216
modifications
(correction de petites fautes de frappe et ajout d'une catégorie) |
(compléments sur les collégiens arrêtés pendant l'Occupation) |
||
Ligne 16 : | Ligne 16 : | ||
Après 1945 l'école connaît un grand développement comme tous les établissements scolaires. Première nouveauté, vers 1948, trois filles entrent à l'école d'Industrie pour y préparer un CAP comptabilité | Après 1945 l'école connaît un grand développement comme tous les établissements scolaires. Première nouveauté, vers 1948, trois filles entrent à l'école d'Industrie pour y préparer un CAP comptabilité | ||
Quelques années plus tard, l'école eut d'autres appellations: Collège technique( A cette époque il fallait passer un concours pour | Quelques années plus tard, l'école eut d'autres appellations: Collège technique (A cette époque il fallait passer un concours pour entrer en 6eme, le nombre de places étant limité à quarante élèves par classe. Dès l'âge de onze ans, les élèves apprenaient, huit heures par semaine, à forger, à limer le fer et à travailler le bois tout au long de l'année scolaire), puis Lycée technique dans les années 1956. | ||
Plusieurs spécialités étaient enseignées: forge, serrurerie, ajustage, tours sur métaux, mécanique, menuiserie, ébénisterie, électricité et secrétariat commercial et comptabilité. (Années 1945 à 1960). Les différentes sections préparaient à des CAP, au brevet industriel et au baccalauréat mathématique et technique. | Plusieurs spécialités étaient enseignées: forge, serrurerie, ajustage, tours sur métaux, mécanique, menuiserie, ébénisterie, électricité et secrétariat commercial et comptabilité. (Années 1945 à 1960). Les différentes sections préparaient à des CAP, au brevet industriel et au baccalauréat mathématique et technique. | ||
Ligne 25 : | Ligne 25 : | ||
Dans les années 1954, il y a eu une extension : un site boulevard Laënnec, l'autre rue Bertrand Robidou. L'enseignement se divise en six secteurs : deux tertiaires : comptabilité et secrétariat; quatre industriels: étude des définitions de la production industrielle (ex: dessin technique), les systèmes électroniques numériques avec deux options (audiovisuel, electro industrielle embarquée), micro technique : fabrication de pièces miniaturisées et techniques d'usinage. | Dans les années 1954, il y a eu une extension : un site boulevard Laënnec, l'autre rue Bertrand Robidou. L'enseignement se divise en six secteurs : deux tertiaires : comptabilité et secrétariat; quatre industriels: étude des définitions de la production industrielle (ex: dessin technique), les systèmes électroniques numériques avec deux options (audiovisuel, electro industrielle embarquée), micro technique : fabrication de pièces miniaturisées et techniques d'usinage. | ||
===Période de la Seconde guerre mondiale=== | |||
Un groupe de six collégiens participa dès juin 1941 à différentes manifestations d'hostilité envers les autorités d'occupation (lacération d'affiches prônant la collaboration, destruction de panneaux de signalisation allemands, etc...), à la diffusion de tracts émanant du groupe de Résistance de la SNCF et à des actions plus importantes telles la récupération d'armes à l'Arsenal de la Courrouze, au dépôt du boulevard de Chézy et au sabotage de câbles téléphoniques reliant l'aérodrome de Saint-Jacques-de-la-Lande à la Kommandantur. Début mars 1942, ils sont arrêtés par la Gestapo, internés à la prison Jacques Cartier, puis transféré à la prison du Cherche-midi à Paris et déporté le 4 juin 1942 en application du décret "{{w|Nacht und Nabel}}" (Nuit et Brouillard) du 7 décembre 1941 au Sonder Lager SS {{w|Hinzert}} en Rhénanie. Allemagne. Le plus jeune avait quinze ans. Quatre sont morts dans les camps: Pascal Lafaye, Michel Goltais, Yves Lemoigne et Jacques Terrière, les deux autres: Guy Faisant et Gilbert Anquetil reviendront très affaiblis en mai 1945. | |||
Une plaque commémorative se trouve sous le préau de la cour pour honorer leur mémoire. | |||
== Charles Tillon == | == Charles Tillon == | ||
Ligne 34 : | Ligne 38 : | ||
A Rennes il a été élève à l'école primaire de la [[Rue d'Echange]] puis de l'Ecole d'Industrie du Boulevard Laënnec. Il se plaisait à dire qu'il devait tout à la formation reçue dans ces deux écoles. | A Rennes il a été élève à l'école primaire de la [[Rue d'Echange]] puis de l'Ecole d'Industrie du Boulevard Laënnec. Il se plaisait à dire qu'il devait tout à la formation reçue dans ces deux écoles. | ||
Vient l'époque de l'insurrection communiste en Russie. Il était matelot dans la marine nationale et en 1919 son bateau est envoyé en Mer Noire pour venir en aide aux « Blancs » et chasser les « Rouges ». Il est alors le meneur d'une mutinerie qui lui vaut une condamnation à cinq ans de bagne (Toulon puis le Maroc). Les terribles conditions de sa détention | Vient l'époque de l'insurrection communiste en Russie. Il était matelot dans la marine nationale et en 1919 son bateau est envoyé en Mer Noire pour venir en aide aux « Blancs » et chasser les « Rouges ». Il est alors le meneur d'une mutinerie qui lui vaut une condamnation à cinq ans de bagne (Toulon puis le Maroc). Les terribles conditions de sa détention entraînent son rapatriement en France. | ||
En 1920 à la suite de son action en Mer Noire, sur décision de Lénine, il est considéré comme membre de la IIIème Internationale communiste. | En 1920 à la suite de son action en Mer Noire, sur décision de Lénine, il est considéré comme membre de la IIIème Internationale communiste. | ||
Il adhère au P.C.F en 1921. Permanent régional des syndicats CGTU à partir de 1924, il anime notamment en 1925 la grande grève des sardinières du Sud-Finistère. De cette date à 1940 il gravit les échelons du Parti communiste, devient député d'Aubervilliers. A plusieurs reprises il est condamné à la prison pour organisation de grèves et rébellions aux forces de l'ordre. | Il adhère au P.C.F en 1921. Permanent régional des syndicats CGTU à partir de 1924, il anime notamment en 1925 la grande grève des sardinières du Sud-Finistère. De cette date à 1940 il gravit les échelons du Parti communiste, devient député d'Aubervilliers. A plusieurs reprises il est condamné à la prison pour organisation de grèves et rébellions aux forces de l'ordre. | ||
De 1940 à 1944 c'est la Résistance. Le 17 | De 1940 à 1944 c'est la Résistance. Le 17 juin 1940 il est à Bordeaux quand Pétain dut cesser le combat. Ce même jour, Charles Tillon lance son appel « Le peuple français ne veut pas de l'esclavage, de la misère, du fascisme, pas plus qu'il n'a voulu la guerre des capitalistes. » Et il invite tous les français à « s'unir dans l'action ». Il est à la base de la création des F.T.P (Francs Tireurs et Partisans). | ||
De 1944 à 1947 il est ministre : de l'Air, de l'Armement (novembre 1945), de la Reconstruction (Juin 1946). Il est l'auteur de la nationalisation de la SNECMA d'Air France et lance le projet de la Caravelle. | De 1944 à 1947 il est ministre : de l'Air, de l'Armement (novembre 1945), de la Reconstruction (Juin 1946). Il est l'auteur de la nationalisation de la SNECMA d'Air France et lance le projet de la Caravelle. | ||
Le 26 | Le 26 janvier 1947 il pose la première pierre de la Reconstruction de Saint Malo. | ||
[[File:Secretariat clandestin PCF 1943.jpg|right|250px|thumb|Réunion clandestine du Parti Communiste Français à Longjumeau en 1943, Charles Tillon à droite]] | [[File:Secretariat clandestin PCF 1943.jpg|right|250px|thumb|Réunion clandestine du Parti Communiste Français à Longjumeau en 1943, Charles Tillon à droite]] |
modifications