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=== Peu de résistants mais, pour beaucoup, fuir le STO === | === Peu de résistants mais, pour beaucoup, fuir le STO === | ||
L'historienne rennaise Jacqueline Sainclivier n’a comptabilisé que 74 résistants appartenant à la catégorie « étudiants-lycéens » à l’échelle du département entre 1940 et 1944, mais on peut penser que certains, agissant évidemment dans la clandestinité, n'ont jamais claironné ensuite, tels ces deux étudiants de la faculté des sciences, Jean Grivet et Claude des Abbayes, qui recueillirent un aviateur américain qui avait sauté de son avion en flammes lors du [[bombardement du 29 mai 1943]]. Il est vrai que jamais les étudiants de Rennes ne se mobilisèrent | L'historienne rennaise Jacqueline Sainclivier n’a comptabilisé que 74 résistants appartenant à la catégorie « étudiants-lycéens » à l’échelle du département entre 1940 et 1944, mais on peut penser que certains, agissant évidemment dans la clandestinité, n'ont jamais claironné ensuite, tels ces deux étudiants de la faculté des sciences, Jean Grivet et Claude des Abbayes, qui recueillirent un aviateur américain qui avait sauté de son avion en flammes lors du [[bombardement du 29 mai 1943]]. Il est vrai que jamais les étudiants de Rennes ne se mobilisèrent pour dénoncer les mesures prises à l’encontre de la quinzaine de leurs camarades juifs à la rentrée 1941-42<ref>[[Les Juifs de Rennes sous l'occupation]]</ref>. [[Claude Geslin, l'exemple du dévoiement à l'ennemi]] espionne les étudiants pour détecter les dissidents. De fait, les résistants<ref>[[Des Rennais résistants]]</ref>, mais aussi les collaborateurs, furent peu nombreux parmi les étudiants à Rennes, les attentistes le furent puis survint, en 1943, le service du travail obligatoire<ref>[[Le S.T.O. pour des Rennais]]</ref>. | ||
Dans l’espoir d’endiguer le phénomène d’évitement du STO, des journées de recherche de réfractaires furent organisées par la préfecture de Rennes, comme le 23 juin 1943, où l’ordre d’arrêter les jeunes gens en situation irrégulière fut donné aux policiers ainsi engagés à une chasse à l’homme<ref>[[Le S.T.O. pour des Rennais]]</ref>. Les policiers français sont parfois négligents, comme le 19 juin 1943, à la sortie du cinéma ''Le Français'' où ils ne contrôlent qu'un jeune homme sur cinq ou six. Six jeunes sont arrêtés mais une cinquantaine passe sans être inquiétés<ref>''L'Ille-et-Vilaine 1918-1958. Vie politique et sociale'', par Jacqueline Sainclivier. Collection histoire. Presse Universitaire Rennaise - 1996</ref>. Afin d’échapper à ces contrôles inopinés, la stratégie des étudiants consistait le plus souvent à « trouver une planque», d'autres se pliant à l'ordre reçu<ref>''Les étudiants rennais à l’épreuve de l’occupation allemande''. Hugo Melchior. Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest – 2017 </ref>. | Dans l’espoir d’endiguer le phénomène d’évitement du STO, des journées de recherche de réfractaires furent organisées par la préfecture de Rennes, comme le 23 juin 1943, où l’ordre d’arrêter les jeunes gens en situation irrégulière fut donné aux policiers ainsi engagés à une chasse à l’homme<ref>[[Le S.T.O. pour des Rennais]]</ref>. Les policiers français sont parfois négligents, comme le 19 juin 1943, à la sortie du cinéma ''Le Français'' où ils ne contrôlent qu'un jeune homme sur cinq ou six. Six jeunes sont arrêtés mais une cinquantaine passe sans être inquiétés<ref>''L'Ille-et-Vilaine 1918-1958. Vie politique et sociale'', par Jacqueline Sainclivier. Collection histoire. Presse Universitaire Rennaise - 1996</ref>. Afin d’échapper à ces contrôles inopinés, la stratégie des étudiants consistait le plus souvent à « trouver une planque», d'autres se pliant à l'ordre reçu<ref>''Les étudiants rennais à l’épreuve de l’occupation allemande''. Hugo Melchior. Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest – 2017 </ref>. | ||
===Références=== | ===Références=== |
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