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L'eau est souvent jaune et même parfois sale. Elle ne devait pas être si sale ou l'on n'était pas difficiles et regardants : à la fin du 19e siècle, au [[Gué de Baud]], en amont de la Vilaine canalisée et au [[Cabinet-Vert]], en amont du Pont Laënnec, on se baignait dans le fleuve en respectant les dispositions arrêtées par le maire pour les baignades publiques ouvertes le 1er juin, comme l'indique un arrêté municipal du 20 mai 1899 : à la baignade du Gué de Baud, un drapeau hissé marque l'occupation de la baignade par les troupes de la garnison, les après-midi du lundi au vendredi compris. Elles sont surveillées par des maîtres nageurs et limitées par des poteaux. Il est défendu de s'y baigner sans caleçon ou autre vêtement ou dans d'autres lieux. Il y a même des cabines fermées au Cabinet-Vert avec un droit d'utilisation de 0,10 F. Et même on y lavait le linge en 1940 [[Fichier:Les_lavandieres_des_quais.jpeg|250px|right|thumb|Sur les marches en bas des quais en 1940]] et le [[15 août 1944 : à Rennes on se baigne dans la Vilaine]] ! | L'eau est souvent jaune et même parfois sale. Elle ne devait pas être si sale ou l'on n'était pas difficiles et regardants : à la fin du 19e siècle, au [[Gué de Baud]], en amont de la Vilaine canalisée et au [[Cabinet-Vert]], en amont du Pont Laënnec, on se baignait dans le fleuve en respectant les dispositions arrêtées par le maire pour les baignades publiques ouvertes le 1er juin, comme l'indique un arrêté municipal du 20 mai 1899 : à la baignade du Gué de Baud, un drapeau hissé marque l'occupation de la baignade par les troupes de la garnison, les après-midi du lundi au vendredi compris. Elles sont surveillées par des maîtres nageurs et limitées par des poteaux. Il est défendu de s'y baigner sans caleçon ou autre vêtement ou dans d'autres lieux. Il y a même des cabines fermées au Cabinet-Vert avec un droit d'utilisation de 0,10 F. Et même on y lavait le linge en 1940 [[Fichier:Les_lavandieres_des_quais.jpeg|250px|right|thumb|Sur les marches en bas des quais en 1940]] et le [[15 août 1944 : à Rennes on se baigne dans la Vilaine]] ! | ||
===Un fleuve | ===Un fleuve que l'on domestique au 19e siècle=== | ||
La Vilaine divisait la cité en deux parties, géographiquement et socialement distinctes : ville haute au nord, ville basse au sud où elle divaguait en divers bras (ruisseaux de Brecé, de Joculé) <ref>[[rue du Champ Dolent]]</ref> <ref> [[rue Vasselot]]</ref>participant de la défense de la ville. Elle est canalisée en ville dans les années 40 et 50 du 19e siècle, reprise des ambitions d'urbanisme de [Robelin]] et [[Gabriel]] dessinées après l'incendie de [[1720]]. Le [[boulevard de la Liberté]] est construit sur un bras comblé en 1859-1860. | La Vilaine divisait la cité en deux parties, géographiquement et socialement distinctes : ville haute au nord, ville basse au sud où elle divaguait en divers bras (ruisseaux de Brecé, de Joculé) <ref>[[rue du Champ Dolent]]</ref> <ref> [[rue Vasselot]]</ref>participant de la défense de la ville. Elle est canalisée en ville dans les années 40 et 50 du 19e siècle, reprise des ambitions d'urbanisme de [[Robelin]] et [[Gabriel]] dessinées après l'incendie de [[1720]]. Le [[boulevard de la Liberté]] est construit sur un bras comblé en 1859-1860. | ||
Le fleuve et l'Ille continueront de fixer, pendant plusieurs décennies, de nombreuses activités liées à l'eau | Le fleuve et l'Ille continueront de fixer, pendant plusieurs décennies, de nombreuses activités liées à l'eau : blanchisseries, bateaux-lavoirs − une photographie de 1889 en montre quatre le long du [[quai Lamennais]] − usines telles que papeteries, tanneries et moulins tels que les moulins Logeais qui existent encore en centre-ville, [[rue Duhamel]]. | ||
===...puis que l'on se met à cacher au 20e siècle === | ===...puis que l'on se met à cacher au 20e siècle === |