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« Un tueur en série à Rennes en 1824 » : différence entre les versions

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Vers [[1852]], lorsqu’on effectua les travaux de terrassement en vue de l'[[arrivée du chemin de fer à Rennes]], on découvrit plusieurs squelettes dans un champ situé au sud-est de la gare actuelle, dans la direction de l’entrée de la gare aux marchandises ([[boulevard Solférino]]).
Vers [[1852]], lorsqu’on effectua les travaux de terrassement en vue de l'[[arrivée du chemin de fer à Rennes]], on découvrit plusieurs squelettes dans un champ situé au sud-est de la gare actuelle, dans la direction de l’entrée de la gare aux marchandises ([[boulevard Solférino]]).


Ces restes provenaient des victimes d’un assassin célèbre connu à Rennes sous le nom de Poulain de Beauregard. Ils avaient été cherchés sans succès, en 1824, après la disparition d’un habitant de Saint-Malo et de plusieurs filles publiques de Rennes.
Ces restes provenaient des victimes d’un assassin célèbre; Lemaire de Clermont, connu à Rennes sous le nom de Poulain de Beauregard. Ils avaient été cherchés sans succès, en 1824, après la disparition d’un habitant de Saint-Malo et de plusieurs filles publiques de Rennes.
[[Fichier:Maison_Lorette.jpg|350px|left|thumb|Lorette (extrait du plan de Rennes de 1854)]]
[[Fichier:Maison_Lorette.jpg|350px|left|thumb|Lorette (extrait du plan de Rennes de 1854)]]
===Dans la maison de Lorette, un cadavre sous dalles===
===Dans la maison de Lorette, un cadavre sous dalles===
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L’absence prolongée de ce monsieur de 68 ans et la disparition d'autres personnes qu’on avait vu entrer chez Poulain de Beauregard, attirèrent l’attention de la justice. Une perquisition fut faite à la propriété de Lorette, qu’on trouva abandonnée, le locataire ayant pris la clef des champs. Il revint bien à Rennes mais apprit que, la veille, un commissaire avec deux gendarmes était venu à ''Lorette'' le demander.  
L’absence prolongée de ce monsieur de 68 ans et la disparition d'autres personnes qu’on avait vu entrer chez Poulain de Beauregard, attirèrent l’attention de la justice. Une perquisition fut faite à la propriété de Lorette, qu’on trouva abandonnée, le locataire ayant pris la clef des champs. Il revint bien à Rennes mais apprit que, la veille, un commissaire avec deux gendarmes était venu à ''Lorette'' le demander.  
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[[Fichier:Poulain_de_Beauregard.png|150px|right|thumb|Lemaire de Clermont,  connu sous le  nom Poulain de Beauregard]]
Adolphe Orain <ref>[[Allée Adolphe Orain]]</ref>  donna une version très glauque et inexacte de la découverte de la victime, retenant sans doute une version colportée, née d'imaginations rennaises de l'époque : des gendarmes auraient gardé la maison pendant quelques jours, afin de s’emparer de Poulain de Beauregard, dans le cas où il reviendrait. Installés dans la cuisine, et tout en fumant leurs pipes autour du foyer, ils auraient senti une odeur nauséabonde venant du parquet. L’un d’eux, avec son sabre, soulevant une brique du fond de l’âtre, aurait fait apparaître  des débris de chair humaine, le cadavre de Turmel, coupé par morceaux et "salé comme du lard dans un charnier"<ref>''Au Pays de Rennes'', Adolphe Orain. éd. Hyacinthe Caillière - 1892.</ref>. En fait, les minutes du procès de Caen exposent que le fils de M. Turmel, inquiet de la disparition de son père depuis 14 jours, se rendit avec le commissaire de police à ''Lorette'' en fin de matinée le 18 août et que voyant le sol travaillé, il souleva une dalle et exhuma une main de M. Turmel père, puis les restes du cadavre ; une armoire contenait beaucoup d'objets de son père et l'on trouva une redingote lui appartenant. L'homme avait été tué d'un coup de pistolet. L’émotion fut vive à Rennes.
Adolphe Orain <ref>[[Allée Adolphe Orain]]</ref>  donna une version très glauque et inexacte de la découverte de la victime, retenant sans doute une version colportée, née d'imaginations rennaises de l'époque : des gendarmes auraient gardé la maison pendant quelques jours, afin de s’emparer de Poulain de Beauregard, dans le cas où il reviendrait. Installés dans la cuisine, et tout en fumant leurs pipes autour du foyer, ils auraient senti une odeur nauséabonde venant du parquet. L’un d’eux, avec son sabre, soulevant une brique du fond de l’âtre, aurait fait apparaître  des débris de chair humaine, le cadavre de Turmel, coupé par morceaux et "salé comme du lard dans un charnier"<ref>''Au Pays de Rennes'', Adolphe Orain. éd. Hyacinthe Caillière - 1892.</ref>. En fait, les minutes du procès de Caen exposent que le fils de M. Turmel, inquiet de la disparition de son père depuis 14 jours, se rendit avec le commissaire de police à ''Lorette'' en fin de matinée le 18 août et que voyant le sol travaillé, il souleva une dalle et exhuma une main de M. Turmel père, puis les restes du cadavre ; une armoire contenait beaucoup d'objets de son père et l'on trouva une redingote lui appartenant. L'homme avait été tué d'un coup de pistolet. L’émotion fut vive à Rennes.


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