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La '''rue Clémence Royer''' à été dénommée par délibération du Conseil municipal du 24 juillet 1923. Située dans le quartier  9 : Cleunay - Arsenal - Redon, elle relie le [[boulevard Voltaire]] au nord à la [[rue Alexandre Duval]], au sud.
[[File:Clemence Royer 1865 Nadar.jpg|200px|tight|thumb|Clémence Royer, photographiée par Nadar en 1865]]


La '''rue Clémence Royer''' a été dénommée par délibération du conseil municipal du 24 juillet 1923. Située dans le [[Quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon]], elle relie le [[boulevard Voltaire]] au nord à la [[rue Alexandre Duval]], au sud.


===Clémence Royer===
== Qui est Clémence Royer?==


Philosophe et femme de science <ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>
'''Philosophe et femme de science'''<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>
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(21 avril 1830, Nantes - 6 février 1902, Neuilly-sur-Seine)'''


( 21 avril 1830, Nantes - 6 février 1902, Neuilly-sur-Seine)
'''Clémence est née dans une famille catholique et légitimiste''' qu'elle reniera par la suite. Son père est un officier d'origine modeste et sa mère, Gabrielle Audouard, est la fille d'un capitaine de vaisseau malouin. Lors de la révolution de juillet 1830, la famille Royer s'exile à Prague et en 1835, c'est le retour en France. Le père est jugé et acquitté.
[[File:Clemence Royer 1865 Nadar.jpg|150px|tight|thumb|Clémence Royer, photographiée par Nadar en 1867]]
Clémence est née dansune famille catholique et légitimiste qu'elle reniera par la suite. Son père est un officier d'origine modeste et sa mère, Gabrielle Audouard, est la fille d'un capitaine de vaisseau malouin. Lors de la révolution de juillet 1830, la famille Royer s'exile à Prague et en 1835, c'est le retour en France. Le père est jugé et acquitté.


Bien que d'un milieu catholique, légitimiste, Clémence ne va être légitimée qu'en 1837, lors du mariage de ses parents.
Bien que d'un milieu catholique, légitimiste, Clémence ne va être légitimée qu'en 1837, lors du mariage de ses parents.
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En 1857, elle est à Lausanne, en Suisse, elle poursuit son approfondissement des connaissances humaines. L'année suivante, elle rencontre Pascal Duprat, professeur d'économie politique à l'Académie de Lausanne, homme politique français exilé après le coup d'état contre Louis Napoléon Bonaparte. Pascal Duprat, de quinze ans son aîné, va devenir son concubin et le couple va avoir un fils, René. Commence alors pour elle une vie publique de conférencière et d'écrivaine. Dans la campagne des environs de Lausanne, elle commence à donner des cours de philosophie.
En 1857, elle est à Lausanne, en Suisse, elle poursuit son approfondissement des connaissances humaines. L'année suivante, elle rencontre Pascal Duprat, professeur d'économie politique à l'Académie de Lausanne, homme politique français exilé après le coup d'état contre Louis Napoléon Bonaparte. Pascal Duprat, de quinze ans son aîné, va devenir son concubin et le couple va avoir un fils, René. Commence alors pour elle une vie publique de conférencière et d'écrivaine. Dans la campagne des environs de Lausanne, elle commence à donner des cours de philosophie.


En 1862, elle effectue la première traduction en français de l'œuvre de Charles Darwin et introduit en France le darwinisme. Elle traduit et rédige une préface à l'''Origine des espèces'' dans laquelle elle développe ses idées évolutionnistes dans le domaine des sciences sociales. Mais cette préface est surtout une critique de la révélation chrétienne, de la providence divine et de la distinction entre l'homme et l'animal. Par ses idées elle sera le précurseur des théories de l'eugénisme, du racisme et du darwinisme social.
En 1862, elle '''effectue la première traduction en français de l'œuvre de Charles Darwin et introduit en France le darwinisme.''' Elle traduit et rédige une préface à l'''Origine des espèces'' dans laquelle elle développe ses idées évolutionnistes dans le domaine des sciences sociales. Mais cette préface est surtout une critique de la révélation chrétienne, de la providence divine et de la distinction entre l'homme et l'animal. Par ses idées elle sera le précurseur des théories de l'eugénisme, du racisme et du darwinisme social.


En 1863, elle obtient avec Proudhon le premier prix d'un concours sur le thème de la réforme de l'impôt et de la dîme sociale. En 1870, elle est la première femme admise à la Société d'anthropologie de Paris, fondée onze années auparavant par Paul Broca. Elle y fera de nombreuses communications et y défendra avec vigueur ses positions non conventionnelles.
En 1863, elle obtient avec Proudhon '''le premier prix d'un concours sur le thème de la réforme de l'impôt et de la dîme sociale.''' En 1870, elle est la première femme admise à la Société d'anthropologie de Paris, fondée onze années auparavant par Paul Broca. Elle y fera de nombreuses communications et y défendra avec vigueur ses positions non conventionnelles.


Féministe convaincue, elle milite pour l'instruction des femmes et pour la philosophie populaire. En 1881, elle fonde la Société des études philosophiques et morales pour en faire une "école mutuelle de philosophie". Se méfiant des utopistes socialistes, elle déclare : "pas d'utopie ni de rêve, mais un savoir réel des choses". Elle collabore au ''Journal des Femmes'' et à ''la Fronde'', avec Marguerite Durand et "la grande Séverine". Son ''Cours de Philosophie naturelle'' est une tentative d'inspiration encyclopédique par la Légion d'honneur.
A la mort de Pascal Duprat, en août 1885, Clémence se retrouve sans ressources et vit comme une misérable, oubliée de tous. Souffrant de ne pas avoir pu transmettre sa pensée, elle fait déposer ses manuscrits au secrétariat de l'Académie Française.


A la mort de Pascal Duprat, en août 1885, Clémence se retrouve sans ressources et vit comme une misérable, oubliée de tous. Souffrant de ne pas avoir pu transmettre sa pensée, elle fait déposer ses manuscrits au secrétariat de l'Académie Française.
Grâce aux mouvements féministes, elle obtient un soutien matériel et va être admise dans une maison de retraite à Neuilly-sur-Seine.
 
== Militante pour l'instruction des femmes==


Grâce aux mouvements féministes, elle obtient un soutien matériel et va être admise dans une maison de retraite à Neuilly-sur-Seine.
Féministe convaincue, elle milite pour l'instruction des femmes et pour la philosophie populaire. En 1881, elle fonde la Société des études philosophiques et morales pour en faire une "école mutuelle de philosophie". Se méfiant des utopistes socialistes, elle déclare : "pas d'utopie ni de rêve, mais un savoir réel des choses". Elle collabore au ''Journal des Femmes'' et à ''la Fronde'', avec Marguerite Durand<ref> Square Marguerite Durand</ref> et "la grande Séverine".<ref>Square Séverine</ref> Son ''Cours de Philosophie naturelle'' est une tentative d'inspiration encyclopédique par la Légion d'honneur.
==Liens internes==
* [[quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon]]
* [[Square Marguerite Durand]]
* [[Square Séverine]]


[[Catégorie:Voie de Rennes|Royer]]
==Liens externes==
* {{w|Clémence Royer}}


[[Catégorie:Voie portant un nom de femme|Royer]]
== Sur la carte ==
{{#display_points: Rue Clémence Royer, Rennes |width=450|zoom=17}}


== Note et références ==  
== Note et références ==  
<references/>
Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes


<references/>
Propos mise à jour par Elisa Triquet Médiatrice numérique
[[Catégorie:Voie de Rennes|Royer]][[Catégorie:Matrimoine]][[Catégorie:Personnalité|Royer]][[Catégorie:Quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon]][[Catégorie:Voie portant un nom de femme|Royer]][[Catégorie:Rue de Rennes|Royer]]
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