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12 h 15, les églises carillonnent ; 13 heures, la sirène de l'arsenal hulule pendant une demi-heure alors qu'à la gare les locomotives américaines, "dont on connaît le sifflement strident" répondent. Dans la rue se forment des cortèges couverts de drapeaux et clament la''Marseillaise'' tandis que les ouvriers et ouvrières de l'arsenal remontent vers le centre de la ville. À 14 heures plusieurs cortèges d'Américains, d'Italiens, d'étudiants français et serbes, de soldats blessés se rencontrent place de l'[[Hôtel de Ville]] et les hymnes nationaux retentissent dans la foule qui, de plus en plus dense, bloque les tramways. Après une nouvelle allocution du maire, les cortèges s'en vont de par la ville et montent à la préfecture. À 15 heures 101 coups de canon sont tirés du [[Champ de Mars]] et un artificier fait retentir du beffroi de l'hôtel de ville 21 détonations "formidables" qu'il renouvelle à 18 et 21 heures. | 12 h 15, les églises carillonnent ; 13 heures, la sirène de l'arsenal hulule pendant une demi-heure alors qu'à la gare les locomotives américaines, "dont on connaît le sifflement strident" répondent. Dans la rue se forment des cortèges couverts de drapeaux et clament la''Marseillaise'' tandis que les ouvriers et ouvrières de l'arsenal remontent vers le centre de la ville. À 14 heures plusieurs cortèges d'Américains, d'Italiens, d'étudiants français et serbes, de soldats blessés se rencontrent place de l'[[Hôtel de Ville]] et les hymnes nationaux retentissent dans la foule qui, de plus en plus dense, bloque les tramways. Après une nouvelle allocution du maire, les cortèges s'en vont de par la ville et montent à la préfecture. À 15 heures 101 coups de canon sont tirés du [[Champ de Mars]] et un artificier fait retentir du beffroi de l'hôtel de ville 21 détonations "formidables" qu'il renouvelle à 18 et 21 heures. | ||
[[Fichier:Guide_Michelin_Strasbourg_guerre_14-18184.jpg|150px|left|thumb|1919 : aller voir Strasbourg !]] | |||
A 16 heures le cardinal Dubourg apparaît à une des fenêtres de l'archevêché encadrées de drapeaux pour saluer les valeureux soldats alliés et rendre hommage aux morts. | A 16 heures le cardinal Dubourg apparaît à une des fenêtres de l'archevêché encadrées de drapeaux pour saluer les valeureux soldats alliés et rendre hommage aux morts. | ||
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Casernes et hôpitaux sont libres et les soldats - qui ne sont pas les moins contents - se mêlent à la foule énorme car tous les ateliers et magasins sont fermés. Les Rennaises et Rennais portent au corsage ou à la veste cocardes ou petits drapeaux. A 20 heures, mairie, théâtre, préfecture et gare s'illuminent et, malgré le manque de bougies, nombre de Rennais ont tenu à illuminer leurs fenêtres avec "des lanternes qui servaient autrefois pour marquer les grands jours". De 21 à 22 heures, la musique du [[Cercle Paul Bert]] donne un concert dont chaque morceau est applaudi par une foule immense. Les cafés n'ont fermé qu'à minuit et la ville est restée éclairée toute la nuit. | Casernes et hôpitaux sont libres et les soldats - qui ne sont pas les moins contents - se mêlent à la foule énorme car tous les ateliers et magasins sont fermés. Les Rennaises et Rennais portent au corsage ou à la veste cocardes ou petits drapeaux. A 20 heures, mairie, théâtre, préfecture et gare s'illuminent et, malgré le manque de bougies, nombre de Rennais ont tenu à illuminer leurs fenêtres avec "des lanternes qui servaient autrefois pour marquer les grands jours". De 21 à 22 heures, la musique du [[Cercle Paul Bert]] donne un concert dont chaque morceau est applaudi par une foule immense. Les cafés n'ont fermé qu'à minuit et la ville est restée éclairée toute la nuit. | ||
[[Fichier:Guides_Michelin_guerre_14-18183.jpg|200px|right|thumb|Dès 1920 les guides Michelin proposent des visites des champs de bataille]] | |||
===Le 12, la fête continue=== | ===Le 12, la fête continue=== | ||
Une dépêche ministérielle ayant accordé congé à tous les personnels des services d’État le 12, les administrations ferment ainsi d'ailleurs que les banques et divers commerce. "Une foule joyeuse continue de circuler jusqu'au soir par la ville". Un groupe de soldats russes blessés, certains mutilés, se promène, précédé de drapeaux français, applaudis quand ils s'arrêtent pour donner des chansons ou exécuter des danses. Un monôme d'étudiants parcourt le centre "conspuant furieusement Guillaume" dont, après procès, l'effigie est brûlée vers 17 heures [[place du Parlement]]. | Une dépêche ministérielle ayant accordé congé à tous les personnels des services d’État le 12, les administrations ferment ainsi d'ailleurs que les banques et divers commerce. "Une foule joyeuse continue de circuler jusqu'au soir par la ville". Un groupe de soldats russes blessés, certains mutilés, se promène, précédé de drapeaux français, applaudis quand ils s'arrêtent pour donner des chansons ou exécuter des danses. Un monôme d'étudiants parcourt le centre "conspuant furieusement Guillaume" dont, après procès, l'effigie est brûlée vers 17 heures [[place du Parlement]]. | ||
Dès 1919, sort un guide Michelin sur Strasbourg libérée et, à partir de 1920, sont publiés des guides sur | Dès 1919, sort un guide Michelin sur Strasbourg libérée et, à partir de 1920, sont publiés des guides sur les champs de bataille d'Alsace, les combats des Vosges, Colmar, à l'usage du tourisme mémoriel des familles et du tourisme des curieux. | ||
===Références=== | ===Références=== | ||
<references/> | <references/> |
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