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[[Fichier:Francais_au_sto_travaillant_pour_une_usine_d_aviation.jpeg|250px|left|thumb|Des Français contribuent à la fabrication d'avions allemands<ref> propagande nazie :''Europa arbeitet in Deutchsland'' - Berlin 1943. L’Europe travaille en Allemagne -</ref>]]
[[Fichier:Francais_au_sto_travaillant_pour_une_usine_d_aviation.jpeg|250px|left|thumb|Des Français contribuent à la fabrication d'avions allemands<ref> propagande nazie :''Europa arbeitet in Deutchsland'' - Berlin 1943. L’Europe travaille en Allemagne -</ref>]]


[[Fichier:Le_S.O.T.png|150px|left]] Puis, répondant aux exigences de Fritz Sauckel, le plénipotentiaire nazi pour l'emploi de la main-d’œuvre, Laval instaure, le 16 février 1943, le service obligatoire du travail,le "S.O.T", acronyme vite ridiculisé et vite renommé service du travail obligatoire : "S.T.O". Les travailleurs ne se bousculant pas pour partir, les 1er et 2 mars le Feldkommandant menace dans la presse. Un deuxième contingent part le 26 mars 1943. Le 21 mai on recense les jeunes nés en 1920, 21 et 22 et, le 20 octobre ceux de la classe 43. Le journal du 31 mai annonce la suppression de toutes les dérogations pour les jeunes de la classe 1942 qui devront aller travailler en Allemagne, y compris les agriculteurs et les ouvriers des usines d'armement. Cependant la gendarmerie et la police françaises semblent réticentes à l'application de cette mesure impopulaire. Vu le nombre de réfractaires, la police française en liaison avec l'armée allemande recourt aux rafles dans la rue, à la sortie des cinémas, mais elles ne sont efficaces qu'en présence des Allemands car les policiers français sont parfois négligents comme le 19 juin 1943, à la sortie du cinéma ''Le Français'' où ils ne contrôlent qu'un jeune homme sur cinq ou six. Six jeunes sont arrêtés mais une cinquantaine a échappé au contrôle<ref>L'Ille-et-Vilaine 1918-1958. Vie politique et sociale, par Jacqueline Sainclivier. Collection histoire. Presse Universitaire Rennaise - 1996</ref>. Après la  libération, devant les nombreuses demandes d'enquête sur des faits reprochés aux gendarmes, le commandant de la compagnie de gendarmerie d'Ille-et-Vilaine exposera que le personnel ne comprend pas qu'il lui soit reproché quelques arrestations qu'il a faites concernant le STO car dans ce domaine il a toujours fait le moins possible et, en tout cas, il n'a fait qu'obéir aux ordres qui lui ont été transmis<ref>Rapport du chef d'escadron Métayer, commandant la compagnie de gendarmerie d'Ille-et-Vilaine - Rennes, 7 novembre 1944</ref>. Le 12 juillet est parti un nouveau contingent. L'''Ouest-Éclair'' du 16 juillet annonce que les "défaillants du service du travail obligatoire" pourront se mettre en règle du 17 au 20 en faisant réviser en mairie leur carte de travail pendant ces quatre jours d'amnistie, période au-delà de laquelle les insoumis, ainsi que leurs employeurs ou leurs complices, s'exposeront aux peine les plus sévères, y compris pour les étudiants l'exclusion possible de l'Université.
[[Fichier:Le_S.O.T.png|150px|left]] Puis, répondant aux exigences de Fritz Sauckel, le plénipotentiaire nazi pour l'emploi de la main-d’œuvre, Laval instaure, le 16 février 1943, le service obligatoire du travail,le "S.O.T", acronyme vite ridiculisé et vite renommé service du travail obligatoire : "S.T.O". Les travailleurs ne se bousculant pas pour partir, les 1er et 2 mars le Feldkommandant menace dans la presse. Un deuxième contingent part le 26 mars 1943. Le 21 mai on recense les jeunes nés en 1920, 21 et 22 et, le 20 octobre ceux de la classe 43. Le journal du 31 mai annonce la suppression de toutes les dérogations pour les jeunes de la classe 1942 qui devront aller travailler en Allemagne, y compris les agriculteurs et les ouvriers des usines d'armement. Cependant la gendarmerie et la police françaises semblent réticentes à l'application de cette mesure impopulaire. Vu le nombre de réfractaires, la police française en liaison avec l'armée allemande recourt aux rafles dans la rue, à la sortie des cinémas, mais elles ne sont efficaces qu'en présence des Allemands car les policiers français sont parfois négligents comme le 19 juin 1943, à la sortie du cinéma ''Le Français'' où ils ne contrôlent qu'un jeune homme sur cinq ou six. Six jeunes sont arrêtés mais une cinquantaine a échappé au contrôle<ref>L'Ille-et-Vilaine 1918-1958. Vie politique et sociale, par Jacqueline Sainclivier. Collection histoire. Presse Universitaire Rennaise - 1996</ref>. Après la  libération, devant les nombreuses demandes d'enquête sur des faits reprochés aux gendarmes, le commandant de la compagnie de gendarmerie d'Ille-et-Vilaine exposera que le personnel ne comprend pas qu'il lui soit reproché quelques arrestations qu'il a faites concernant le STO car dans ce domaine il a toujours fait le moins possible et, en tout cas, il n'a fait qu'obéir aux ordres qui lui ont été transmis<ref>Rapport du chef d'escadron Métayer, commandant la compagnie de gendarmerie d'Ille-et-Vilaine - Rennes, 7 novembre 1944</ref>. Le 12 juillet est parti un nouveau contingent. L'''Ouest-Éclair'' du 16 juillet annonce que les "défaillants du service du travail obligatoire" pourront se mettre en règle du 17 au 20 en faisant réviser en mairie leur carte de travail pendant ces quatre jours d'amnistie, période au-delà de laquelle les insoumis, ainsi que leurs employeurs ou leurs complices, s'exposeront aux peine les plus sévères, y compris pour les étudiants l'exclusion possible de l'Université. En avril 1943, sous la signature de Florian Le Roy, paraissent dans l'''Ouest-Eclair'' des reportages  très positifs sur les conditions des travailleurs français en Allemagne.
[[Fichier:Loi_STO.png|250px|thumb|Loi de Vichy pour contraindre au STO (''Ouest-Eclair'' du 12 juin 1943)]]
[[Fichier:Loi_STO.png|250px|thumb|Loi de Vichy pour contraindre au STO (''Ouest-Eclair'' du 12 juin 1943)]]
Les jeunes étant pour le moins récalcitrants, on fait appel en juillet 1943 aux directeurs d'établissement pour qu'ils fournissent les listes de leurs étudiants concernés.
Les jeunes étant pour le moins récalcitrants, on fait appel en juillet 1943 aux directeurs d'établissement pour qu'ils fournissent les listes de leurs étudiants concernés.
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