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[[Fichier:Plan_de_d_argentre_zone_est_de_rennes.jpeg|250px|right|thumb|Partie d'un [[plan de 1616]] figurant dans l'''Histoire de Bretagne'' de d'Argentré]]
Le voyageur quittant la gare de Rennes aperçoit tout au bout de l'[[avenue Janvier]] une grande partie d'une imposante façade à arcades, celle du '''Palais Saint-Georges''', que certains prennent dès lors pour celle du [[Parlement de Bretagne]], n'imaginant peut-être pas qu'il puisse y avoir d'autres palais à Rennes. Sa façade de 90 mètres de longueur, éclairée de nuit, a grande allure.
 
 


 
[[Fichier:Le-Palais-Saint-Georges-Rennes-27-Decembre-2020.jpg|740px|center|thumb|Le Palais Saint-Georges le soit (27 décembre 2020 - Photo [[Utilisateur:Erwan_Corre|Erwan Corre]])]]
Le voyageur quittant la gare de Rennes aperçoit tout au bout de l'[[avenue Janvier]] une grande partie d'une imposante façade à arcades, celle du '''Palais Saint-Georges''', que certains prennent dès lors pour celle du [[Parlement de Bretagne]], n'imaginant peut-être pas qu'il puisse y avoir d'autres palais à Rennes. Sa façade de 90 mètres de longueur, éclairée de nuit, a grande allure.




===Histoire===
===Histoire===
 
[[Fichier:Plan_de_d_argentre_zone_est_de_rennes.jpeg|220px|right|thumb|Partie d'un [[plan de 1616]] figurant dans l'''Histoire de Bretagne'' de d'Argentré]]
Des fouilles archéologiques menées en 2012 ont permis de mettre à jour des vestiges remontant à l'époque gallo-romaine, attestant l'extension de la cité à cet endroit, à l'est.
Des fouilles archéologiques menées en 2012 ont permis de mettre à jour des vestiges remontant à l'époque gallo-romaine, attestant l'extension de la cité à cet endroit, à l'est.


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L'abbaye avait été intégrée dans la ville lorsqu'elle y fut englobée par la deuxième enceinte du 15e siècle, comme le montre le plan de Rennes de 1685, dit "[[plan de 1685|plan Hévin]]".
L'abbaye avait été intégrée dans la ville lorsqu'elle y fut englobée par la deuxième enceinte du 15e siècle, comme le montre le plan de Rennes de 1685, dit "[[plan de 1685|plan Hévin]]".


Le bâtiment subsistant, construit à partir de [[1670]] par les architectes Tugal Caris et Corbineau, "a esté parfait à la fin de l'an 1674" <ref>Manuscrit de François Toudoux. ''Un certain regard sur Rennes au XVII e siècle'', par Floriane Machard. Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine; tome CXVIII - 2014</ref> est aspecté au sud avec deux ailes peu saillantes encadrant le corps central.


Le bâtiment subsistant, construit à partir de [[1670]] par les architectes Tugal Caris et Corbineau, "a esté parfait à la fin de l'an 1674" <ref>Manuscrit de François Toudoux. ''Un certain regard sur Rennes au XVII e siècle'', par Floriane Machard. Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine; tome CXVIII - 2014</ref> est aspecté au sud avec deux ailes peu saillantes encadrant le corps central.


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Fichier:Pont_Pasteur.png|Le pont St-Georges en 1878 (plus tard pont Pasteur)
Fichier:Pont_Pasteur.png|Le pont St-Georges en 1878 (plus tard pont Pasteur)
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File:palais_st-georges_incendie_2.jpg|thumb|La caserne Saint-Georges après l'incendie du 5 août 1921
File:palais_st-georges_incendie_2.jpg|thumb|La caserne Saint-Georges après l'incendie du 5 août 1921
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Lors de la Révolution le bâtiment devient une caserne qui sera affectée par la suite au 5e bataillon de chasseurs à pied, puis au 41e régiment d'infanterie de ligne, ce que rappelle une plaque de marbre dans l'entrée ouest donnant sur la [[rue Gambetta]]. En [[1888]] sont détruites les écuries pour édifier l'école de médecine. Le bâtiment subit un incendie le 5 août [[1921]] qui le réduit à l'état de carcasse, l'intervention des pompiers avec la fameuse pompe "Victoire" ayant été compliquée par la division du bâtiment en locaux de divers services, chacun fermé à clé, clés qu'il fallut chercher une vingtaine de minutes.<ref> ''Ouest-Eclair'' 6. 08. 1921 </ref> Le monument devient propriété de la ville qui fît disparaître les petits pavillons militaires situés de part et d'autre de la grille d'entrée et remplaça la cour par le beau jardin public à la française qui précède le palais. L'édifice restauré sert alors de caserne aux pompiers et de siège social à diverses œuvres de mutualité et d'éducation physique. Il abritera divers bureaux et services administratifs. Son aile ouest supporte une sirène qui, pendant la seconde guerre mondiale, alerta les Rennais des risques et imminences de bombardement.
Lors de la Révolution le bâtiment devient une caserne qui sera affectée par la suite au 5e bataillon de chasseurs à pied, puis au 41e régiment d'infanterie de ligne, ce que rappelle une plaque de marbre dans l'entrée ouest donnant sur la [[rue Gambetta]]. En [[1888]] sont détruites les écuries pour édifier l'école de médecine. Le bâtiment subit un incendie le 5 août [[1921]] qui le réduit à l'état de carcasse, l'intervention des pompiers avec la fameuse pompe "Victoire" ayant été compliquée par la division du bâtiment en locaux de divers services, chacun fermé à clé, clés qu'il fallut chercher une vingtaine de minutes.<ref> ''Ouest-Eclair'' 6. 08. 1921 </ref> Le monument devient propriété de la ville qui fît disparaître les petits pavillons militaires situés de part et d'autre de la grille d'entrée et remplaça la cour par le beau jardin public à la française qui précède le palais. L'édifice restauré sert alors de caserne aux pompiers et de siège social à diverses œuvres de mutualité et d'éducation physique. Il abritera divers bureaux et services administratifs. Son aile ouest supporte une sirène qui, pendant la seconde guerre mondiale, alerta les Rennais des risques et imminences de bombardement.


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Fichier:Palais_st_georges_1960.jpg|thumb|Palais Saint-Georges en 1961<ref>Aquarelle d’Étienne Maignen</ref>
Fichier:Palais_st_georges_1960.jpg|thumb|Palais Saint-Georges en 1961<ref>Aquarelle d’Étienne Maignen</ref>
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===L'actuel édifice===
===L'actuel édifice===
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Au-dessus de la fenêtre centrale du premier étage un écusson entouré de palmes et surmonté d'une couronne comtale contenait les armes de l'abbesse.  
Au-dessus de la fenêtre centrale du premier étage un écusson entouré de palmes et surmonté d'une couronne comtale contenait les armes de l'abbesse.  


Les jardins au sud sont alors fermés par des constructions et écuries allant jusqu'au port de Viarmes<ref>''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat. J. Larcher, éditeur- 1911</ref>.
Les jardins au sud sont alors fermés par des constructions et écuries allant jusqu'au port de Viarmes<ref>''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat. J. Larcher, éditeur - 1911</ref>.
 


[[Fichier:Le-Palais-Saint-Georges-Rennes-27-Decembre-2020.jpg|500px|thumb|27 décembre 2020 (photo Erwan Corre)]]
Une grande croix de fonte surmontant le fronton central, enlevée en 1792, a été rétablie en [[1967]] pour rappeler la fonction première du palais Saint-Georges.
Une grande croix de fonte surmontant le fronton central, enlevée en 1792, a été rétablie en [[1967]] pour rappeler la fonction première du palais Saint-Georges.


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