauvèrent même la vie d'un garde de voitures au [[Puits-Maugé]], tombé dans la Vilaine et le préfet exprima ses vifs remerciements au général Von Lobenthal.<ref> ''Bretagne et Germanie'',par Camille Le Mercier d'Erm - Stur n°36 janvier-avril 1935</ref>
Il s'agit quand même pour les 26 000 Rennais de la subsistance d'environ 3500 hommes. Un journal local note :" Nous avons ici 3000 à 4000 hommes de garnison. Toutes ces troupes sont logées chez le bourgeois, parce que nous n'avons que des casernes trop petites et trop incommodes".<ref> ''Journal d'Ille-et-Vilaine'' -13 septembre 1815</ref> L'occupation s'écoula sans incidents graves notables. Deux militaires prussiens sauvèrent même la vie d'un garde de voitures au [[Puits-Maugé]], tombé dans la Vilaine et le préfet exprima ses vifs remerciements au général Von Lobenthal.<ref> ''Bretagne et Germanie'',par Camille Le Mercier d'Erm - Stur n°36 janvier-avril 1935</ref>


On se venge comme on peut. Le père Poganne, galettier au coin de la rue de la Visitation et de la rue Motte-Fablet, refusa de servir des Prussiens au motif qu'ils n'étaient ni bretons, ni français et, pour échapper à leurs menaces sur sa vie, il dut s'exécuter mais étala sur la tuile, du méchant suif au lieu de beurre. <ref> ''Cuisine traditionnelle de Bretagne'', par Simone Morand. Ed. Jean-Paul Gisserot - 1998 </ref>
On se venge comme on peut. Le père Poganne, galettier au coin de la [[rue de la Visitation]] et de la [[rue Motte-Fablet]], refusa de servir des Prussiens au motif qu'ils n'étaient ni bretons, ni français et, pour échapper à leurs menaces sur sa vie, il dut s'exécuter mais étala sur la tuile, du méchant suif au lieu de beurre. <ref> ''Cuisine traditionnelle de Bretagne'', par [[Simone Morand]]. Ed. Jean-Paul Gisserot - 1998 </ref>


Cependant un incident aurait pu tourner mal : quelques coups de feu furent tirés près de certains cantonnements prussiens par des bonapartistes impénitents et le général Von Lobenthal ordonna à la population de remettre au maire les armes de guerre qu'elle détient et annonca qu'il devrait se porter à "des extrémités très fâcheuses" en cas de récidive. Du coup, le moindre bruit dans la rue faisait croire aux Prussiens à l'explosion de quelque complot.<ref> ''Histoire de Rennes'', par E. Ducrest de Villeneuve -1845</ref> <ref>''Bretagne et Germanie'' par Camille LeMercier d'Erm - Stur n°36 janvier-avril 1935</ref>
Cependant un incident aurait pu tourner mal : quelques coups de feu furent tirés près de certains cantonnements prussiens par des bonapartistes impénitents et le général Von Lobenthal ordonna à la population de remettre au maire les armes de guerre qu'elle détient et annonca qu'il devrait se porter à "des extrémités très fâcheuses" en cas de récidive. Du coup, le moindre bruit dans la rue faisait croire aux Prussiens à l'explosion de quelque complot.<ref> ''Histoire de Rennes'', par E. Ducrest de Villeneuve -1845</ref> <ref>''Bretagne et Germanie'' par Camille LeMercier d'Erm - Stur n°36 janvier-avril 1935</ref>
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