« Rue Geneviève De Gaulle-Anthonioz » : différence entre les versions

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Réquisitionné par les Allemands, le n°10 va devenir un lieu de torture. Les patriotes arrêtés par la police allemande y subissent des interrogatoires musclés. Les jeunes de l'école d'industrie du [[boulevard Laënnec]] arrêtés en plein cours pour activité anti-allemande et détention d'armes au début de l'année 1942 sont interrogés dans cette maison avant d'être déportés en Allemagne. <ref>[[Guy Faisant]]</ref>
Réquisitionné par les Allemands, le n°10 va devenir un lieu de torture. Les patriotes arrêtés par la police allemande y subissent des interrogatoires musclés. Les jeunes de l'école d'industrie du [[boulevard Laënnec]] arrêtés en plein cours pour activité anti-allemande et détention d'armes au début de l'année 1942 sont interrogés dans cette maison avant d'être déportés en Allemagne. <ref>[[Guy Faisant]]</ref>


En 1941, inscrite à la Sorbonne Geneviève de Gaulle-Anthonioz se rend à Paris et est hébergée par sa tante, Madeleine De Gaulle. Geneviève devient membre du réseau "Musée de l'Homme". Elle distribue des tracts dans le métro, effectue des missions de renseignements, rédige des articles, participe à la création de maquis au sein du groupe "Défense de la France". Sur dénonciation, elle est arrêtée, le 20 juillet 1943, dans une librairie parisienne en possession de papiers compromettants, elle a 22 ans. Elle a tenu à reprendre sa véritable identité trouvant bien qu'il y ait des gens de la famille De Gaulle qui soient arrêtés et que cela se sache.
En 1941, inscrite à la Sorbonne Geneviève de Gaulle-Anthonioz se rend à Paris et est hébergée par sa tante, Madeleine De Gaulle. Geneviève devient membre du réseau "Musée de l'Homme". Elle distribue des tracts dans le métro, effectue des missions de renseignements, rédige des articles, participe à la création de maquis au sein du groupe "Défense de la France". Sur dénonciation de Emile  Marongin, indicateur qui dénonça des membres des réseaux ''Combat'' et ''Défense de la France'' ( reconnu par Geneviève de Gaulle condamné à mort le 31 octobre 1946 <ref> ''La délation sous l'occupation'' p. 268, 269, éd. Alain Moreau - 1983</ref>), elle est arrêtée, le 20 juillet 1943, dans une librairie parisienne en possession de papiers compromettants, elle a 22 ans. Elle a tenu à reprendre sa véritable identité trouvant bien qu'il y ait des gens de la famille De Gaulle qui soient arrêtés et que cela se sache.
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Elle passe six mois dans la prison de Fresnes puis à la mi-janvier les prisonnières politiques sont rassemblées à Compiègne avant d'être envoyées au camp de concentration de Ravensbrück. Là, elle se retrouve aux côtés d'amies résistantes aux noms connus, [[Marie-Claude Vaillant-Couturier]], veuve de Paul Vaillant-Couturier, rédacteur en chef de "L'Humanité", et de Germaine Tillion,<ref>[[Avenue Germaine Tillion]]</ref> ethnologue. Geneviève de Gaulle arrive au camp en même temps que la mère de cette dernière. Dès les premiers mois de camp, son nom lui fait frôler la mort, et les quatre derniers mois elle est mise à l'écart, au bunker, cachot dans le camp sur l'ordre d'Himmler, qui caresse l'espoir d'une négociation avec le général De Gaulle et veut l'utiliser comme monnaie d'échange.
Elle passe six mois dans la prison de Fresnes puis à la mi-janvier les prisonnières politiques sont rassemblées à Compiègne avant d'être envoyées au camp de concentration de Ravensbrück. Là, elle se retrouve aux côtés d'amies résistantes aux noms connus, [[Marie-Claude Vaillant-Couturier]], veuve de Paul Vaillant-Couturier, rédacteur en chef de "L'Humanité", et de Germaine Tillion,<ref>[[Avenue Germaine Tillion]]</ref> ethnologue. Geneviève de Gaulle arrive au camp en même temps que la mère de cette dernière. Dès les premiers mois de camp, son nom lui fait frôler la mort, et les quatre derniers mois elle est mise à l'écart, au bunker, cachot dans le camp sur l'ordre d'Himmler, qui caresse l'espoir d'une négociation avec le général De Gaulle et veut l'utiliser comme monnaie d'échange.
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