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Rue Tronjolly

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un quartier disparu : la jonction rue Tronjolly - rue de Nantes. À droite la rue Thiers
À gauche, le côté nord-_ouest de la caserne du Colombier
La Rue Tronjolly. Tout au fond s'aperçoit la rue de Nemours et la place de la Halle aux Blés. E. Mary-Rousselière 1038, voyagé 1909. Coll. YRG et AmR 44Z1680
Même vue en juin 2016, la rue Tronjolly élargie et totalement réaménagée. Seul le bâtiment d'angle de la rue de Nemours, à l'arrière-plan au centre de l'image, subsiste (@2017 Google)
Carrefour du Vieux-Cours. Collection N. Le Trionnaire 79. Coll. YRG et AmR 44Z1343

Avant la construction du centre commercial Colombia dans les années 1970, la rue Tronjolly prolongeait la rue de Nantes vers le nord, le boulevard de la Liberté et la rue de Nemours. Ensuite, sa configuration resta la même, mais l'extrémité de la rue de Nantes ayant régressé jusqu'au pont de Nantes, son extrémité sud devint son carrefour, devant l'entrée de Colombia, avec la rue du Puits Mauger et la rue de Plélo.

Histoire

  • Avant 1788 : la rue Tronjolly s’appelait rue du Puits-Maugé, à cause du voisinage d’un puits public qui portait ce nom et qui se trouvait à l’entrée de la rue de Nantes.
  • 1788 : l’assemblée municipale décida que le nom de Tronjolly serait donné à une des rues de la ville. Elle apparaît déjà dans le registre de capitation de 1787 comme "rue Phelippe De Tronjolly"[1]. Elle fut ainsi nommée en l’honneur de François-Anne-Louis Phelippes de Coatgourden de Tronjolly, plus connu sous le nom de Phelippes-Tronjolly, né à Rennes le 15 février 1751 et mort en 1828. Successivement juge-garde de la Monnaie de Rennes, avocat du roi au Présidial, puis procureur-syndic de la Commune et lieutenant-colonel de la milice bourgeoise, Phelippes-Tronjolly provoqua d’utiles réformes dans l’administration des hospices, et se signala par son hostilité permanente contre la Cour et la noblesse. Notons que Tronjolly est le cousin de Yves-Vincent de La Motte-Fablet[2], maire à Rennes jusqu'en 1788[3].
  • 1792 : Phelippes-Tronjolly arracha lui-même les plaques indicatives sur lesquelles figurait son nom, et obtint qu’on lui substituât l’appellation de rue des Jeunes-Nantais, en souvenir de l’empressement que la jeunesse de Nantes avait mis à venir au secours de celle de Rennes, pendant l’émeute de janvier 1789. Les jeunes nantais "vinrent quand même jusqu'à la Croix Robert, au faubourg de Nantes, où ils déposèrent leurs armes ; la population vint au devant d'eux et leur fit un accueil triomphal"[4].
  • Après la Révolution : la rue et la place des Jeunes-Nantais reprirent le nom de rue et place Tronjolly sous lequel elles ne cessèrent plus d’être désignées.

La "place Tronjolly est le rendez-vous, chaque samedi, des marchands de flèche, graminée que fournit abondamment la forêt de Rennes, et qui, séchée, sert aux emballages ou à la confection des paillasses"[5].

Sources

  • Lucien Decombe, Notices sur les rues de Rennes (1883) sur Wikisource

Article connexe

Sur la carte

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Références

  1. Archives de Rennes, registre de capitation de 1787, cote CC777
  2. rue Motte Fablet
  3. https://www.shabretagne.com/scripts/files/5f461cfc184522.29738061/1970_03.pdf
  4. L'Ouest-Eclair du 10 juillet 1935, page 6
  5. "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", par P. Ogée, revu par Marteville et Varin, Tome II, page 553, 1845


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