« Quartier 9 : du passé ouvrier ne faisons pas table rase » : différence entre les versions

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== Inkermann-Alexandre Duval ==
== Inkermann-Alexandre Duval ==


Je continue vers le boulevard Voltaire. Un nouveau souvenir surgit, près de l’angle de la [[rue d'Inkermann]] et de la [[rue Alexandre Duval]], le grand portail métallique surmonté d’un arc indiquant l’Asturienne-Penamet, une entreprise spécialisée dans les toitures et en particulier pour le travail du zinc. Si je continue par cette rue, j’arrive à l’usine Amora et sa tour emblématique. Si les archives ont pu confirmer mes connaissances, des souvenirs personnels les complètent. Je revois des étroites bandes de papier, ce sont mes fiches de paye des mois d’août 1962 et 1963 alors que lycéen j’y travaillais pour la saison des cornichons. Les premiers jours c’est l’inspection des barriques stockées dans le sous-sol à droite. Il fallait qu’elles soient toujours remplies de saumure à ras bord pour préserver câpres, olives et autres produits qui attendaient leur conditionnement. Plus tard, très tôt le matin, c’est le déchargement des cageots de cornichons des wagons frigorifiques qui stationnent derrière l’usine, puis l’arrivée d’un vol de jeunes filles qui arrivent pour le travail de mise en bocaux. Le palan, j’y aidais un vieil espagnol à descendre et remonter les claies chargées des bocaux à stériliser. Enfin la tour, elle interroge encore aujourd’hui. Si mes souvenirs sont bons, je me rappelle avoir monté tout en haut des sacs de graine de moutarde que nous déversions dans un conduit … ce qui se passait ensuite, je ne saurais le dire. Toujours est-il qu’en bas c’est de la moutarde qui était mise en pot. Nous sommes revenus au nom de l’usine, c’était de la moutarde Amora. Depuis c’est devenu un dépôt de câbles électriques, l’entreprise Picard, et maintenant s’y trouvent les Ateliers du Vent. Un peu plus loin, arrivé à la Mabilais, sur la fin de la rue Alexandre Duval, se trouvent des entrepôts de la Chambre de Commerce et de l’Industrie. Ultérieurement des ateliers de restauration y prendront place. Il s’agissait de sauvegarder et rénover mobiliers et peintures qui ont souffert en 1994 de l’incendie du Palais de Justice, comme les Rennais l’appelaient autrefois. Il semble que le projet d’en faire un site de restauration définitif ait été abandonné.
Je continue vers le boulevard Voltaire. Un nouveau souvenir surgit, près de l’angle de la [[rue d'Inkermann]] et de la [[rue Alexandre Duval]], le grand portail métallique surmonté d’un arc indiquant l’Asturienne-Penamet, une entreprise spécialisée dans les toitures et en particulier pour le travail du zinc. Si je continue par cette rue, j’arrive à l’usine Amora et sa tour emblématique. Si les archives ont pu confirmer mes connaissances, des souvenirs personnels les complètent. Je revois des étroites bandes de papier, ce sont mes fiches de paye des mois d’août 1962 et 1963 alors que lycéen j’y travaillais pour la saison des cornichons. Les premiers jours c’est l’inspection des barriques stockées dans le sous-sol à droite. Il fallait qu’elles soient toujours remplies de saumure à ras bord pour préserver câpres, olives et autres produits qui attendaient leur conditionnement. Plus tard, très tôt le matin, c’est le déchargement des cageots de cornichons des wagons frigorifiques qui stationnent derrière l’usine, puis l’arrivée d’un vol de jeunes filles qui arrivent pour le travail de mise en bocaux. Le palan, j’y aidais un vieil espagnol à descendre et remonter les claies chargées des bocaux à stériliser. Enfin la tour, elle interroge encore aujourd’hui. Si mes souvenirs sont bons, je me rappelle avoir monté tout en haut des sacs de graine de moutarde que nous déversions dans un conduit … ce qui se passait ensuite, je ne saurais le dire. Toujours est-il qu’en bas c’est de la moutarde qui était mise en pot. Nous sommes revenus au nom de l’usine, c’était de la moutarde Amora. Depuis c’est devenu un dépôt de câbles électriques, l’entreprise Picard, et maintenant s’y trouvent les Ateliers du Vent. Un peu plus loin, arrivé à la Mabilais, sur la fin de la rue Alexandre Duval, se trouvaient des entrepôts de la Chambre de Commerce et de l’Industrie. Ultérieurement des ateliers de restauration y prendront place. Il s’agissait de sauvegarder et rénover mobiliers et peintures qui ont souffert en 1994 de l’incendie du Palais de Justice, comme les Rennais l’appelaient autrefois. Il semble que le projet d’en faire un site de restauration définitif ait été abandonné.


== De Malakoff à la Vilaine ==
== De Malakoff à la Vilaine ==
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Le samedi et le dimanche, jours de repos et le silence, on pouvait entendre les chiens de la fourrière pour animaux  située sans doute vers le mur du fond de l’abattoir. Depuis, après avoir été rasé, c’est un bâtiment des Telecom avec sa tour visible de loin qui a pris la place …  
Le samedi et le dimanche, jours de repos et le silence, on pouvait entendre les chiens de la fourrière pour animaux  située sans doute vers le mur du fond de l’abattoir. Depuis, après avoir été rasé, c’est un bâtiment des Telecom avec sa tour visible de loin qui a pris la place …  


Mais l’histoire s’accélère, après avoir été abandonné il y a quatre ans, le bâtiment des Télécom avec sa tour qui a pris la place de l'abattoir renaît avec un nouveau propriétaire pour une nouvelle destination … le siège de la BPO (La BPO a récemment annoncé que ces bâtiments étaient surdimensionnés par rapport à ses besoins. Elle construit son nouveau siège entre Rennes et Saint-Grégoire, le long de la route de Saint Malo. Si je retourne en arrière, les archives me disent que cette zone a été l’emplacement de nombreuses entreprises. [[Rue Malaguti]] on relève qu’en 1925 s’y trouvait une usine de semelles de galoches. [[Rue Jean Guy]], c’est l’usine Ravilly  
Mais l’histoire s’accélère, après avoir été abandonné il y a quatre ans, le bâtiment des Télécom avec sa tour qui a pris la place de l'abattoir renaît avec un nouveau propriétaire pour une nouvelle destination … le siège de la BPO (La BPO a récemment annoncé que ces bâtiments étaient surdimensionnés par rapport à ses besoins. Elle a construit son nouveau siège entre Rennes et Saint-Grégoire, le long de la route de Saint Malo. Si je retourne en arrière, les archives me disent que cette zone a été l’emplacement de nombreuses entreprises. [[Rue Malaguti]] on relève qu’en 1925 s’y trouvait une usine de semelles de galoches. [[Rue Jean Guy]], c’est l’usine Ravilly  
[[Fichier:Lormandière1.jpg|thumb|250x250px|Magasins et Bureaux de Lormandière 13, quai de la Prévalaye]]
[[Fichier:Lormandière1.jpg|thumb|250x250px|Magasins et Bureaux de Lormandière 13, quai de la Prévalaye]]
[[Image:Facture entreprise Jean Guy 10Z39.jpg|250px|left|thumb|Facture émise par l'entreprise Jean Guy]]qui fabrique des conserves alimentaires, elle fonctionnera de 1919 jusqu’à 1930. Sur le quai de la Prévalaye en 1919, l’implantation de l’atelier de menuiserie Bossard est autorisée, la même année la Société des '''Fours à Chaux de Lormandière''' et de la Chaussairie [[Image:Facade de la Societe des Fours a chaux 799W43.jpg|350px|center|thumb|Façade de la Société des Fours a Chaux]]présente les beaux plans de la construction d’un bâtiment à l’angle du quai et de la [[rue Jacques Gabriel]]. Au numéro 19 du quai, en 1934, un garage est transformé en charcuterie et laboratoire. Au numéro 27 c’est la société des Anciens Établissements Lehon qui installe des hangars en 1948 et c’est l’industriel Georges Lambert qui installe un atelier-dépôt aux numéros 31 et 33 la même année. C’est au numéro 33 que se situent les chambres froides de Georges Graff<ref>[[avenue Georges Graff]]</ref>. Un saut dans le temps, [[rue Sapeur Michel Jouan]] jusqu’à la fin des années soixante-dix, on trouve les bureaux de l’entreprise Hovasse et son dépôt de sacs de ciment, de tuyaux de tous calibres et de parpaings. [[rue Denis Papin|Rue Denis Papin]] on voit les entrées et sorties régulières d’un grand garage de stationnement pour les camions du journal Ouest France.
[[Image:Facture entreprise Jean Guy 10Z39.jpg|250px|left|thumb|Facture émise par l'entreprise Jean Guy]]qui fabrique des conserves alimentaires, elle fonctionnera de 1919 jusqu’à 1930. Sur le quai de la Prévalaye en 1919, l’implantation de l’atelier de menuiserie Bossard est autorisée, la même année la Société des '''Fours à Chaux de Lormandière''' et de la Chaussairie [[Image:Facade de la Societe des Fours a chaux 799W43.jpg|350px|center|thumb|Façade de la Société des Fours a Chaux]]présente les beaux plans de la construction d’un bâtiment à l’angle du quai et de la [[rue Jacques Gabriel]]. Au numéro 19 du quai, en 1934, un garage est transformé en charcuterie et laboratoire. Au numéro 27 c’est la société des Anciens Établissements Lehon qui installe des hangars en 1948 et c’est l’industriel Georges Lambert qui installe un atelier-dépôt aux numéros 31 et 33 la même année. C’est au numéro 33 que se situent les chambres froides de Georges Graff<ref>[[avenue Georges Graff]]</ref>. Un saut dans le temps, [[rue Sapeur Michel Jouan]] jusqu’à la fin des années soixante-dix, on trouve les bureaux de l’entreprise Hovasse et son dépôt de sacs de ciment, de tuyaux de tous calibres et de parpaings. [[rue Denis Papin|Rue Denis Papin]] on voit les entrées et sorties régulières d’un grand garage de stationnement pour les camions du journal Ouest France.
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[[Catégorie:Un lieu, un souvenir]]
[[Catégorie:Un lieu, un souvenir]]
[[Catégorie:Quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon]]
[[Catégorie:Quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon]]
[[Catégorie:Grève]]


== Note et références ==  
== Note et références ==  
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