« Le chouan Caro, exécuté à Rennes » : différence entre les versions

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[[Fichier:Acte_d%C3%A9c%C3%A8s_Caro.png|400px|left|thumb|État civil de Rennes, acte de décès de Jean-Marie Caro du 26 juin 1832 <ref>https://www.archives.rennes.fr/ark:/74559/71965.392680/dao/0/layout:table/idsearch:RECH_0ae0124aa8fc2e939885025173dbab20#id:1335811407?gallery=true&center=1090.000,-614.000&zoom=7&rotation=0.000&brightness=100.00&contrast=100.00</ref> ]]
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[[Fichier:%C3%89xecution_de_Caro.png|300px|right|thumb|Version anti légitimiste sur l'exécution de Caro]]
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Deux ans après la chute des Bourbons, la Bretagne fut en proie à une certaine agitation contre le nouveau roi, Louis-Philippe. Le parti royaliste légitimiste rêvait de mettre sur le trône Henri, petit-fils de Charles X, un enfant de dix ans. L'insurrection,  déclenchée en 1832, fut un échec complet.
Deux ans après la chute des Bourbons, la Bretagne fut en proie à une certaine agitation contre le nouveau roi, Louis-Philippe. Le parti royaliste légitimiste rêvait de mettre sur le trône Henri, petit-fils de Charles X, un enfant de dix ans. L'insurrection,  déclenchée en 1832, fut un échec complet.
 
=== Caro dans la forêt ===
Jean-Marie Caro, dit  capitaine de la Nouée pendant les Cent-Jours, dit Julien, dit Le Borgne,  né le 27 juin 1779, était laboureur et scieur de long aux Barres en la commune de Lanouée ( dans le nord du Morbihan) où il naquit. Une cinquantaine de chouans avait mis en déroute une colonne du 43e régiment d'infanterie dans la forêt de Lanouée. Condamné en première instance à Vannes le 13 décembre 1831, l'arrêt fut cassé. Rejugé le 13 mai, il fut condamné à mort pour participation à un complot tendant à détruire ou reverser le gouvernement « faisant partie des bandes armées contre l'autorité royale qui parcourent le département du Morbihan ».   
Jean-Marie Caro, dit  capitaine de la Nouée pendant les Cent-Jours, dit Julien, dit Le Borgne,  né le 27 juin 1779, était laboureur et scieur de long aux Barres en la commune de Lanouée ( dans le nord du Morbihan) où il naquit. Une cinquantaine de chouans avait mis en déroute une colonne du 43e régiment d'infanterie dans la forêt de Lanouée. Condamné en première instance à Vannes le 13 décembre 1831, l'arrêt fut cassé. Il est rejugé le 14 mai par la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine:
=== Caro en cour d'assises d'Ille-et-Vilaine===
" Caro est au banc des accusés : il est borgne , âgé d'à peu près cinquante ans ; sa taille est au-dessus de la médiocre, sa contenance assurée , son visage peu mobile.[...] Caro était célèbre dans les annales de la chouannerie :
la notoriété publique l'accuse d'avoir successivement fait
partie des bandes qui désolèrent le Morbihan à diverses
époques , et finalement de celles qui l'infestent encore
aujourd'hui; on l'accusait même d'avoir pris une part
active à la malheureuse affaire qui eut lieu près de la
Nouée, où périt si misérablement le sergent Sorel.
A la vue de Caro, on se rappela qu'un grenadier ,
sous les ordres de Sorel, avait raconté le lendemain de
l'affaire qu'il s'était trouvé en présence de trois brigands,
dont l'un avait perdu un œil, portait une barbe très
épaisse, et était vêtu d'une manière qu'il désignait. Il
l'avait manqué de si près, que le grenadier affirmait
qu'il le reconnaîtrait vécût-il cent ans. Ce signalement,
toutes ces circonstances firent penser que Caro pourrait
bien être ce soldat de la légitimité. Une confrontation
eut lieu, d'abord à Ploërmel, en prison ,ensuite devant
le juge d'instruction; le soldat affirma reconnaître parfaitement Caro ". [...]  Enfin, pendant son séjour en prison, à Ploërmel , il
raconta à des militaires qui y étaient également détenus,
que lui et ses adhérens avaient en effet fait feu sur des
soldats ; que même en prison il recevait ponctuellement
sa paie de la part du chef Lahoussaye; qu'il avait trois
fusils; qu'après sa mise en liberté, chose sur laquelle il
comptait, attendu l'impossibilité de le convaincre de
meurtre , puisque, disait-il , nous sommes près de cinquante vêtus de la même manière, il n'épargnerait plus
ni gendarmes , ni gardes nationaux, auxquels il avait
juré une haine implacable. [...] Après le résumé du président, qui , quoi qu'en dise la
''Gazette de Bretagne'' , a été empreint d'un grand esprit
d'impartialité, les jurés sont entrés dans la chambre de
leurs délibérations. Ils y sont restés environ trois quarts
d'heure. Rentrés en séance, leur chef a prononcé un
verdict négatif sur la participation de Caro à l'affaire de
la forêt de la Nouée , mais affirmatif sur la circonstance
d'avoir fait partie de bandes ayant pour but de combattre l'autorité royale et de changer la forme du gouvernement. La Cour a confirmé l'arrêt de Vannes, ct prononcé la peine de mort.
[[Fichier:Acte_d%C3%A9c%C3%A8s_Caro.png|400px|left|thumb|État civil de Rennes, acte de décès de Jean-Marie Caro du 26 juin 1832 ]]
Caro a entendu sa sentence sans émotion visible , et
avec une résignation stupide qui semble tenir du fanatisme et de l'ignorance. " <ref> Gazette des Tribunaux. 20 mai 1832 N°2112, p. 734  http://data.decalog.net/enap1/Liens/Gazette/ENAP_GAZETTE_TRIBUNAUX_18320520.pdf </ref>
   
Le 25 juin 1832 à 11 h 30 du matin, Jean Marie Caro, âgé de 52 ans, a été exécuté  sur la place du [[Champ de Mars]], ouvrant la série de huit guillotinés à Rennes de 1832 à 1869 - dont Hélène Jégado. <ref>[[Hélène Jégado, l'empoisonneuse en série, aux Assises de Rennes]]</ref>
Le 25 juin 1832 à 11 h 30 du matin, Jean Marie Caro, âgé de 52 ans, a été exécuté  sur la place du [[Champ de Mars]], ouvrant la série de huit guillotinés à Rennes de 1832 à 1869 - dont Hélène Jégado. <ref>[[Hélène Jégado, l'empoisonneuse en série, aux Assises de Rennes]]</ref>


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