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Allée Flora Nwapa
L'allée Flora Nwapa est située dans le Quartier centre. Elle constitue un cheminement doux situé au nord du Cimetière du nord et au sud du terrain des gens du voyage de Gros Malhon, axée nord-ouest - sud-est partant de la rive est de l'avenue Gros Malhon et aboutissant sur la rive ouest du chemin de halage Jean Delalande le long du Canal d’Ille-et-Rance.
Elle a été ainsi nommée par décision du conseil municipal de la Ville de Rennes du 29 mars 2021 en l'honneur de Flora Nwapa , (1940 - 2011) militante de l'environnement, prix Nobel de la Paix.
Florence Nwanzuruahu Nkiru Nwapa est née le 13 janvier 1931 à Oguta au Nigéria, alors colonie britannique. Elle est l’ainée d’une fratrie de six enfants au sein d’une famille aisée, sa mère enseigne le théâtre et son père est agent d’une entreprise coloniale. Flora Nwapa bénéficie d’une éducation littéraire à l’université d’Ibadan, puis à l’université d’Edimbourg en Ecosse. De retour au Nigéria, elle y enseigne la géographie et l’anglais à l’université de Lagos. À partir de 1970, elle occupe successivement les fonctions de ministre de la santé puis des terres et du développement urbain jusqu’en 1974. Son travail est déterminant dans un pays récemment détruit par la guerre civile. Flora Nwapa est remarquée pour son rôle dans la reconstruction et vis-à-vis des enfants éloignés de leur famille par la guerre. Parallèlement à ses fonctions publiques, elle s’adonne à une carrière d’écrivaine. Flora Nwapa est considérée comme étant la première écrivaine nigériane publiée internationalement. Ses romans peuvent être affiliés au courant postcolonial. Même si elle ne se considérait pas comme féministe, son œuvre littéraire est reconnue pour sa force émancipatrice. Elle brise l’image stéréotypée des Nigérianes dépeinte par les écrivains masculins. De plus, en 1976, Flora Nwapa est aussi la première femme à fonder une maison d’édition au Nigéria, son but étant de favoriser l’écriture des femmes et de rendre la culture nigériane légitime aux yeux des enfants de son pays. À partir de la fin des années soixante-dix, Flora Nwapa jouit d’une grande popularité : elle reçoit de nombreuses invitations des universités européennes et américaines et elle est souvent considérée comme étant la « mère de la littérature africaine ». Flora Nwapa décède d’une pneumonie le 16 octobre 1993 à Enugu.