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Passage Suzanne Robine
Le passage Suzanne Robine se situe dans la ZAC Baud-Chardonnet, c'est une liaison piétonne entre la rue Raymonde Foreville à l'ouest, la rue Berthe Savery à l'est et l'avenue Gaston Monnerville au sud. Ce passage a été dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes du 26 juin 2023 pour rendre hommage à :
Suzanne Robine
Résistante. (25 avril 1927, Metz - 5 février 2021, Rennes)
Suzanne Tennès, à 13 ans et demi, refuse d’adhérer à la Jeunesse hitlérienne de la ville de Metz annexée au Reich nazi. Elle doit quitter son lycée et entre dans la résistance combattante, aux côtés de ses parents, en tant qu’agent de liaison au sein du réseau « Sœur Hélène » qui a contribué à l’évasion de plus de 2000 soldats français, dont beaucoup purent rejoindre divers réseaux de Résistance ou s’engager dans la France Libre. Elle fit aussi partie du réseau « Résistance Fer ». Elle collecte aussi des informations de la plus haute importance sur les usines Hobus et Siemens, sites industriels de fabrication d’armes et de matériel de guerre. Sa famille accueille un agent français dépêché de Londres, « le Grand Norbert », que Suzanne guide sur divers sites de fabrication Siemens, lesquels seront bombardés peu après.
Après guerre, Suzanne se marie à un médecin militaire, le docteur rennais Claude Robine et se consacre à l’éducation de ses quatre enfants mais cette Rennaise d'adoption s’investit aussi dans le monde associatif au sein duquel elle prendra des responsabilités de niveau départemental. Par son engagement adolescente dans des actions particulièrement périlleuses, elle fut parmi les plus jeunes décorées de la Croix de Guerre. Elle fut élevée au rang de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur en 2007, qu’elle reçut en mairie de Rennes. Elle avait aussi était décorée de la croix de guerre avec étoile de bronze (1956), et de la croix du combattant volontaire de la Résistance.
Témoin de premier plan, elle a porté durant plus de cinquante ans la mémoire de la Résistance auprès des scolaires, lors de rencontres intergénérationnelles dans la région rennaise. Membre très actif du Comité d'organisation du Concours National de la Résistance et de la Déportation, elle a mené un travail de promotion sans relâche auprès des établissements scolaires et des enseignants[1].
Atteinte en 2021 par la Covid 19 elle décède à 93 ans.
Elle fit partie des quatre femmes mises à l'honneur en 2022 pour s'être distinguées pendant la Seconde Guerre mondiale, par une exposition de leur portrait dans 5 stations de la ligne a du métro rennais (Villejean, Sainte-Anne, Charles de Gaulle, Gares et Henri Fréville)[2].