Rue Alphonse Chérel
La rue Alphonse Chérel se situe dans le quartier 4, Saint-Martin. Cette voie fût dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 2 octobre 2006.
Biographie de Alphonse Chérel [1].
Alphonse, Hyacinthe, Pierre Chérel est né à Rennes, le 2 Juin 1882, d'un père minotier de Romazy (35) et passe donc sa jeunesse sur le bord du Couesnon.
Aîné d'une nombreuse famille, il décide après son bac de "vivre sa vie". Il part en Russie Tsariste, engagé par un boyard comme précepteur [2] de français pour ses enfants et il apprend le Russe. Puis son métier le mène en Grande-Bretagne où il apprend l'Anglais. Ensuite il séjourne en Allemagne où, bien entendu, il apprend l'allemand. Alphonse Chérel continue ses déplacements dans différents pays d'Europe, Espagne, Italie, Grèce et à chaque fois apprend la langue du pays, mais la Première Guerre mondiale éclate et Alphonse Chérel est mobilisé.
Alphonse Chérel est blessé lors d'un combat au détroit des Dardanelles en Turquie, il reçoit la Croix de Guerre et la Légion d'Honneur. Revenu à la vie civile, il reprend sa vie d'errance, de bohème en France et en Europe, toujours sans un sou devant lui, vivant de leçons de langues étrangères.
Au fil des années, il acquiert de solides connaissances linguistiques et quelques convictions, pas moins solides : pour apprendre une langue, rien ne vaut la reproduction des conditions où, tout petit, nous avons appris la langue maternelle. L'idée lui vient en 1928, à 46 ans, d'un calendrier éphéméride dont chaque feuillet serait une courte leçon d'anglais, agrémentée d'un dessin humoristique : le principe de la leçon quotidienne, courte et amusante est née.
Ce projet aboutit grâce à la confiance d'un imprimeur parisien, Emile Busson, qui prend le pari d'imprimer gratuitement cette première œuvre. En 1929, suit "l'Anglais sans peine" prototype d'une méthode révolutionnaire qui, au lieu de faire étudier des règles, de les appliquer ensuite sur le vocabulaire appris par cœur, demande simplement à l'auto-apprenant de lire, comprendre des textes allant très progressivement du très simple au plus élaboré, grâce à la traduction, placée en regard, et surtout, de répéter à haute voix le texte de la leçon. Cette méthode est baptisée d'un nom, qui est choisi pour être compris dans presque toutes les langues : ASSIMIL.
La première phrase de la première leçon fera le tour du monde et passera dans le langage courrant : "My tailor is rich".
Suite à un accident de bicyclette, Alphonse Chérel est amputé d'une jambe, mais continu cependant à voyager, mais cette fois en tant qu'auteur. Il publie l'allemand sans peine, puis l'espagnol, l'italien, etc.
Il fonde une famille par un mariage tardif. Peu attaché au côté commercial de la jeune entreprise ASSIMIL, il confie la gestion à son frère Georges et continue de produire des méthodes.
Alphonse Chérel décède à Libourne (Gironde), le 7 Septembre 1956, à 74 ans.
L'entreprise actuellement dirigée par son fils propose à ce jour 57 langues (dont l'espéranto et une dizaine de langues régionales françaises).
Sur la carte
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
- ↑ Un précepteur est une personne chargée de l'éducation et de l'instruction d'un enfant issu d'une famille noble ou aisée qui reste dans sa famille et ne fréquente aucun établissement d'enseignement public ou privé