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Jean-Claude Camors est né à Pau dans une famille de militaires.
Jean-Claude Camors est né à Pau dans une famille de militaires.


Ce grand jeune homme (1,93 m) va être un grand héros. IL avait rejoint le général De Gaulle dès les premières semaines de l'occupation puis s'était fait parachuter pour organiser une section particulière de l'Armée secrète, chargée de retrouver des aviateurs et parachutistes tombés sur le sol français. Sous les pseudos de ''Raoul'' ou ''Noël''  il fut le fondateur et chef national du réseau "Bordeaux-Loupiac".
Ce grand jeune homme (1,93 m) va être un grand héros. Il avait rejoint le général De Gaulle dès les premières semaines de l'occupation puis s'était fait parachuter pour organiser une section particulière de l'Armée secrète, chargée de retrouver des aviateurs et parachutistes tombés sur le sol français. Sous les pseudos de ''Raoul'' ou ''Noël''  il fut le fondateur et chef national du réseau "Bordeaux-Loupiac".
 
Le lundi 11 octobre vers 16 heures [[1943]], il est à Rennes au ''café de l'Époque'' , [[rue du Pré-Botté]], attablé avec trois membres membres de son réseau auxquels il avait donné rendez-vous, mangeant des fruits achetés dans une épicerie voisine., il sont rejoints par une agente de liaison, Claude Paulette Defesme. À un moment elle se retire aux toilettes. D'un cabriolet Renault décapotable descend  Roger Le Neveu qui demande à la serveuse si elle a vu Guy Vissault. Le neveu travaillait alors pour la Gestapo après avoir été arrêté pour passage de juifs en zone libre et mis à la disposition de Guy Vissault en septembre . <ref> [[ Un Rennais, agent actif de la Gestapo, Guy Vissault]]</ref>.  Sur sa réponse négative, il s'apprête à sortir et, marquant quelque surprise, tend la main à l'un des quatre attablés et interroge, à voix basse: "Dus-donc ! Tes amis, ce sont ceux qui convoient les parachutistes ?"  L'homme hoche affirmativement et l'invite à prendre un verre mais Le Neveu braque un pistolet et crie :"Police allemande ! Haut les mains ! Vous êtes faits !" Les hommes se lèvent et obtempèrent. Le Neveu ordonne au patron du café de téléphoner à la Gestapo ou à la Feldgendarmerie  qui finit par faire semblant après avoir fait le 18. Le Neveu veut alors fouiller les interpellés mais l'un deux  cherche à lui faire lâcher son arme mais trois coups de feu partent, attirant l'attention d'un passant, un sergent aviateur allemand, camarade de le Neveu, qui se précipite, arme au poing. Les résistants  courent vers la sortie sous ses tirs et ceux de l' aviateur allemand qui touchent Rémy Roure, parti à gauche vers la [[rue Jules Simon]]  tandis que ses camarades  couraient à droite vers la [[rue Maréchal Joffre]].  Le Neveu alerte la Gestapo et  le quartier est cerné par un détachement allemand conduit par Vissault, les maisons sont perquisitionnées,  le ''café de l'Europe'' envahi par les policiers allemands mais la jeune femme a pu s'esquiver. Les fugitifs se sont réfugiés sur le toit d'un immeuble, rue Maréchal Joffre, au dessus-de la bijouterie ''L'anneau d'or'' mais Jean-CLaude Camors, touché, a une hémorragie, donne l'ordre à André Poirier et Pierre Dumont de rester planqués sur le toit tandis qu'il va s'éloigner, détruit les documents qu'il portait et ses papiers d'identité et descend  vers le palier des greniers où il s'allonge, pensant ainsi arrêter les recherches des Allemands s'ils parviennent ici. Au petit jour ils découvrent le cadavre de Camors et, convaincus que le résistant avait avalé des documents, ils  feront autopsier le corps. Après 36 heures de confinement, ses deux camarades purent s'échapper.
 
Rémy Roure, artère  fémorale sectionnée, fut  opéré par le  professeur Marquis, puis transporté à la [[prison Jacques-Cartier]] et torturé par la Gestapo qui ne parvint pas à le faire parler et fut transféré de la prison de Fresnes au camp de Buchenwald.
 
Jean-Claude Camors est retrouvé mort le lendemain matin sur un palier du 3, [[rue Maréchal Joffre]]  Il avait 24 ans.  Persuadé qu'il avait avalé tous ses documents, la Gestapo enmmena son corps pour l'autopsier.<ref> ''Le Livre noir de la trahison. Histoire de la Gestapo en France''. pp. 218 à 222. Philippe Aziz. Éditions Ramsay - 1984 </ref>
 
 


Le lundi 11 octobre vers 16 heures [[1943]], il est à Rennes au ''café de l'Époque'' , [[rue du Pré-Botté]], attablé avec trois membres membres de son réseau auxquels il avait donné rendez-vous, mangeant des fruits achetés dans une épicerie voisine., il sont rejoints par une agente de liaison, Claude Paulette Defesme. À un moment elle se retire aux toilettes. D'un cabriolet Renault décapotable descend  Roger Le Neveu qui demande à la serveuse si elle a vu Guy Vissault. Le neveu travaillait alors pour la Gestapo après avoir été arrêté pour passage de juifs en zone libre et mis à la disposition de Guy Vissault en septembre . <ref> [[ Un Rennais, agent actif de la Gestapo, Guy Vissault]]</ref>.  Sur sa réponse négative, il s'apprête à sortir et, marquant quelque surprise, tend la main à l'un des quatre attablés et interroge, à voix basse: "Dus-donc ! Tes amis, ce sont ceux qui convoient les parachutistes ?"  L'homme hoche affirmativement et l'invite à prendre un verre mais Le Neveu braque un pistolet et crie :"Police allemande ! Haut les mains ! Vous êtes faits !" Les hommes se lèvent et obtempèrent. Le Neveu ordonne au patron du café de téléphoner à la Gestapo ou à la Feldgendarmerie  qui finit par faire semblant après avoir fait le 18,. Le Neveu veut alors fouiller les interpellés mais l'un deux  cherche à lui faire lâcher son arme mais trois coups de feu partent, attirant l'attention d'un passant, un sergent aviateur allemand, camarade de le Neveu, qui se précipite, arme au poing. Les résistants  courent vers la sortie sous les tirs de Le Neveu et de l'aviateur allemand qui touchent Rémy Roure, parti à gauche vers la [[rue Jules Simon]]  tandis que ses camarades  couraient à droite vers la [[rue Maréchal Joffre]]  Le Neveu alerte la Gestapo et  le quartier est cerné par un détachement allemand conduit par Vissault, les maisons sont perquisitionnées,  le café de l'Europe envahi par les policiers allemands mais la jeune femme a pu s'esquiver. les fugitifs se sont réfugiés sur le toit d'un immeuble, rue Maréchal Joffre, au dessus-de la bijouterie ''L'anneau d'or''
Jean-Claude Camors est touché, mais réussit à s'enfuir et à mettre à l'abri ceux qui étaient avec lui. Il avale des papiers compromettants.


Jean-Claude Camors est retrouvé mort le lendemain matin sur un palier du 3, [[rue Maréchal Joffre]]  Il avait 24 ans.  Persuadé qu'il avait avalé tous ses documents, la Gestapo enmmena son corps pour l'autopsier.
== Sur la carte ==
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Lien externe sur Memoiredeguerre[http://memoiredeguerre.free.fr/fusilles/fusilles35-alpha.htm#deb]


== Lien interne ==


== Références ==
Memoiredeguerre[http://memoiredeguerre.free.fr/fusilles/fusilles35-alpha.htm#deb]






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=== Texte du titre ===
 
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Version du 9 avril 2020 à 15:28

La rue Jean-Claude Camors se situe dans le quartier Bellangerais.

Le Compagnon de la Libération, Jean-Claude Camors

Cette voie dénommée par délibération du Conseil municipal de Rennes du 13 Avril 1953, porte le nom d'un résistant, Jean-Claude Camors, retrouvé mort à Rennes en 1943.

Jean-Claude Camors

Chef du réseau Bordeaux-Loupiac [1]

(27 octobre 1919, Pau – 11 octobre 1943, Rennes)

Jean-Claude Camors est né à Pau dans une famille de militaires.

Ce grand jeune homme (1,93 m) va être un grand héros. Il avait rejoint le général De Gaulle dès les premières semaines de l'occupation puis s'était fait parachuter pour organiser une section particulière de l'Armée secrète, chargée de retrouver des aviateurs et parachutistes tombés sur le sol français. Sous les pseudos de Raoul ou Noël il fut le fondateur et chef national du réseau "Bordeaux-Loupiac".

Le lundi 11 octobre vers 16 heures 1943, il est à Rennes au café de l'Époque , rue du Pré-Botté, attablé avec trois membres membres de son réseau auxquels il avait donné rendez-vous, mangeant des fruits achetés dans une épicerie voisine., il sont rejoints par une agente de liaison, Claude Paulette Defesme. À un moment elle se retire aux toilettes. D'un cabriolet Renault décapotable descend Roger Le Neveu qui demande à la serveuse si elle a vu Guy Vissault. Le neveu travaillait alors pour la Gestapo après avoir été arrêté pour passage de juifs en zone libre et mis à la disposition de Guy Vissault en septembre . [2]. Sur sa réponse négative, il s'apprête à sortir et, marquant quelque surprise, tend la main à l'un des quatre attablés et interroge, à voix basse: "Dus-donc ! Tes amis, ce sont ceux qui convoient les parachutistes ?" L'homme hoche affirmativement et l'invite à prendre un verre mais Le Neveu braque un pistolet et crie :"Police allemande ! Haut les mains ! Vous êtes faits !" Les hommes se lèvent et obtempèrent. Le Neveu ordonne au patron du café de téléphoner à la Gestapo ou à la Feldgendarmerie qui finit par faire semblant après avoir fait le 18. Le Neveu veut alors fouiller les interpellés mais l'un deux cherche à lui faire lâcher son arme mais trois coups de feu partent, attirant l'attention d'un passant, un sergent aviateur allemand, camarade de le Neveu, qui se précipite, arme au poing. Les résistants courent vers la sortie sous ses tirs et ceux de l' aviateur allemand qui touchent Rémy Roure, parti à gauche vers la rue Jules Simon tandis que ses camarades couraient à droite vers la rue Maréchal Joffre. Le Neveu alerte la Gestapo et le quartier est cerné par un détachement allemand conduit par Vissault, les maisons sont perquisitionnées, le café de l'Europe envahi par les policiers allemands mais la jeune femme a pu s'esquiver. Les fugitifs se sont réfugiés sur le toit d'un immeuble, rue Maréchal Joffre, au dessus-de la bijouterie L'anneau d'or mais Jean-CLaude Camors, touché, a une hémorragie, donne l'ordre à André Poirier et Pierre Dumont de rester planqués sur le toit tandis qu'il va s'éloigner, détruit les documents qu'il portait et ses papiers d'identité et descend vers le palier des greniers où il s'allonge, pensant ainsi arrêter les recherches des Allemands s'ils parviennent ici. Au petit jour ils découvrent le cadavre de Camors et, convaincus que le résistant avait avalé des documents, ils feront autopsier le corps. Après 36 heures de confinement, ses deux camarades purent s'échapper.

Rémy Roure, artère fémorale sectionnée, fut opéré par le professeur Marquis, puis transporté à la prison Jacques-Cartier et torturé par la Gestapo qui ne parvint pas à le faire parler et fut transféré de la prison de Fresnes au camp de Buchenwald.

Jean-Claude Camors est retrouvé mort le lendemain matin sur un palier du 3, rue Maréchal Joffre Il avait 24 ans. Persuadé qu'il avait avalé tous ses documents, la Gestapo enmmena son corps pour l'autopsier.[3]




Références

Memoiredeguerre[1]

Sur la carte

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  1. Des Rennais résistants
  2. Un Rennais, agent actif de la Gestapo, Guy Vissault
  3. Le Livre noir de la trahison. Histoire de la Gestapo en France. pp. 218 à 222. Philippe Aziz. Éditions Ramsay - 1984