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Berthe, née Rosetzky à Rennes le 20 mai 1878, avait un père d’origine polonaise, Lucien Rosetzky, fabricant de chandelles puis de siphons <ref>[[Siphons rennais]]</ref>. Elle a eu une éducation catholique, classique dans son milieu rennais, au pensionnat de la Sagesse à Rennes de 6 à 14 ans, puis à l’école de l’Immaculée Conception jusqu’au brevet. Elle fait un mariage d'amour à 20 ans, en 1898, avec Albert Leclair, propriétaire d'un garage automobile, et ils ont eu deux enfants.
Berthe, née Rosetzky à Rennes le 20 mai 1878, avait un père d’origine polonaise, Lucien Rosetzky, fabricant de chandelles puis de siphons <ref>[[Siphons rennais]]</ref>. Elle a eu une éducation catholique, classique dans son milieu rennais, au pensionnat de la Sagesse à Rennes de 6 à 14 ans, puis à l’école de l’Immaculée Conception jusqu’au brevet. Elle fait un mariage d'amour à 20 ans, en 1898, avec Albert Leclair, propriétaire d'un garage automobile, et ils ont eu deux enfants.


Le journaliste se fait juge : le crime fut prémédité, même si l'épouse a agi dans une "crise de jalousie aiguë". Une demande en séparation de corps avait été introduite puis "l'affaire finit par s'arranger". Emmenée à la maison d'arrêt, elle demanda au Dr Baderot :« Peut-on avoir des chambres payantes à la prison ?»<ref>[[rue Docteur Baderot]]</ref>. La victime s'était fait inscrire sous le nom de Mlle Lemarchand, modiste, et avait une petite fille de deux ans, placée à la campagne.
Berthe avait couché sur un carnet son intention de tuer sa rivale, au motif, prétendait-elle que son mari qui le lisait prenne peur. Le journaliste se fait juge : le crime fut prémédité, même si l'épouse a agi dans une "crise de jalousie aiguë". Une demande en séparation de corps avait été introduite puis "l'affaire finit par s'arranger". Emmenée à la maison d'arrêt, elle demanda au Dr Baderot :« Peut-on avoir des chambres payantes à la prison ?»<ref>[[rue Docteur Baderot]]</ref>. La victime s'était fait inscrire sous le nom de Mlle Lemarchand, modiste, et avait une petite fille de deux ans, placée à la campagne.


Albert était infidèle depuis longtemps et Berthe déposera " Ma modiste, madame Renault, qui demeure rue Lanjuinais <ref>[[rue Jean Denis Lanjuinais]]</ref> et qui savait depuis longtemps que j'étais malheureuse, m'apprit que mon mari passait pour avoir comme maîtresse une bonne de café. J'ai fait mon enquête et connu la réalité" <ref>Dossier Leclair, pièce n° 40 Interrogatoire de Berthe Leclair par le juge d'instruction. Archives départementales d'Ille-et-Vilaine</ref>. Mais Albert jusqu’au bout tentera de donner le change. Patron d’un garage automobile, il se déplace souvent pour des raisons professionnelles avec sa maîtresse. En mars, il écrit toujours à sa femme des lettres tendres, commençant par " Ma cocotte chérie" ou "Petite maman".
Albert était infidèle depuis longtemps et Berthe déposera " Ma modiste, madame Renault, qui demeure rue Lanjuinais <ref>[[rue Jean Denis Lanjuinais]]</ref> et qui savait depuis longtemps que j'étais malheureuse, m'apprit que mon mari passait pour avoir comme maîtresse une bonne de café. J'ai fait mon enquête et connu la réalité" <ref>Dossier Leclair, pièce n° 40 Interrogatoire de Berthe Leclair par le juge d'instruction. Archives départementales d'Ille-et-Vilaine</ref>. Mais Albert jusqu’au bout tentera de donner le change. Patron d’un garage automobile, il se déplace souvent pour des raisons professionnelles avec sa maîtresse. En mars, il écrit toujours à sa femme des lettres tendres, commençant par " Ma cocotte chérie" ou "Petite maman".
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