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===La Vilaine, un fleuve et non une rivière=== | ===La Vilaine, un fleuve et non une rivière=== | ||
La '''Vilaine''' (breton : ''Gwilen'' ou ''Gwilun'') a un vilain nom en français. Il viendrait de la couleur jaune des eaux boueuses : ''ar ster velen'' en breton la rivière jaune, ou ''ar ster vilen'', la rivière aux moulins, effectivement nombreux jadis, hypothèse d'autant plus tenace que son aspect en ville ne le dément pas souvent. | La '''Vilaine''' (breton : ''Gwilen'' ou ''Gwilun'') a un vilain nom en français. Il viendrait de la couleur jaune des eaux boueuses : ''ar ster velen'' en breton la rivière jaune, ou ''ar ster vilen'', la rivière aux moulins, effectivement nombreux jadis, hypothèse d'autant plus tenace que son aspect en ville ne le dément pas souvent. Au Moyen-äge on l'appelait ''Visnaine''. | ||
Elle est bien un fleuve puisqu'elle se jette directement dans la mer par un estuaire majestueux. Géographiquement le terme "rivière" est donc inadéquat. Elle prend sa source dans le département de la Mayenne, à une faible altitude de 153 mètres, dans les collines de Juvigné, au sud-ouest d'Ernée | Elle est bien un fleuve puisqu'elle se jette directement dans la mer par un estuaire majestueux. Géographiquement le terme "rivière" est donc inadéquat. Elle prend sa source dans le département de la Mayenne, à une faible altitude de 153 mètres, dans les collines de Juvigné, au sud-ouest d'Ernée, descend vers le sud-ouest jusqu'au-delà de Vitré, s'infléchit vers le sud à la sortie de l'agglomération rennaise , coule dans un défilé au-delà de Pont-Réan et se jette dans l’océan Atlantique entre les communes de {{w|Camoël}} (le Moustoir) et de {{w|Pénestin}} (Tréhiguier), dans le département du Morbihan. La longueur de son cours est de 236 km. Les affluents de son bassin versant de 10 400 km2 sont nombreux que l'on apprenait en géographie voici des décennies : la Cantache, la Veuvre, [[la Flume]], la Vaunoise, le Meu, la Seiche, le Canut, le Blosne<ref>[[Blosne (rivière)]]</ref>, le Semnon, la Chère, le Don (Oui ! mais pas la Volga), l'Oust, l'Isac, et... l'[[Ille]] qui, jointe à son nom donne le sien au département d'Ille-et-Vilaine. | ||
Cette confluence est à l'origine d'un premier nom de la ville de [[Rennes]] :[[ Condate]] établie sur une butte dominant d'une quinzaine de mètres les zones marécageuses de l'Ille et de la Vilaine. Passée la ville, le fleuve vire au sud pour devenir maritime en aval de Redon qui disposait administrativement d'un port de mer. Elle fut un des premiers fleuves qu'on canalisa : de Rennes à son embouchure et par le canal d'Ille-et-Rance se fit la liaison Manche-Océan en [[1851]]. | Cette confluence est à l'origine d'un premier nom de la ville de [[Rennes]] :[[ Condate]] établie sur une butte dominant d'une quinzaine de mètres les zones marécageuses de l'Ille et de la Vilaine. Passée la ville, le fleuve vire au sud pour devenir maritime en aval de Redon qui disposait administrativement d'un port de mer. Elle fut un des premiers fleuves qu'on canalisa : de Rennes à son embouchure et par le canal d'Ille-et-Rance se fit la liaison Manche-Océan en [[1851]]. | ||
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===Un fleuve que l'on domestique au 19e siècle=== | ===Un fleuve que l'on domestique au 19e siècle=== | ||
La Vilaine | La Vilaine divisait la ville en deux parties, géographiquement et socialement distinctes : ville haute au nord, ville basse au sud où elle divaguait en divers bras (ruisseaux de Brecé, de Joculé) <ref>[[rue du Champ Dolent]]</ref> <ref> [[rue Vasselot]]</ref>participant de la défense de la ville. Elle est canalisée en ville dans les années 40 et 50 du 19e siècle, reprise des ambitions d'urbanisme de [[Robelin]] et [[Gabriel]] dessinées après l'incendie de [[1720]]. Le [[boulevard de la Liberté]] est construit sur un bras comblé en 1859-1860. | ||
Le fleuve et l'Ille continueront de fixer, pendant plusieurs décennies, de nombreuses activités liées à l'eau : blanchisseries, bateaux-lavoirs − une photographie de 1889 en montre quatre le long du [[quai Lamennais]] − usines telles que papeteries, tanneries et moulins tels que les moulins Logeais qui existent encore en centre-ville, [[rue Duhamel]]. | Le fleuve et l'Ille continueront de fixer, pendant plusieurs décennies, de nombreuses activités liées à l'eau : blanchisseries, bateaux-lavoirs − une photographie de 1889 en montre quatre le long du [[quai Lamennais]] − usines telles que papeteries, tanneries et moulins tels que les moulins Logeais qui existent encore en centre-ville, [[rue Duhamel]]. |
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