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Le 3 août au matin, à 4 h 00, on entend les explosions au loin d'un dépôt de munitions à Fouillard alors que depuis une heure flambe le dépôt de de munitions de la Luftwaffe à la Croix-Carrée avec des explosions qui se succèdent. Les Allemands viennent de faire partir nuitamment le dernier train de résistants déportés qui emporte aussi 293 soldats américains, 81 britanniques et 27 Canadiens<ref>[[Le dernier train de résistants déportés quitte Rennes juste avant la libération]]</ref> Le 3 août, au matin des chars américains sont à [[Acigné]], à 11 km de la [[place de la Mairie]] de Rennes.
Le 3 août au matin, à 4 h 00, on entend les explosions au loin d'un dépôt de munitions à Fouillard alors que depuis une heure flambe le dépôt de de munitions de la Luftwaffe à la Croix-Carrée avec des explosions qui se succèdent. Les Allemands viennent de faire partir nuitamment le dernier train de résistants déportés qui emporte aussi 293 soldats américains, 81 britanniques et 27 Canadiens<ref>[[Le dernier train de résistants déportés quitte Rennes juste avant la libération]]</ref> Le 3 août, au matin des chars américains sont à [[Acigné]], à 11 km de la [[place de la Mairie]] de Rennes.
. Le docteur [[René Patay]] constate que l’aile sud de l’hôtel de ville, a été abandonnée par la Standhortkommandantur. Sur une table, il trouve soigneusement plié, le drapeau à croix gammée qui, pendant quatre ans, a flotté du balcon de l'hôtel de ville ; il le prend ainsi qu'un Mauser à crosse cassée et des munitions et met le tout dans une armoire de son cabinet. Le drapeau en ayant disparu, il pensa alors qu'il devait "orner l'appartement de quelqu'un qui doit se vanter de l'avoir enlevé au péril de sa vie".
Le docteur [[René Patay]] constate que l’aile sud de l’hôtel de ville, a été abandonnée par la Standhortkommandantur. Sur une table, il trouve soigneusement plié, le drapeau à croix gammée qui, pendant quatre ans, a flotté du balcon de l'hôtel de ville ; il le prend ainsi qu'un Mauser à crosse cassée et des munitions et met le tout dans une armoire de son cabinet. Le drapeau en ayant disparu, il pensa alors qu'il devait "orner l'appartement de quelqu'un qui doit se vanter de l'avoir enlevé au péril de sa vie".
[[Fichier:Le_Vigan.jpg|150px|left|thumb|Pierre Herbart, "général Le Vigan"]]
[[Fichier:Le_Vigan.jpg|150px|left|thumb|Pierre Herbart, "général Le Vigan"]]
[[Pierre Herbart]], dit « général [[Le Vigan]]», délégué général du MLN pour l'ouest (Mouvement de libération nationale), avait été chargé de mettre en place les nouvelles autorités civiles avant l’arrivée des troupes alliées. Le plan de prise du pouvoir fut mis au point avec le futur commissaire de la République, Le Gorgeu, abrité clandestinement [[rue d'Estrées]]  par Julien Garnier, directeur du magasin ''La Fée'', le directeur et le futur préfet d’Ille-et-Vilaine, Cornut-Gentil, le comité départemental de Libération devant être présidé par le magistrat de Kérembrun. Herbart, qui disposait d'un groupe d'action spéciale destiné à l'insurrection civile<ref>''Défense de la France'' du 15 août 1944 </ref>, expose au préfet régional Robert Martin et au préfet d’Ille-et-Vilaine Émile Bouché-Leclercq qu’il est chargé par la Résistance de mettre en place les nouvelles autorités, les conduit à l’hôtel de France où ils restent sous surveillance. Vers 16 h la police commence à arrêter des collaborateurs et des Rennais les conspuent et les houspillent [[rue Ferdinand Buisson]]. Vers 16 h 30 des avions de chasse alliés passent en rase-motte et sont acclamés.  
[[Pierre Herbart]], dit « général [[Le Vigan]]», délégué général du MLN pour l'ouest (Mouvement de libération nationale), avait été chargé de mettre en place les nouvelles autorités civiles avant l’arrivée des troupes alliées. Le plan de prise du pouvoir fut mis au point avec le futur commissaire de la République, Le Gorgeu, abrité clandestinement [[rue d'Estrées]]  par Julien Garnier directeur de la mercerie ''La Fée'', et le futur préfet d’Ille-et-Vilaine, Cornut-Gentil, le comité départemental de Libération devant être présidé par le magistrat de Kérembrun. Herbart, qui disposait d'un groupe d'action spéciale destiné à l'insurrection civile<ref>''Défense de la France'' du 15 août 1944 </ref>, expose au préfet régional Robert Martin et au préfet d’Ille-et-Vilaine Émile Bouché-Leclercq qu’il est chargé par la Résistance de mettre en place les nouvelles autorités, les conduit à l’hôtel de France où ils restent sous surveillance. Vers 16 h la police commence à arrêter des collaborateurs et des Rennais les conspuent et les houspillent [[rue Ferdinand Buisson]]. Vers 16 h 30 des avions de chasse alliés passent en rase-motte et sont acclamés.  


Vers 19h30, quelques  agents GMR casqués et un civil avec brassard tricolore au bras gauche se dirigent vers la mairie<ref>''Mémoires d'un Français moyen'', par René Patay -1974</ref>. Le docteur René Patay, nommé maire le 14 juin, est contraint de se démettre de ses fonctions, en présence de Hubert de Solminihac (Hémeric dans la Résistance), accompagné de quatre gardes mobiles de réserve, représentant du commissaire de la République nommé par le Comité d’Alger; il écrit sa lettre de démission et passe les pouvoirs à son premier adjoint, M. Gripon. On lui donne l’autorisation de se retirer dans une propriété qu’il possède dans les environs de Rennes. René Patay dit à de Solminihac en franchissant la porte : « Maintenant c’est à vous d’empêcher les ponts de sauter. »<ref>''Mémoires d’un Français moyen'' par [[René Patay]] – 1974</ref>. Il est aussitôt remplacé par le résistant [[Yves Milon]], nommé président de la délégation spéciale qui s'installe à la mairie.
Vers 19h30, quelques  agents GMR casqués et un civil avec brassard tricolore au bras gauche se dirigent vers la mairie<ref>''Mémoires d'un Français moyen'', par René Patay -1974</ref>. Le docteur René Patay, nommé maire le 14 juin, est contraint de se démettre de ses fonctions, en présence de Hubert de Solminihac (Hémeric dans la Résistance), accompagné de quatre gardes mobiles de réserve, représentant du commissaire de la République nommé par le Comité d’Alger; il écrit sa lettre de démission et passe les pouvoirs à son premier adjoint, M. Gripon. On lui donne l’autorisation de se retirer dans une propriété qu’il possède dans les environs de Rennes. René Patay dit à de Solminihac en franchissant la porte : « Maintenant c’est à vous d’empêcher les ponts de sauter. »<ref>''Mémoires d’un Français moyen'' par [[René Patay]] – 1974</ref>. Il est aussitôt remplacé par le résistant [[Yves Milon]], nommé président de la délégation spéciale qui s'installe à la mairie.
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