« Rue du Cartage » : différence entre les versions

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(Le maire De Moncuit y habite)
(La rue selon la notice de Lucien Decombe.)
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La '''rue du Cartage''' est une ruelle du centre-ville de [[Rennes]] qui relie la [[place du Calvaire]] au nord au [[quai Duguay-Trouin]] au sud où elle se termine par un grand escalier correspondant au fort dénivellement de la place au quai.
La '''rue du Cartage''' est une ruelle du centre-ville de [[Rennes]] qui relie la [[place du Calvaire]] au nord au [[quai Duguay-Trouin]] au sud où elle se termine par un grand escalier correspondant au fort dénivellement de la place au quai.


S'y tenait un marché appelé le ''Cartage'' et précédemment ''Quartage'', les ducs de Bretagne y prélevant le quart des droits perçus sur les bestiaux exposés à la vente. En [[1483]], le duc François II y créa un marché "en une place et maison nommée vulgairement ''Cartage'', pour servir à vendre gruau, sel, cuirs tant à poil que tannés, laines tressées, beures, graisses et plusieurs autres denrées".  
S'y tenait un marché appelé le ''Cartage'' et précédemment ''Quartage'', les ducs de Bretagne y prélevant le quart des droits perçus sur les bestiaux exposés à la vente.  


Le 18 décembre [[1612]], l'explosion de 27 barils de poudre détruisit la halle<ref>Les rues de rennes, par Lucien Decombe. Le Roy, éd. - [[1892]]</ref>.
La rue selon la notice de Lucien Decombe.
{{Citation|texte=Les administrateurs ne sont point obligés, paraît-il, de connaître l’histoire de leur ville. En voici la preuve : D’après l’orthographe administrative et officielle, le nom de cette rue est écrit Carthage, ce qui semblerait rappeler (et l’on se demande avec juste raison pourquoi) le souvenir de la célèbre cité africaine qui fut la rivale de Rome. Le vrai nom de la rue qui nous occupe est rue du Cartage, et voici son origine : très anciennement, la ville de Rennes possédait un marché appelé le Cartage ou Quartage, ainsi nommé parce que les ducs souverains de Bretagne y prélevaient à leur profit le quart des droits perçus sur les bestiaux vivants qui y étaient exposés en vente. En 1483, le duc François II créa à Rennes plusieurs marchés nouveaux, un notamment « en une place et maison nommée vulgairement Cartage, pour servir à vendre gruau, sel, cuyrs tant à poil que tannés, laines traissées, beures, graisses et plusieurs aultres denrées… ».
Le 18 décembre [[1612]], cette halle fut détruite par l’explosion de vingt-sept barils de poudre qui y avaient été imprudemment déposés. C’est sur son emplacement que fut ouverte plus tard la rue actuelle, qui conduit de la place du Calvaire à la Vilaine, et qui fut elle-même en partie dévastée par un incendie en 1740.|auteur=[[Lucien Decombe]]|qualite= |origine= |collecteur= |date=[[1883]]}}


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[[Catégorie:Quartier 1 : Centre|Cartage]]
[[Catégorie:Voie de Rennes|Cartage]]
[[Catégorie:Voie de Rennes|Cartage]]

Version du 24 août 2013 à 22:18

La rue du Cartage est une ruelle du centre-ville de Rennes qui relie la place du Calvaire au nord au quai Duguay-Trouin au sud où elle se termine par un grand escalier correspondant au fort dénivellement de la place au quai.

S'y tenait un marché appelé le Cartage et précédemment Quartage, les ducs de Bretagne y prélevant le quart des droits perçus sur les bestiaux exposés à la vente.

La rue selon la notice de Lucien Decombe.

« Les administrateurs ne sont point obligés, paraît-il, de connaître l’histoire de leur ville. En voici la preuve : D’après l’orthographe administrative et officielle, le nom de cette rue est écrit Carthage, ce qui semblerait rappeler (et l’on se demande avec juste raison pourquoi) le souvenir de la célèbre cité africaine qui fut la rivale de Rome. Le vrai nom de la rue qui nous occupe est rue du Cartage, et voici son origine : très anciennement, la ville de Rennes possédait un marché appelé le Cartage ou Quartage, ainsi nommé parce que les ducs souverains de Bretagne y prélevaient à leur profit le quart des droits perçus sur les bestiaux vivants qui y étaient exposés en vente. En 1483, le duc François II créa à Rennes plusieurs marchés nouveaux, un notamment « en une place et maison nommée vulgairement Cartage, pour servir à vendre gruau, sel, cuyrs tant à poil que tannés, laines traissées, beures, graisses et plusieurs aultres denrées… ». Le 18 décembre 1612, cette halle fut détruite par l’explosion de vingt-sept barils de poudre qui y avaient été imprudemment déposés. C’est sur son emplacement que fut ouverte plus tard la rue actuelle, qui conduit de la place du Calvaire à la Vilaine, et qui fut elle-même en partie dévastée par un incendie en 1740. »

Lucien Decombe 1883licence

L'Hôtel de Chalais se situait dans cette rue avant sa destruction[1].

Selon l'Almanach des adresse de 1854, la rue fait partie de la paroisse Saint-Sauveur et du canton Nord-Ouest. Cette rue est à proximité de l'hôtel de ville et le maire De Moncuit y habite, ainsi que Me Pocquet, ancien notaire. Parmi les quatre autres adresses, se trouvent deux commerçants, les Sieurs Raulin boulanger et Du Ranquin, marchand de beurre.


Références

  1. Notice no , sur Glad, base du service de l’Inventaire général du patrimoine culturel de la région Bretagne.