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« Les Castors » : différence entre les versions

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Il narre  que c'est Pierre Réaudin qui avait lancé l'idée de faire des logements pas trop chers car il avait beaucoup d'enfants mais qu'une petite maison. Trois familles étaient prioritaires puisqu'elles avaient été expulsées. Pour les autres maisons, cela s'est fait au tirage au sort.  
Il narre  que c'est Pierre Réaudin qui avait lancé l'idée de faire des logements pas trop chers car il avait beaucoup d'enfants mais qu'une petite maison. Trois familles étaient prioritaires puisqu'elles avaient été expulsées. Pour les autres maisons, cela s'est fait au tirage au sort.  


M. Le Moal raconta:
   
« J'étais apprenti, je faisais 70 heures dans la semaine. Et je devais faire 60 heures par mois en plus pour la maison. Tous les dimanches, on construisait les maisons. Et même le soir, après la journée de travail, on travaillait jusqu'à minuit - 1 h du matin. » Ce qui avait le don d'énerver les voisins environnants. Il y eut quelques plaintes pour le bruit la nuit. On  demandait de ne pas faire de bruit après 22 h.
Ils ont tout fait à la main, même les tranchées d'évacuation des eaux usées. « On n'avait pas de tractopelles comme aujourd'hui. C'était à la pelle, à la pioche, à la barre à mine. Quest-ce qu'on en a bavé », se souvient Albert Le Moal. La maison est revenue à 18 000 francs (2 744 €). « On avait payé les matériaux aussi », rapporta le Castor.


Il apporta aussi une information qui met un bé mol sur l'importance de l'initiative :
Il apporta aussi une information qui met un bé mol sur l'importance de l'initiative :
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Les valeureux anciens ayant disparu, « la population évolue, rajeunit, reconnaît Mélanie, c'est pour cela que nous voulons transmettre à nos enfants l'histoire des bâtisseurs. »
Les valeureux anciens ayant disparu, « la population évolue, rajeunit, reconnaît Mélanie, c'est pour cela que nous voulons transmettre à nos enfants l'histoire des bâtisseurs. »


===Témoignages===
Albert Le Moal raconta:
« ''J'étais apprenti, je faisais 70 heures dans la semaine. Et je devais faire 60 heures par mois en plus pour la maison. Tous les dimanches, on construisait les maisons. Et même le soir, après la journée de travail, on travaillait jusqu'à minuit - 1 h du matin. » Ce qui avait le don d'énerver les voisins environnants. Il y eut  quelques plaintes pour le bruit la nuit. On  demandait de ne pas faire de bruit après 22 h.
Ils ont tout fait à la main, même les tranchées d'évacuation des eaux usées. « On n'avait pas de tractopelles comme aujourd'hui. C'était à la pelle, à la pioche, à la barre à mine. Quest-ce qu'on en a bavé », se souvient Albert Le Moal. La maison est revenue à 18 000 francs (2 744 €).  On avait payé les matériaux aussi'' »
Henri Leborgne, 88 ans, retraité soudeur de l’Arsenal, spécialisé dans la production de douilles d’artillerie témoigne :
« ''Pour adhérer à l’association, j’ai versé 8 000 F. A l’époque, c’était une somme importante, mon salaire mensuel était de 14 000 F» [...],  Durant les travaux, chaque adhérent verse une mensualité de 3 500 F. Au fur et à mesure des réunions, l’organisation se précise : des règles strictes et un planning de travail sont mis en place. Très vite le chantier prend de l’ampleur. « Nous avons fait appel à un jeune architecte, Paul Pothier. [...]  Deux Castors et comptables de profession obtiennent les matières premières à bon prix.  La SNCF leur fournit quelques outils et le directeur de l’Arsenal leur propose de démonter les poudrières en pierres pour construire les fondations de leurs maisons. La première pierre est posée le 31 janvier 1954. Le travail d’équipe s’organise rapidement en corps de métiers :  terrassiers,  maçons,  plâtriers,  plombiers.
« On ne se connaissait pas tous, certains travaillaient en 3/8. Mais les cinq années de travail acharné n’ont en rien altéré la solidarité et la fraternité qui nous ont toujours unis. » observe Henri Leborgne qui prit en charge le ravalement des façades, kui qui n'avait jamais touché une truelle. Chaque fin de semaine le quartier des Castors était une véritable fourmilière. En 1956  la famille Leborgne put emménager dans son T4 de 68 m2.'' »


===Références===
===Références===
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''Ouest-France'' 4/10/ 2010
''Ouest-France'' 4/10/ 2010
''La mémoire des Castors rennais'', Henri Leborgne Place Publique - #11  Mai-Juin 2011 . Pauline Baumer et Alisée Casanova




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