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Alphonse Guérin

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Alphonse Guérin est le nom donné au quartier situé au sud de l'avenue Sergent Maginot et au nord de la Vilaine, au centre-est de la ville.


Qui est le Docteur Guérin ? [1][2]

En 1889, les habitants du quartier des Bas Chemins demandaient qu'un nom fût donné au chemin vicinal n° 50. Leur souhait était de donner à cette artère le nom de Pasteur. La municipalité d'alors opta pour celui d'Alphonse Guérin.


Alphonse, François, Marie, Guérin naquit à Ploërmel le 9 août 1816 d’un père huissier près du Tribunal de Ploërmel. Il a à peine six ans lorsque son père décède. Sa mère doit assurer, dans des conditions matérielles diffici­les, l'éducation d'Alphonse et de son frère Frédéric. Cette ad­versité va transformer le jeune Alphonse, joueur, bagarreur, in­trépide, en un être travailleur pour mieux aider sa mère qu'il aimait passionnément.

Pour permettre aux enfants de poursuivre leurs études la famille abandonne avec regret Ploërmel pour s'installer à Vannes. Ils y trouvèrent Jules Suisse, le futur Philosophe et Ministre qui sera connu sous le nom de Jules Simon, qui res­tera leur ami pendant 65 ans. Les résultats scolaires, ainsi que leur conduite sont particulièrement re­marquables, ce qui leur vaut, de la part du recteur, l'exemption de la rétribution universitaire.

En devenant studieux, Alphonse n'avait pas perdu ses goûts batailleurs : il voulait être soldat ou marin. Sur les conseils d'un oncle et bien qu'on n'ait jamais pensé à cette carrière, il accepte une place d'in­terne pour étudier la médecine à l'hôpital civil et militaire de Bourbon-Vendée, puis à la fa­culté de médecine de Paris où il conquit bientôt son titre d'externe. I1 acquiert rapidement la confiance des médecins. Il a la religion du devoir, l'amour du tra­vail, une volonté persévérante.

En 1840, Alphonse Guérin fut nommé interne des hôpitaux. À 27 ans il était aide d'anatomie à la Faculté, à 33 ans, prospecteur à l’amphithéâtre des hôpitaux.

En 1847, Alphonse Guérin était docteur, en 1850 il fut nommé chirurgien du Bureau Central des Hôpitaux. Arrêtons-nous à la découverte merveilleuse qui devait le mettre hors de pair et sauver son nom de l'oubli: il employa en 1870, avec grand succès, le pansement ouaté destiné à filtrer l'air et à empêcher d'infecter les plaies, ainsi qu'à éviter la douleur et faciliter le trai­tement des blessés, premier pas vers les procédés rigoureusement scientifiques de Lister et Pasteur.

Président de l'Académie de Mé­decine en 1884, il est également l'auteur de nombreux ouvrages de chirur­gie remarquables. Il épousa une riche veuve qui possédait le château de Fresne, près de Ploërmel, où il se rendait souvent. Conseiller Général de Mauron, il était attentif aux problèmes de son canton, comme à ceux de l’Ecole de Médecine de Rennes qu’il aida. La Ville de Rennes lui a décerné le titre de bienfai­teur de l'École de médecine de Rennes.

En 1884, à la suite d'une décision du conseil municipal qui avait supprimé deux emplois de profes­seur de clinique, Guérin s'enga­gea à faire face sur ses deniers personnels à la dépense qu'ils né­cessitaient et une subvention de 5000 francs fut inscrite au budget de la ville.

Cette subvention fut plus tard ré­duite à 2500 francs à la suite de revers de fortune, le Docteur Guérin ne put continuer sa dona­tion annuelle.

Au début de l'année 1895, il contracta une grippe qui se trans­forma subitement en pneumonie. Malgré la maladie, il n'interrom­pit pas ses travaux et la vigueur de sa constitution faisait espérer qu'il triompherait encore cette fois.

Après une nuit de souffrances in­tolérables, le 21 février 1895, le Docteur Guérin s'éteint. Dès que la nouvelle fut connue tous les journaux, sans distinction de partis, firent sur son éloge, et la note dominant encore le juste hom­mage dû à ses découvertes, à son talent, fut toujours: "Il était si bon!".

Son corps repose en forêt de Brocéliande. La ville de Ploërmel édifia un monument à la mémoire d'Alphonse Guérin, oeuvre de sculpteur breton Georges Bareau et de l'architecte Duménil.

Le buste de bronze du grand chi­rurgien est porté sur plaque car­rée.

Note et références

  1. Article paru dans Revue de Quartier, mémoire collective et expression citoyenne, N°1, septembre 2006
  2. En partie à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole