Place des Lices

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La place des lices est une place du centre-ville nord, prolongeant au sud-sud-ouest la place Saint-Michel en descendant vers le canal d'Ille-et-Rance qu'on aperçoit à son extrémité. Hors des murs, ainsi que l'indique la situation des portes Mordelaises à son sud-est, elle est cependant bordée par d'anciennes demeures comme l'Hôtel Racapé de La Feuillée.

Son nom évoque les joutes du Moyen-Âge, époque où elle voyait, les jours de tournois, des affrontements de chevaliers ; Duguesclin lui-même y ayant rompu sa première lance en 1337 à l'âge de dix-sept ans. Elle conserva longtemps une tradition belliqueuse étant utilisée jusqu'au début du XVIIIe siècle pour des exercices militaires.

Ouverte le reste du temps à la circulation automobile, la place accueille tous les samedis matin, autour des halles Martenot, le marché des Lices.

Appartement à louer en 1820

Le bail à loyer ci-dessous donne des indications sur un appartement de l'Hôtel Forsan donnant « sur la lice » et sur la rue Saint-Louis et les modalités de location tel que le loyer de 250 francs par an.

« Acte sous seing privé du 26 janvier 1819 portant entre nous soussigné Delle Rose De Forsan de la Bouteillerie d'une part et Dame Guitton née Anne Angélique André Duquesnoy, tout deux demeurant à Rennes, rue Saint Louis n° 28 et Place des Lices, a été par le présent acte de ferme s.s.p. par lequel ladite demoiselle Rose De Forsan loue aujourd'hui à la dite De Guiton pour neuf années qui commenceront le 24 juin 1820 et finiront à pareil jour 1829, savoir un appartement dans l'Hôtel Forsan situé place des Lices à Rennes au rez de chaussée au coin meridionnal et occidental dit hôtel composé d'une grande salle ayant ses couvertures! sur la lice avec alcove et cheminée et un cabinet d'entrée ayant aussi sa croisée sur la lice, plus une grande salle ou chambre donnant sur la rue Saint Louis ayant de plus une croisée sous le pignon occidental dudit hôtel avec cabinet privatif de latrinnes, une cave et caveau à côté, une remise sur Saint Louis et un grenier, le tout occuppé et dont jouissent actuellement les demoiselles Ergault ;
la salle donnant sur la lice tapissée en papier pour y rester ou autre qui y serait placé par Dame Guiton en remplaçant sans que ladite De Guiton puisse réclamer d'indemnité ;
la grande chambre sur la rue Saint Louis garnie d'armoires d'attache et ladite De Guiton déclare bien connaître le tout et en jouir sans rien dégrader ni changer à peine de rétablir à ses frais si ces changements n'étaient pas agréables à Demoiselle De Forsan et fera ramoner les cheminées conformément aux arrêtés de police, rendra les appartements en état de réparation locative ainsi qu'elle les aura reçue, payera sa diminution du prix du fermage designé ci-après les impôts pour portes et fenêtres et pour jouissance des appartements et autres objets ci-dessus Made Guiton s'oblige de payer chaque année en deux termes égaux dont le premier echoira et sera payé le 25 décembre 1820 et 2e le jour St Jean 1821 cent vingt cinq francs chaque ce qui fait par an deux cent cinquante franc, fait double à Rennes. Reçu sept francs vingt sept." [1]

Notes et références

  1. s.s.p., c'est-à-dire sous seing privé.
    Transcription du folio 72 (4 février 1819) du registre du bureau de l'enregistrement de Plélan-le-Grand, registre conservé aux Archives départementales d'Ille-et-Vilaine (cote 3Q 27 239). La raison de cet enregistrement dans un bureau autre que celui du bureau de Rennes n'est pas claire et il est probable que cet acte soit absent des registres de la ville (il y aurait double compte...). »


Localisation

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