« Rue Malaguti » : différence entre les versions

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Chimiste français
Chimiste français


(15 février 1802, Crespellano, Italie - 25 avril 1878, Rennes).  
(15 février 1802, Crespellano, Italie - 25 avril 1878, 15 [[quai Lamartine]], Rennes).  


Faustino Malaguti, d'origine italienne, exilé en France à partir de 1831, (naturalisé en 1840obtient une chaire de chimie à la faculté des Sciences de Rennes en [[1840]] et y fonde l'enseignement de la chimie agricole où il devient le doyen de [[1855]] à [[1866]]. Il est ensuite recteur de l'académie de Rennes de [[1866]] à [[1873]]<ref>Jos Pennec, Jean-Pierre Escofier « Les débuts de la facultés des sciences de Rennes », Sciences Ouest N°98 http://www.espace-sciences.org/science/10065-sciences-ouest/20107-Annee-1994/10229-98/10850-gros-plan/16634-histoire-des-universites/16635-les-debuts-de-la-faculte/index.html</ref><ref>Faustino Malaguti, premier grand chimiste rennais http://www.espace-sciences.org/explorer/scientifiques-dans-la-ville/faustino-malaguti-premier-grand-chimiste-rennais</ref>.
Faustino Giovita Mariano Malagutti, aussi écrit Malaguti, d'origine italienne, réalise ses études à l'Université de Bologne qui, jusqu'en 1815, faisait partie du département français du {{w|Reno (département)|Reno}}. Il obtient à l'âge de 16 ans un diplôme de pharmacien, métier qu'exerçait son père, et est nommé assistant à la clinique médicale de la Faculté de Médecine de Bologne.
 
Il est exilé en France, à Paris, à partir de [[1831]] suite à l'insurrection populaire de Bologne qui vise à établir une monarchie représentative, durant laquelle il sera d'ailleurs secrétaire général de police. Malaguti entre alors au laboratoire du grand chimiste {{w|Louis Joseph Gay-Lussac}}, connu pour ses études sur les propriétés des gaz. Il y collabore notamment avec {{w|Théophile-Jules Pelouze}}, qui fait partie des soixante-douze savants dont le nom est inscrit sur la Tour Eiffel, et le chimiste allemand {{w|Justus von Liebig}}, connu pour avoir inventé un procédé d'extrait de viande alimentaire dont il a déposé le brevet et dont est issue la célèbre marque alimentaire.
 
Malaguti fut naturalisé en 1840, obtient une chaire de chimie à la faculté des Sciences de Rennes en [[1840]] et y fonde en [[1852]] l'enseignement de la chimie agricole où il devient le doyen de [[1855]] à [[1866]]. Il est ensuite recteur de l'académie de Rennes de 1866 à [[1873]]<ref>Jos Pennec, Jean-Pierre Escofier « Les débuts de la facultés des sciences de Rennes », Sciences Ouest N°98 http://www.espace-sciences.org/science/10065-sciences-ouest/20107-Annee-1994/10229-98/10850-gros-plan/16634-histoire-des-universites/16635-les-debuts-de-la-faculte/index.html</ref><ref>Faustino Malaguti, premier grand chimiste rennais http://www.espace-sciences.org/explorer/scientifiques-dans-la-ville/faustino-malaguti-premier-grand-chimiste-rennais</ref>. Il est membre du conseil municipal de Rennes durant de nombreuses années.
 
Son laboratoire était situé au-dessus du Présidial, dans l'aile gauche de l'[[Hôtel de Ville]] de Rennes. Il collabore en [[1844]] avec le géologue rennais Joseph Durocher<ref>[[rue Joseph Durocher]]</ref> - dont il prononcera l'éloge le 21 novembre [[1861]] suite à son décès le 3 décembre [[1860]] - à une longue série de recherches sur la répartition de l'argent dans les substances naturelles. Il prend sa retraite en [[1873]].
 
Dès [[1834]], le gouvernement papal l'inscrit sur la "''Liste des rebelles qui ne sont pas autorisés à retourner dans les {{w|États pontificaux}}''", le gouvernement italien lui demande néanmoins à plusieurs reprises de rentrer en Italie et d'y occuper un poste d'enseignant. Malaguti refuse de quitter Rennes, qu'il considère comme sa deuxième patrie.
 
Il publie et participe à la rédaction de 66 ouvrages dans le domaine de la chimie, à tel point qu'on l'appelle le ''"prince des chimistes italiens"''.
 
C'est lui qui réalisera l'autopsie d'[[Hélène Jégado, l'empoisonneuse en série, aux Assises de Rennes|Hélène Jégado, l'empoisonneuse en série]].
 
Il repose au [[cimetière du nord|cimetière du Nord]] à Rennes.
 
Son fils est le colonel d'infanterie Charles Joachim Edgar Malaguti, né à Rennes en 1851 et mort à l'ennemi en 1914 durant la première guerre mondiale, commandeur de la Légion d'Honneur, lui-même le père de Pierre Malaguti (1887-1961), capitaine d'artillerie, et de {{w|Michel Malaguti}} (1898-1979), général français de la seconde guerre mondiale. L'un des deux est cité dans le quotidien [[L'Ouest-Éclair]] en 1917, qui mentionne un lieutenant titulaire de la Croix de Guerre et chevalier de la Légion d'Honneur jouant pour le [[Stade Rennais Football Club]]<ref>L'Ouest-Eclair du 5 mai 1917, page 3</ref>.


== Sur la carte ==
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