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===De l'école d'Industrie au lycée<ref>Transcription du document ''Quartier Alphonse Guérin, histoire du quartier, des noms de rues, des établissements scolaires et l'Histoire'' réalisé par Mr Besselas, habitant du quartier Alphonse Guérin.</ref>=== | |||
Avant la construction de cette école, une école d'apprentissage est créée par décision du conseil municipal le 20 octobre 1882 avec un cours supérieur et une école manuelle d'apprentissage annexés à l'école primaire de la rue d'Échange, près de la place Sainte-Anne. Ouverte en septembre 1885 avec dix spécialités (forge, serrurerie, ajustage, tours sur métaux, mécanique, menuiserie, ébénisterie, tours sur bois, découpage, modelage), la scolarité était de trois ans avec quinze jours de vacances par an..<ref>AMR R 30</ref> <ref>Rennes sous la IIIe République; Cahiers d'Édmond Vadot secrétaire général de la ville de 1885 à 1909. Presses Universitaires de Rennes</REF> | Avant la construction de cette école, une école d'apprentissage est créée par décision du conseil municipal le 20 octobre 1882 avec un cours supérieur et une école manuelle d'apprentissage annexés à l'école primaire de la rue d'Échange, près de la place Sainte-Anne. Ouverte en septembre 1885 avec dix spécialités (forge, serrurerie, ajustage, tours sur métaux, mécanique, menuiserie, ébénisterie, tours sur bois, découpage, modelage), la scolarité était de trois ans avec quinze jours de vacances par an..<ref>AMR R 30</ref> <ref>Rennes sous la IIIe République; Cahiers d'Édmond Vadot secrétaire général de la ville de 1885 à 1909. Presses Universitaires de Rennes</REF> | ||
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Cette école a eu plusieurs appellations: École d'Industrie, Collège technique, puis Lycée technique dans les années 1956. Plusieurs spécialités étaient enseignées: forge, serrurerie, ajustage, tours sur métaux, mécanique, menuiserie, ébénisterie et électricité et commercial | Cette école a eu plusieurs appellations: École d'Industrie, Collège technique, puis Lycée technique dans les années 1956. Plusieurs spécialités étaient enseignées: forge, serrurerie, ajustage, tours sur métaux, mécanique, menuiserie, ébénisterie et électricité et commercial (années 1945 à 1960). Les différentes sections préparaient au CAP, au brevet industriel et au baccalauréat mathématique et technique. | ||
Dans les années 1954, il y a eu une extension : un site boulevard Laënnec, l'autre rue Bertrand Robidou. L'enseignement se divise en six secteurs : deux tertiaires : comptabilité et secrétariat; quatre industriels: étude des définitions de la production industrielle (ex: dessin technique), les systèmes électroniques numériques avec deux options (audiovisuel, electro industrielle embarquée), micro technique : fabrication de pièces miniaturisées et techniques d'usinage. | Dans les années 1954, il y a eu une extension : un site boulevard Laënnec, l'autre rue Bertrand Robidou. L'enseignement se divise en six secteurs : deux tertiaires : comptabilité et secrétariat ; quatre industriels : étude des définitions de la production industrielle (ex: dessin technique), les systèmes électroniques numériques avec deux options (audiovisuel, electro industrielle embarquée), micro technique : fabrication de pièces miniaturisées et techniques d'usinage. | ||
===Période de la Seconde guerre mondiale=== | ===Période de la Seconde guerre mondiale=== | ||
Un groupe de six collégiens participa dès juin 1941 à différentes manifestations d'hostilité envers les autorités d'occupation (lacération d'affiches prônant la collaboration, destruction de panneaux de signalisation allemands, etc...), à la diffusion de tracts émanant du groupe de Résistance de la SNCF et à des actions plus importantes telles la récupération d'armes à l'Arsenal de la Courrouze, au dépôt du boulevard de Chézy et au sabotage de câbles téléphoniques reliant l'aérodrome de Saint-Jacques-de-la-Lande à la Kommandantur. Début mars 1942, ils sont arrêtés par la Gestapo, internés à la prison Jacques Cartier, puis | Un groupe de six collégiens participa dès juin 1941 à différentes manifestations d'hostilité envers les autorités d'occupation (lacération d'affiches prônant la collaboration, destruction de panneaux de signalisation allemands, etc...), à la diffusion de tracts émanant du groupe de Résistance de la SNCF et à des actions plus importantes telles la récupération d'armes à l'Arsenal de la Courrouze, au dépôt du boulevard de Chézy et au sabotage de câbles téléphoniques reliant l'aérodrome de Saint-Jacques-de-la-Lande à la Kommandantur. Début mars 1942, ils sont arrêtés par la Gestapo, internés à la prison Jacques Cartier, puis transférés à la prison du Cherche-midi à Paris et déportés le 4 juin 1942 en application du décret "{{w|Nacht und Nabel}}" (Nuit et Brouillard) du 7 décembre 1941 au Sonder Lager SS {{w|Hinzert}} en Rhénanie. Allemagne. Le plus jeune avait quinze ans. Quatre sont morts dans les camps: Pascal Lafaye, Michel Goltais, Yves Lemoigne et Jacques Terrière, les deux autres: Guy Faisant et Gilbert Anquetil reviendront très affaiblis en mai 1945. | ||
Une plaque commémorative se trouve sous le préau de la cour pour honorer leur mémoire. | Une plaque commémorative se trouve sous le préau de la cour pour honorer leur mémoire. | ||
== Charles Tillon == | == Charles Tillon == | ||
(né à Rennes en 1897- mort le 13 | (né à Rennes en 1897- mort le 13 janvier 1993 à Marseille) | ||
Il est né à Rennes [[rue de Saint Malo]] où ses parents tenaient un débit de boissons. C'était l'époque où il y avait en France un bistrot pour 80 habitants. Les faubourgs de Saint Malo, de Brest et Rennes respectaient largement ce nombre. | Il est né à Rennes [[rue de Saint Malo]] où ses parents tenaient un débit de boissons. C'était l'époque où il y avait en France un bistrot pour 80 habitants. Les faubourgs de Saint Malo, de Brest et Rennes respectaient largement ce nombre. | ||
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La {{w|normalisation en Tchécoslovaquie}} envenime ses relations avec le PCF. Avec d'autres « écartés » en 1970 il écrit le manifeste ''Il n'est plus possible de se taire''. Ils dénoncent la politique stalinienne qui continue à sévir au PC. Il est exclu du parti. | La {{w|normalisation en Tchécoslovaquie}} envenime ses relations avec le PCF. Avec d'autres « écartés » en 1970 il écrit le manifeste ''Il n'est plus possible de se taire''. Ils dénoncent la politique stalinienne qui continue à sévir au PC. Il est exclu du parti. | ||
En 1975 il se retire à La Bouexière en Ille-et-Vilaine. Le 13 | En 1975 il se retire à La Bouexière en Ille-et-Vilaine. Le 13 janvier 1993 il décède à Marseille où il est honoré par des obsèques nationales. Il est enterré à La Bouexière. | ||
En 1994, le conseil municipal de Rennes décide de renommer l'avenue d'Ile-de-France en [[Avenue Charles Tillon]]. | En 1994, le conseil municipal de Rennes décide de renommer l'avenue d'Ile-de-France en [[Avenue Charles Tillon]]. | ||
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