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'''La prison Saint-Michel''' se trouvait au numéro 7 de l'allée [[Rallier du Baty]] <ref>[[Toussaint Rallier du Baty]]</ref> du nom d'un maire de Rennes.  La prison porta plusieurs noms : ''La Feillée'', ''la Conciergerie'' et ''prison Marat'' pendant la Révolution. Le nom "prison Saint-Michel" tient de sa présence près de la ''porte Saint-Michel'', à l'est, dans les anciens remparts. Elle  avait pris, vers 1450, la suite d'un ''prieuré Saint-Michel''<ref>[[rue Saint-Michel]]</ref>
'''La prison Saint-Michel''' se trouvait au numéro 7 de l'allée [[Rallier du Baty]] <ref>[[Toussaint Rallier du Baty]]</ref> du nom d'un maire de Rennes.  La prison porta plusieurs noms : ''La Feillée'', ''la Conciergerie'' et ''prison Marat'' pendant la Révolution. Le nom "prison Saint-Michel" tient de sa présence près de la ''porte Saint-Michel'', à l'est, dans les anciens remparts. Elle  avait pris, vers 1450, la suite d'un ''prieuré Saint-Michel''<ref>[[rue Saint-Michel]]</ref>
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[[Fichier:Plan_situant_la_prison_saint_michel.jpeg|250px|left|thumb|Plan de 1720 en rouge situant au milieu, à l'intérieur du rempart, la prison Saint-Michel par rapport à un plan de 1925<ref> ''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat; J. Larccher éd.</ref>]]
Prison civile, puis aussi prison militaire à partir de 1840 jusqu'à l'achèvement de la prison militaire de Saint-Hélier, elle fut transformée par la suite en magasin. La disposition intérieure n'a guère changée au regard de la description faite en 1692 et du plan de 1724.
Prison civile, puis aussi prison militaire à partir de 1840 jusqu'à l'achèvement de la prison militaire de Saint-Hélier, elle fut transformée par la suite en magasin. La disposition intérieure n'a guère changé au regard de la description faite en [[1692]] et du plan de [[1724]].


Grâce au plan de Robelin de 1724, on sait de façon détaillée la configuration du premier étage de l'ancienne prison et l'on a des précisions sur le rez-de-chaussée.  
Grâce au plan de Robelin de 1724, on sait de façon détaillée la configuration du premier étage de l'ancienne prison et l'on a des précisions sur le rez-de-chaussée.  
[[Fichier:Prison_saint_michel.jpeg|250px|right|thumb|Plan du Ier étage de la prison Saint-Michel en 1724, d'après Robelin<ref>''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat. J. Larcher éd. - 1911</ref>]]
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A gauche du porche actuel se trouve une tour octogonale, avec escalier de pierre en colimaçon desservant les trois étages. Les autres bâtiments donnant sur la cour intérieure n'en ont qu'un et sont reliés par une galerie.
A gauche du porche actuel se trouve une tour octogonale, avec escalier de pierre en colimaçon desservant les trois étages. Les autres bâtiments donnant sur la cour intérieure n'en ont qu'un et sont reliés par une galerie.


Les détenus entraient par une porte ouvrant sur une première cour où ils étaient ferrés, puis ils accédaient à un deuxième cour carrée comportant un ancien puits. Elle était divisée en deux parties, une pour les femmes au sud et l'autre pour les hommes au nord. La prison était petite, elle était donc insalubre et l'air y était mauvais.  
Les détenus entraient par une porte ouvrant sur une première cour où ils étaient ferrés, puis ils accédaient à un deuxième cour carrée comportant un ancien puits. Elle était divisée en deux parties, une pour les femmes au sud et l'autre pour les hommes au nord. La prison était petite, insalubre et l'air y était mauvais.  


La partie des femmes occupait notamment le rez de-chaussée des bâtiments de ce côté, jusqu'au 18e siècle et par la suite deux autres pièces du rez-de-chaussée, occupées ensuite par le corps de garde. Se trouvait également au rez-de- chaussée des cachots, des chambres de force ( La ''Dorée'', à l'ouest, le ''Lansquenet'' au nord, la ''Carrée'' au nord-est, la ''Portière'' à l'est), des latrines et un cellier. Dans la cour,  une porte permettait de descendre les prisonniers dans d'autres cachots.  
La partie des femmes occupait notamment le rez de-chaussée des bâtiments de ce côté, jusqu'au 18e siècle et par la suite deux autres pièces du rez-de-chaussée, occupées ensuite par le corps de garde. Se trouvait également au rez-de-chaussée des cachots, des chambres de force ( La ''Dorée'', à l'ouest, le ''Lansquenet'' au nord, la ''Carrée'' au nord-est, la ''Portière'' à l'est), des latrines et un cellier. Dans la cour,  une porte permettait de descendre les prisonniers dans d'autres cachots.  
[[Fichier:Ancienne-prison-de-rennes_521802-L.jpg|250px|right|thumb|Cour intérieure de l'ancienne prison Saint-Michel]]
[[Fichier:Ancienne-prison-de-rennes_521802-L.jpg|250px|right|thumb|Cour intérieure de l'ancienne prison Saint-Michel]]
Dans la partie sud se trouvait la chapelle et une porte permettait de rejoindre la chambre criminelle où avaient lieu les interrogatoires et où les accusés étaient soumis à la torture. Cette pièce fut détruite par l'incendie de 1720 et reconstruite en 1724.
Dans la partie sud se trouvait la chapelle et une porte permettait de rejoindre la chambre criminelle où avaient lieu les interrogatoires et où les accusés étaient soumis à la torture. Cette pièce fut détruite par l'incendie de 1720 et reconstruite en 1724.


Il est encore possible d'observer la cour intérieure de la prison, et également quelque pièces de l'ancienne prison qui abrite un restaurant, un bar et une discothèque.  
Il est encore possible d'observer la cour intérieure de la prison, et également quelque pièces de l'ancienne prison qui abrite un restaurant, un bar et une discothèque.  
===Références===
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<references/>
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===Lien externe===
===Lien externe===
http://patrimoinecarceral.blogspot.fr/2012/05/la-prison-saint-michel-de-rennes.html
*[http://patrimoinecarceral.blogspot.fr/2012/05/la-prison-saint-michel-de-rennes.html ''La prison Saint-Michel de Rennes'', sur le blog Patrimoine carcéral]

Version du 12 novembre 2012 à 11:39

La prison Saint-Michel se trouvait au numéro 7 de l'allée Rallier du Baty [1] du nom d'un maire de Rennes. La prison porta plusieurs noms : La Feillée, la Conciergerie et prison Marat pendant la Révolution. Le nom "prison Saint-Michel" tient de sa présence près de la porte Saint-Michel, à l'est, dans les anciens remparts. Elle avait pris, vers 1450, la suite d'un prieuré Saint-Michel[2]

Plan de 1720 en rouge situant au milieu, à l'intérieur du rempart, la prison Saint-Michel par rapport à un plan de 1925[3]

Prison civile, puis aussi prison militaire à partir de 1840 jusqu'à l'achèvement de la prison militaire de Saint-Hélier, elle fut transformée par la suite en magasin. La disposition intérieure n'a guère changé au regard de la description faite en 1692 et du plan de 1724.

Grâce au plan de Robelin de 1724, on sait de façon détaillée la configuration du premier étage de l'ancienne prison et l'on a des précisions sur le rez-de-chaussée.

Plan du Ier étage de la prison Saint-Michel en 1724, d'après Robelin[4]

A gauche du porche actuel se trouve une tour octogonale, avec escalier de pierre en colimaçon desservant les trois étages. Les autres bâtiments donnant sur la cour intérieure n'en ont qu'un et sont reliés par une galerie.

Les détenus entraient par une porte ouvrant sur une première cour où ils étaient ferrés, puis ils accédaient à un deuxième cour carrée comportant un ancien puits. Elle était divisée en deux parties, une pour les femmes au sud et l'autre pour les hommes au nord. La prison était petite, insalubre et l'air y était mauvais.

La partie des femmes occupait notamment le rez de-chaussée des bâtiments de ce côté, jusqu'au 18e siècle et par la suite deux autres pièces du rez-de-chaussée, occupées ensuite par le corps de garde. Se trouvait également au rez-de-chaussée des cachots, des chambres de force ( La Dorée, à l'ouest, le Lansquenet au nord, la Carrée au nord-est, la Portière à l'est), des latrines et un cellier. Dans la cour, une porte permettait de descendre les prisonniers dans d'autres cachots.

Cour intérieure de l'ancienne prison Saint-Michel

Dans la partie sud se trouvait la chapelle et une porte permettait de rejoindre la chambre criminelle où avaient lieu les interrogatoires et où les accusés étaient soumis à la torture. Cette pièce fut détruite par l'incendie de 1720 et reconstruite en 1724.

Il est encore possible d'observer la cour intérieure de la prison, et également quelque pièces de l'ancienne prison qui abrite un restaurant, un bar et une discothèque.

Références

  1. Toussaint Rallier du Baty
  2. rue Saint-Michel
  3. Le Vieux Rennes, par Paul Banéat; J. Larccher éd.
  4. Le Vieux Rennes, par Paul Banéat. J. Larcher éd. - 1911

Lien externe