Siège de Rennes en 1342
Rennes est assiégée pendant quelques jours en 1342 par Charles de Blois qui prend rapidement la ville, les bourgeois, qui lui étaient favorables, ayant forcé le capitaine de la ville Guillaume Cadoudal à ouvrir les portes. [1]
Comment la ville de Rennes se rendit à Charles de Blois
"Il faut savoir que Charles de Blois assiégea Rennes et que les assiégeants causèrent de grands dommages aux bourgeois et aux habitants de la ville : ceux-ci ne voyant venir aucun secours se prononcèrent pour la reddition de la ville mais le capitaine, messire Guillaume de Cadoudal ne fut pas d'accord. Toutefois quand les bourgeois et habitants en eurent assez de souffrir sans espoir de secours et voyant de jour en jour s'accroître l'armée du siège, ils se saisirent de leur capitaine et le mirent en prison. Ils négocièrent avec Charles de Blois la reddition de la place le lendemain à condition que personne ne soit inquiété dans sa personne ou dans ses biens et que les partisans du comte de Montfort puissent se rendre librement où bon leur semblerait. Et c'est ainsi que la ville de Rennes se rendit au début du mois de mai. Mais le capitaine de Cadoudal et plusieurs autres ne voulant pas se ranger au parti de Blois se rendirent finalement chez la comtesse qui n'avait eu aucune nouvelle de ses émissaires en Angleterre, ce qui la tracassait beaucoup. »
Texte original
« Comment la ville de rennes fut par composition rendue a Charles de bloys
Or deuez ſcauoir que Charles de bloys tenoit ce pendant le ſiege deuant rennes et firent ceulx du ſiege moult grans dommage aux bourgeois et aux habitans de la ville : lesquels voyans quil ne leur venoit aucun ſecours ilz ſe delibererent de rẽdre la ville / mais le cappitaine meſſire Guillaume de cadudal ny voulut entẽdre / touteſfois quant les bourgeois et haitans eurent aſſez ſouffert ſans espoir de ſecours voyans de iour en iour tout les gens darmes du ſiege augmenter et accroitre ilz prindrent au corps leurs dict cappitaine & le mirent en priſon et compoſerent auecques Charles de bloys de rẽdre la place le lendemain par cette condition que perſonne de la place nauroit mal ne deſtourbier en corps ne en biens et ceulx du party du conte de montfort ſen pourroient aller ſauluement ou bon leur ſembleroit. Et en icelle maniere fut la ville de Rennes rendue a lentree du moys de may / et ne voulut le capptiaine de cadudal eſtre du party de bloys ne pluſieurs autres qui y etoient leſquels ſe rendirent a henbout par deuers la contesse qui nauoit encore eu aucunes nouuelles de ſon ambassade dangleterre dont elle auoit moult grande melancolie". » [2]