Ginette Courtois-Porter

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Ginette Courtois-Porter

Ginette Courtois, alias Danielle (collection Ch. Martinet)

Résistante déportée

(9 juillet 1926, Paris, 12ème - 29 juin 2019, Paris, 16ème)

Ginette Courtois n’avait pas 18 ans quand elle quitta Paris, en 1943, pour rejoindre la Résistance en Bretagne où elle agit au sein du réseau VAR pour le Special Operations Executive (SOE), service secret britannique. MarcelJacq avait rencontré dans un bar de Montparnasse Ginette Courtois qui lui a confié qu'elle venait de quitter son père et qu'elle était en très mauvais termes avec sa famille. Elle accepta rapidement la proposition de Marcel de venir à Rennes et de jouer le rôle de « fausse épouse » sous le nom de Danielle Marion. Elle n'était pas censée être impliquée dans des missions dangereuses pour le réseau, même si elle a participé à certaines d'entre elles., en Haute-Bretagne principalement mais aussi jusqu'à Quimper.

Le 11 décembre 1943, Anne-Marie Boudaliez Wikipedia-logo-v2.svg, résistante redonnaise, reçoit un télégramme de Marcel Jacq qui lui demande de se rendre à Rennes le soir même à 22 heures, avenue Sergent Maginot[1]. La Parisienne Ginette Courtois, alias Danielle, fait partie d'un couple fictif tenant une "maison-refuge" dans cette avenue ; elle y rencontre " Paul " (l'officier anglais Erwin Denan) qui lui déclare que le réseau est " brûlé " à Rennes et qu’il cherche à se replier sur Redon. À Redon Danielle est hébergée par la famille d’Emilienne Cottin, étudiante de l’Ecole Normale d’institutrices de Rennes, résistante recrutée par Alfred Leroux alias « François », instituteur, responsable départemental du Front National-FTP.

Mme Courtois-Porter

La Gestapo traque le réseau de résistance VAR. Certains membres quittent la Bretagne, dont Danielle. Elle est arrêtée le 9 juillet 1944 à Viroflay, le jour de ses 18 ans, alors qu'elle soignait Marcel Jacq et Georges Bourday, alités victimes d'une grave intoxication alimentaire. Les deux agents du réseau VAR à la prison de Fresnes et Ginette Courtois à Versailles puis à Fresnes, puis est déportée à Ravensbrück, matricule 57486, le 15 août, avec 2197 autres personnes dont 543 femmes[2]. 1350 déportés ne rentreront pas[3].

Libérée par l’Armée Rouge le 4 février 1945, Danielle sera soignée à Odessa jusqu’au 24 mai puis transférée en maison de repos à Selles-sur-Cher. Mariée après la guerre, elle avait eu quatre enfants et, décorée de la Croix de guerre 1939-45, elle resta discrète sur ses activités de résistante. « Certains la croyaient morte. Mais en 2011, un officier irlandais effectuant des recherches sur le Réseau VAR m’apprit que « Danielle » est toujours en vie, à Paris », se souvient Jean-Claude Bourgeon qui rétablit le contact avec cette modeste.


Références