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Les goûts artistiques des officiers de judicature à Rennes au XVIIIe siècle, 1700-1792
Le sujet de ce mémoire de DEA rédigé par Patrick Belorde s’intéresse aux goûts artistiques des officiers de judicature à Rennes au XVIIIe siècle.
La question du goût occupe depuis longtemps le débat intellectuel ; déjà Antoine Furetière, au XVIIe siècle, a donné une définition précisant qu’il s’agit « de tout ce qui est inventé et bien travaillé ». Il précise aussi que « les uns ont le goût des tableaux de Poussin, les autres de Rubens ». Cette dichotomie artistique reflète bien les exposés esthétiques de l’époque.
Nous avons choisi de nous attacher au groupe des officiers de judicature, c’est-à-dire aux détenteurs d’offices juridiques à caractère vénal, charges que détiennent les magistrats de haut rang du Parlement et les magistrats inférieurs du Présidial et des juridictions seigneuriales du ressort de Rennes, pour une période qui va de 1699 à 1792. Ce groupe social a déjà fait l’objet d’études à caractère juridique dont Bernard Barbiche offre une remarquable approche institutionnelle ou d’études historiques, dont la recherche de Gauthier Aubert illustre magistralement l’exemple du président de Robien. Cependant les mœurs artistiques dans la sphère privée, mais aussi dans le cadre de la notoriété, pour ce qui cotoie le goût et les manifestations qui s’y adjoignent, n’ont pas été étudiées.
Nous avons procédé, dans la première partie, à une bibliographie aussi complète que possible. La base de notre recherche a consisté en un dépouillement de séries d’archives formant le corpus des sources desquelles nous avons fait émerger un outil critique propre à dégager notre analyse.
Dans la seconde partie, nous avons réalisé le plan de thèse qui correspond à la synthèse des connaissances et des idées que nous avons pu acquérir et qui sont susceptibles d’étayer le travail ultérieur qui concernera Nantes et Rennes de manière exhaustive.
Enfin dans la troisième partie, le développement de recherche, nous avons étudié la question de l’esthétisme à Rennes au XVIIIe siècle, qui illustre bien la problématique essentielle de notre travail.