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Promenade Augusta Bruchlen-Jouhaux
La promenade Augusta Bruchlen-Jouhaux (Pourmenadenn Augusta Bruchlen-Jouhaux), est un cheminement doux d'orientation Est-Ouest situé dans la ZAC Maurepas-Gayeulles, partant de la rue Poullart des Places et aboutissant au square Joséphine Pencalet.
Elle a été dénommée par délibération du conseil municipal en date du 13 mars 2023 pour rendre hommage à :
Augusta Bruchlen-Jouhaux
Syndicaliste (1899-2003)
Née à Mulhouse d’un père alsacien et d’une mère allemande, Augusta Bruchlen-Jouhaux (18/09/1899-28/04/2003) est une syndicaliste, résistante. Elle est scolarisée en langue allemande et ne devient citoyenne française qu’en 1918. Après sa scolarité à l’École normale de Sélestat, elle a été institutrice, tout en menant des études supérieures à Rennes. Elle rejoint la CGT en 1924 et étant trilingue (allemand, français, anglais), elle travaille au Service international de la Confédération. Elle devient la traductrice, l’interprète et l’assistante de Léon Jouhaux . Tous deux ne se quitteront plus. De 1926 à 1931, elle l’accompagne aux congrès syndicaux dans le monde entier.
En février 1941, Jouhaux l’envoie comme agent de liaison clandestin à Paris pour renouer avec la CGT (interdite) en zone occupée. En novembre 1942, ils sont arrêtés. Elle est envoyée au camp de Bruns dans le Tarn. Libérée en janvier 1943, elle rejoint Léon Jouhaux en résidence surveillée à Évaux-les-Bains. Mais trois mois plus tard, il est envoyé en Allemagne, livré par Pétain aux nazis. Elle part à Vichy puis à Paris où elle obtient l’autorisation de rejoindre son compagnon en captivité.
Libéré par les Américains, le couple rentre à Paris le 8 mai 1945. On la retrouve comme interprète à San Francisco lors de la fondation de l’ONU. Ils se marient après la libération. De septembre 1949 à décembre 1971 elle a été la présidente du bureau parisien du BIT (Bureau international du travail). Chevalier (1954), officier (1970) de la Légion d’honneur, croix de guerre avec palme, médaille de la résistance.