« Rue Tronjolly » : différence entre les versions

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*Avant [[1788]] : la '''rue Tronjolly''' s’appelait ''rue du Puits-Maugé'', à cause du voisinage d’un puits public qui portait ce nom et qui se trouvait à l’entrée de la rue de Nantes.
*Avant [[1788]] : la '''rue Tronjolly''' s’appelait ''rue du Puits-Maugé'', à cause du voisinage d’un puits public qui portait ce nom et qui se trouvait à l’entrée de la rue de Nantes.


*[[1788]] : l’assemblée municipale décida que le nom de Tronjolly serait donné à une des rues de la ville. Elle apparaît déjà dans le registre de capitation de 1787 comme "''rue Phelippe De Tronjolly''"<ref>Archives de Rennes, registre de capitation de 1787, cote CC777</ref>. Elle fut ainsi nommée en l’honneur de François-Anne-Louis Phelippes de Coatgourden de Tronjolly, plus connu sous le nom de Phelippes-Tronjolly, né à Rennes le 15 février [[1751]] et mort en [[1828]]. Successivement juge-garde de la Monnaie de Rennes, avocat du roi au Présidial, puis procureur-syndic de la Commune et lieutenant-colonel de la milice bourgeoise, Phelippes-Tronjolly provoqua d’utiles réformes dans l’administration des hospices, et se signala par son hostilité permanente contre la Cour et la noblesse. Notons que Tronjolly est le cousin de Yves-Vincent de La Motte-Fablet<ref>[[rue Motte Fablet]]</ref>, maire à Rennes jusqu'en 1788<ref>https://www.shabretagne.com/scripts/files/5f461cfc184522.29738061/1970_03.pdf</ref>.
*[[1788]] : l’assemblée municipale décida que le nom de Tronjolly serait donné à une des rues de la ville. Elle apparaît déjà dans le registre de capitation de 1787 comme "''rue Phelippe De Tronjolly''"<ref>Archives de Rennes, registre de capitation de 1787, cote CC777</ref>. Elle fut ainsi nommée en l’honneur de François-Anne-Louis Phelippes de Coatgourden de Tronjolly, plus connu sous le nom de Phelippes-Tronjolly, né à Rennes le 15 février 1751 et mort en [[1828]]. Successivement juge-garde de la Monnaie de Rennes, avocat du roi au Présidial, puis procureur-syndic de la Commune et lieutenant-colonel de la milice bourgeoise, Phelippes-Tronjolly provoqua d’utiles réformes dans l’administration des hospices, et se signala par son hostilité permanente contre la Cour et la noblesse. Notons que Tronjolly est le cousin de Yves-Vincent de La Motte-Fablet<ref>[[rue Motte Fablet]]</ref>, maire à Rennes jusqu'en 1788<ref>https://www.shabretagne.com/scripts/files/5f461cfc184522.29738061/1970_03.pdf</ref>.


*[[1792]] : Phelippes-Tronjolly arracha lui-même les plaques indicatives sur lesquelles figurait son nom, et obtint qu’on lui substituât l’appellation de ''rue des Jeunes-Nantais'', en souvenir de l’empressement que la jeunesse de Nantes avait mis à venir au secours de celle de Rennes, pendant l’émeute de janvier 1789. Les jeunes nantais "''vinrent quand même jusqu'à la Croix Robert, au faubourg de Nantes, où ils déposèrent leurs armes ; la population vint au devant d'eux et leur fit un accueil triomphal''"<ref>L'Ouest-Eclair du 10 juillet 1935, page 6</ref>.
*[[1792]] : Phelippes-Tronjolly arracha lui-même les plaques indicatives sur lesquelles figurait son nom, et obtint qu’on lui substituât l’appellation de ''rue des Jeunes-Nantais'', en souvenir de l’empressement que la jeunesse de Nantes avait mis à venir au secours de celle de Rennes, pendant l’émeute de janvier 1789. Les jeunes nantais "''vinrent quand même jusqu'à la Croix Robert, au faubourg de Nantes, où ils déposèrent leurs armes ; la population vint au devant d'eux et leur fit un accueil triomphal''"<ref>L'Ouest-Eclair du 10 juillet 1935, page 6</ref>.