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« Un tueur en série à Rennes en 1824 » : différence entre les versions

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Libertin et escroc, il s'avéra qu'il avait été condamné en 1806 à 8 ans de travaux forcés et "à la marque" pour une affaire de faux, avait été mis à la chaîne à Bicêtre, la maison de force parisienne, et avait été conduit au bagne de Brest, ce qui ne l'empêcha pas, une fois libéré, de devenir voleur professionnel dans une étonnante série de crimes crapuleux. Lors du procès, une femme témoigna que Lemaire, se disant au service d'un marquis de Beauregard, était venu chez elle en compagnie de M. Turmel en vue d'acheter du bois et que celui-ci s'étant probablement rendu chez le marquis, n'avait pas reparu; on constata que Lemaire avait fait acheter une ''parroire'' (sorte de bêche) par l'homme qu'il employait comme jardinier; une aubergiste vit Beauregard avec une montre en or, celui-ci indiquant qu'il venait de gagner un procès et 6500 F ; un employé du sieur Legendre, horloger à Rennes, déposa qu'un individu en redingote verte, disant se nommer Poulain de Beauregard, apporta une montre en or à réparer, montre qui est reconnue comme ayant appartenu à M. Turmel et M. Turmel fils reconnaîtra aussi une serviette marquée L.C, ayant enveloppé une redingote à réparer, qui avait été prise dans la maison de son père et appartenait à sa femme, née Lecamus<ref>Procès de Lemaire de Clermont et de ses complices. Cour d'Assises de Caen. Imp. Poisson Caen - 1825.</ref>.
Libertin et escroc, il s'avéra qu'il avait été condamné en 1806 à 8 ans de travaux forcés et "à la marque" pour une affaire de faux, avait été mis à la chaîne à Bicêtre, la maison de force parisienne, et avait été conduit au bagne de Brest, ce qui ne l'empêcha pas, une fois libéré, de devenir voleur professionnel dans une étonnante série de crimes crapuleux. Lors du procès, une femme témoigna que Lemaire, se disant au service d'un marquis de Beauregard, était venu chez elle en compagnie de M. Turmel en vue d'acheter du bois et que celui-ci s'étant probablement rendu chez le marquis, n'avait pas reparu; on constata que Lemaire avait fait acheter une ''parroire'' (sorte de bêche) par l'homme qu'il employait comme jardinier; une aubergiste vit Beauregard avec une montre en or, celui-ci indiquant qu'il venait de gagner un procès et 6500 F ; un employé du sieur Legendre, horloger à Rennes, déposa qu'un individu en redingote verte, disant se nommer Poulain de Beauregard, apporta une montre en or à réparer, montre qui est reconnue comme ayant appartenu à M. Turmel et M. Turmel fils reconnaîtra aussi une serviette marquée L.C, ayant enveloppé une redingote à réparer, qui avait été prise dans la maison de son père et appartenait à sa femme, née Lecamus<ref>Procès de Lemaire de Clermont et de ses complices. Cour d'Assises de Caen. Imp. Poisson Caen - 1825.</ref>.


Le lundi 2 mai 1825, on lui signifie le rejet de son pourvoi en cassation et, le même jour, il est guillotiné sur la place de Caen, après une jeune fille condamnée pour infanticide, devant une foule immense et excitée<ref>''Histoire très monstrueuse de Lemaire de Clermont'', Claude Quetel, chargé de recherches au CNRS. IHMC, Caen. Annales de Normandie, Vol. 34, Numéro 4, pp. 421-430 - 1984.</ref>.
Le lundi 2 mai 1825, on lui signifie le rejet de son pourvoi en cassation et, le même jour, il est guillotiné sur la place de Caen, après une jeune fille condamnée pour infanticide, devant une foule immense et excitée<ref>''Histoire très monstrueuse de Lemaire de Clermont'', Claude Quetel, chargé de recherches au CNRS. IHMC, Caen. Annales de Normandie, Vol. 34, Numéro 4, pp. 421-430 - 1984.</ref>. Ce tueur en série fut à l'époque célèbre au point de pérenniser son portrait en estampe.


On chercha vainement à Rennes les restes des autres victimes du misérable, et ce ne fut que 28 ans plus tard, lorsque lors de travaux en vue de la construction de la gare, on remua les terres du quartier, qu’on les découvrit. À la suite de cette tragédie plus personne ne voulut louer cette maison, rachetée par l'État qui en fit d'abord un magasin à poudre puis l'inclut dans l'emprise de la gare de Rennes en voie d'aménagement.
On chercha vainement à Rennes les restes des autres victimes du misérable, et ce ne fut que 28 ans plus tard, lorsque lors de travaux en vue de la construction de la gare, on remua les terres du quartier, qu’on les découvrit. À la suite de cette tragédie plus personne ne voulut louer cette maison, rachetée par l'État qui en fit d'abord un magasin à poudre puis l'inclut dans l'emprise de la gare de Rennes en voie d'aménagement.
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