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(26 juin 1878, Saint-Malo - 11 juin 1968, Paris) | (26 juin 1878, Saint-Malo - 11 juin 1968, Paris) | ||
Julien-Louis (ses prénoms réels) perd son père maçon et pêcheur quand il a onze ans et sa mère s'installe à Rennes comme lavandière. Il fréquente les cours du soir de l'école des Beaux-Arts. Son talent repéré lui vaut des bourses de la ville. En 1895, il monte à Paris et y fréquente l'atelier de Léon Bonnat. Puis il commence en pays bigouden une observation attentive des marins et paysans. A Saint-Guénolé, dans un atelier sur rochers face à la mer, il traduit avec audace la nature violente et la lutte des hommes, au moyen de touches éclatantes et épaisses. De 1906 à 1909, il décore la salle à manger de ''l'hôtel de l'Epée'', à Quimper : cinq grands | Julien-Louis (ses prénoms réels) perd son père maçon et pêcheur quand il a onze ans et sa mère s'installe à Rennes comme lavandière. Il fréquente les cours du soir de l'école des Beaux-Arts. Son talent repéré lui vaut des bourses de la ville. En 1895, il monte à Paris et y fréquente l'atelier de Léon Bonnat. Puis il commence en pays bigouden une observation attentive des marins et paysans. A Saint-Guénolé, dans un atelier sur rochers face à la mer, il traduit avec audace la nature violente et la lutte des hommes, au moyen de touches éclatantes et épaisses. De 1906 à 1909, il décore la salle à manger de ''l'hôtel de l'Epée'', à Quimper : cinq grands ensembles sur la vie des gens des côtes bigoudènes avec notamment ''Dans le vent'' et ''Contre le vent'', (visibles au musée des Beaux-Arts de Quimper) et la critique est enthousiaste. En 1899, il se mêle aux dreyfusards lors du procès d'[[Alfred Dreyfus]] à Rennes. Il devient un peintre engagé. | ||
En 1912, le maire de Rennes [[Jean Janvier]] lui commande le plafond du théâtre : Lemordant y peint une farandole bretonne dans laquelle homme et femmes, mains nouées, bras balancés tutoient les nuages. Ce décor audacieux, loin des fadaises de bretonnerie, est inauguré par [[le président Poincaré à Rennes]], le 1er juin 1914. Ses peintures, d'une étonnante puissance d'expression, donnèrent un nouvel élan au traitement des thèmes bretons. | En 1912, le maire de Rennes [[Jean Janvier]] lui commande le plafond du théâtre : Lemordant y peint une farandole bretonne dans laquelle homme et femmes, mains nouées, bras balancés tutoient les nuages. Ce décor audacieux, loin des fadaises de bretonnerie, est inauguré par [[le président Poincaré à Rennes]], le 1er juin 1914. Ses peintures, d'une étonnante puissance d'expression, donnèrent un nouvel élan au traitement des thèmes bretons. |
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